Le chef des Houthis se vante d’avoir lancé plus de 400 missiles et drones sur des navires en mer Rouge

L’équipage du vraquier M/V True Confidence, battant pavillon de la Barbade, est secouru par la marine indienne après une attaque de missiles des Houthis, dans le golfe d’Aden, au large du Yémen, le 6 mars 2024 (AFP/Marine indienne).
L’équipage du vraquier M/V True Confidence, battant pavillon de la Barbade, est secouru par la marine indienne après une attaque de missiles des Houthis, dans le golfe d’Aden, au large du Yémen, le 6 mars 2024 (AFP/Marine indienne).
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Publié le Vendredi 08 mars 2024

Le chef des Houthis se vante d’avoir lancé plus de 400 missiles et drones sur des navires en mer Rouge

  • Abdel Malek al-Houthi: «La précision de l’attaque d’hier et l’ampleur des dégâts causés ont suscité l’étonnement»
  • Un missile tiré par les Houthis a touché le M/V True Confidence, tuant trois marins et en blessant quatre

AL-MUKALLA: Le chef de la milice houthie du Yémen a déclaré jeudi que ses forces avaient lancé 403 drones et missiles contre 61 navires en mer Rouge, dans le détroit de Bab el-Mandeb et dans le golfe d’Aden depuis le début de leur offensive, se vantant que les frappes de représailles des forces militaires américaines et britanniques avaient renforcé son groupe.

Dans un discours télévisé, Abdel Malek al-Houthi a précisé que 19 missiles et drones avaient été lancés contre sept navires depuis vendredi et que des armes modernes non détectées par les marines américaine et britannique avaient été utilisées.

«La précision de l’attaque d’hier et l’ampleur des dégâts causés ont suscité l’étonnement», a-t-il déclaré, faisant référence à l’attaque de mercredi.

Un missile tiré par les Houthis a touché le M/V True Confidence, un vraquier libérien battant pavillon de la Barbade, dans le golfe d’Aden. Trois marins ont été tués et quatre blessés, dont trois sont toujours dans un état critique, selon un communiqué du Commandement central des États-Unis, publié jeudi. Le navire a également été fortement endommagé.

Les médias houthis rapportent que les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené jeudi deux frappes aériennes sur Ras Issa, dans la province occidentale de Hodeïda, moins d’un jour après qu’une autre série de frappes américaines et britanniques a touché l’aéroport de la ville.

L’armée américaine aurait mené des attaques préventives contre des missiles balistiques, des drones et des bateaux télécommandés et chargés d’explosifs que les Houthis prévoyaient de tirer sur des navires internationaux et commerciaux en mer Rouge depuis les régions qu’ils contrôlent au Yémen.

Par ailleurs, les Houthis ont déclaré qu’ils avaient attaqué le M/V True Confidence et d’autres navires car ses avertissements contre l’entrée dans la mer Rouge ont été ignorés. Le groupe a également accusé les États-Unis d’exercer une pression sur les navires pour qu’ils défient le blocus imposé par la milice aux navires à destination d’Israël.

«L’armée yéménite n’attaque aucun navire jusqu’à ce qu’il reçoive l’ordre de ne pas traverser. Certains obéissent et partent, mais ceux qui refusent sont attaqués. Nous tenons les États-Unis pour responsables des répercussions de tout événement survenant en mer Rouge», écrit Mohammed Abdelsalam, négociateur en chef des Houthis, sur la plate-forme X.

Le chef du Comité révolutionnaire suprême des Houthis, Mohammed Ali al-Houthi, a affirmé que le groupe n’avait pas l’intention de tuer les marins civils du M/V True Confidence. Il a ajouté que si les États-Unis partageaient les coûts, les Houthis indemniseraient les familles des personnes tuées et blessées. «Nous pensons que les États-Unis devraient indemniser ces victimes pour un acte délibéré. Nous sommes également prêts à les indemniser pour un acte involontaire», publie Mohammed al-Houthi sur X.

Depuis novembre, les Houthis se sont emparés d’un navire commercial et ont lancé des centaines de drones, de missiles balistiques et de drones de surface navals contre des navires commerciaux et des navires de guerre en mer Rouge, à Bab el-Mandeb et dans le golfe d’Aden.

Les Houthis soulignent que leurs actions visent à soutenir le peuple palestinien et à pousser Israël à autoriser l’acheminement de nourriture, d’eau et de médicaments dans la bande de Gaza assiégée.

