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Vous pouvez compter sur moi pour soutenir ardemment l’élection de Riyad comme ville-hôte de l’Exposition universelle de 2030, sous la devise «L’ère du changement: ensemble pour un avenir prévoyant». On a rarement – voire jamais – vu un pays candidat contribuer aussi profondément que l’Arabie saoudite, en termes d’idées innovantes et de projets phares, à un avenir durable pour l’humanité, tout en restant profondément enraciné dans 1 400 ans de foi et d’héritage islamiques.
Cependant, nombreux sont ceux qui continuent de voir Riyad comme un endroit intolérant et fermé, où les non-musulmans ne sont pas les bienvenus. Cette image est totalement obsolète grâce au leadership audacieux et clairvoyant du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane. Depuis 2015, le royaume d’Arabie saoudite a adopté une série d’initiatives historiques pour s’ouvrir au monde, devenant ainsi un centre pour la connectivité mondiale, l’action climatique, l’autonomisation des femmes et la croissance rapide dans le domaine de la culture, y compris le cinéma et la musique.
La transformation culturelle de l’Arabie saoudite a certainement été attrayante, mais les efforts pionniers du Royaume pour renforcer la coopération et le dialogue interreligieux ont été tout aussi profonds et d’une importance encore plus grande à long terme.
En plus d’en avoir été personnellement témoin, j’ai été inspiré par les efforts protéiformes du Royaume pour favoriser la tolérance et mettre en valeur l’héritage abrahamique commun du judaïsme et de l’islam, ainsi que nos rituels, prières et valeurs étroitement liés. Tout cela m’a incité à proclamer, depuis la tribune de la première Conférence mondiale sur le dialogue de ce type à Madrid, en Espagne, en 2008, parrainée par feu le roi Abdallah, que «l’islam et le judaïsme partagent une foi commune et un destin commun». Cette déclaration audacieuse paraissait exagérée pour de nombreuses personnes à l’époque mais, depuis lors, les dirigeants politiques et religieux du Royaume, dirigés par le roi Salmane, ont travaillé en étroite collaboration avec leurs partenaires du monde juif pour transformer les relations entre musulmans et juifs et faire de la coexistence une réalité vibrante.
«En plus d’en avoir été personnellement témoin, j’ai été inspiré par les efforts protéiformes du Royaume pour favoriser la tolérance»
Le rabbin Marc Schneier
À la suite de la conférence historique de Madrid, l’Arabie saoudite a commencé à déployer des efforts soutenus pour transformer ce rêve en réalité en créant le Centre international du roi Abdallah ben