En outre, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), un groupe de huit pays d’Afrique de l’Est basé à Djibouti, a exprimé jeudi son inquiétude quant à l’imminence d’une catastrophe écologique à bord du M/V Rubymar, qui a coulé après avoir été touché par un missile des Houthis en février. Selon le groupe, si la cargaison de 21 000 tonnes d’engrais à base de phosphate d’ammonium et de 200 tonnes de pétrole se déversait dans la mer, il faudrait plus de trente ans pour la nettoyer.

«L’Igad appelle toutes les parties prenantes à investir dans des solutions pacifiques pour remédier à la catastrophe environnementale qui menace la mer Rouge et le golfe d’Aden. Les attaques contre le navire doivent cesser immédiatement», indique un communiqué du groupe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Premier ministre indien en Arabie saoudite pour renforcer les relations bilatérales

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
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  • Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat
  • L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante

DJEDDAH: Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat.

M. Modi avait reçu lundi le vice-président américain, JD Vance, au moment où New Delhi cherche à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter des droits de douane de 26% sur ses exportations.

"L'Inde accorde une grande importance à ses relations historiques avec l'Arabie saoudite, qui ont gagné en profondeur stratégique et en dynamisme ces dernières années", a déclaré M. Modi, cité par son bureau.

"Ensemble, nous avons développé un partenariat substantiel et mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante.

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi.

Le royaume accueille aussi plus de deux millions de travailleurs indiens, la deuxième plus grande communauté étrangère après les Bangladais, selon le recensement saoudien de 2022.

Ces travailleurs jouent un rôle clé dans l'économie saoudienne, en participant notamment à la construction des méga-projets de l'ambitieuse vision 2030 portée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Ils envoient chaque année des milliards de dollars à leurs familles en Inde, le pays le plus peuplé au monde.

Pendant sa visite de deux jours, M. Modi devrait rencontrer des membres de la communauté indienne, selon son bureau.

Le Premier ministre indien et le prince héritier ont tous deux entretenu des liens étroits avec Donald Trump lors de son premier mandat.

Le président américain est attendu en Arabie saoudite en mai, pour ce qui devrait être sa première visite à l'étranger depuis le début de son second mandat.


Gaza: sept morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
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  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza
  • Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins sept morts dans la bande de Gaza mardi matin.

Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.864 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.240 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne en 2023.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.

 


Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis

Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis
Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis
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  • « Douze personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans les frappes de l'ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire du même nom, dans le centre de Sanaa ».
  • Le 15 mars, les États-Unis ont lancé une campagne de bombardements contre les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, afin de les contraindre à cesser de menacer les navires au large du pays. 

SANNA, YEMEN : Les rebelles houthis du Yémen ont fait état lundi de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis sur la capitale Sanaa, et annoncé de nouvelles attaques contre des navires de guerre américains et israéliens.

« Douze personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans les frappes de l'ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire du même nom, dans le centre de Sanaa », a rapporté l'agence de presse officielle des rebelles Saba, en citant un communiqué du ministère de la Santé de l'administration houthie.

Des bombardements aériens ont également visé dimanche soir les provinces de Marib, dans le centre du pays, Hodeida, dans l'ouest, et Saada, bastion des Houthis, dans le nord, selon la même source.

Le 15 mars, les États-Unis ont lancé une campagne de bombardements contre les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, afin de les contraindre à cesser de menacer les navires au large du pays. 

Les insurgés yéménites, soutenus par l'Iran, ont commencé à mener des attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, ainsi que contre le territoire israélien après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.

Les attaques des Houthis contre le trafic maritime en mer Rouge, par où transite environ 12 % du commerce mondial, ont contraint de nombreuses entreprises maritimes à dérouter le trafic vers la pointe de l'Afrique australe, engendrant ainsi des coûts de transport supplémentaires.

Les frappes américaines avaient débuté en janvier 2024, mais elles se sont intensifiées sous la présidence de Donald Trump.

En réponse aux derniers bombardements sur Sanaa, les Houthis ont affirmé lundi avoir mené des attaques de missiles et de drones contre deux porte-avions américains en mer Rouge et en mer d'Arabie : le Harry S. Truman et le Carl Vinson.

Ils ont également affirmé avoir lancé plusieurs drones en direction d'Israël.

Vendredi, les Houthis avaient fait état de la mort de 80 personnes et de 150 blessés dans le bombardement du port pétrolier de Ras Issa, dans la province de Hodeida, qualifiant cette attaque de la plus meurtrière depuis le début des bombardements américains au Yémen.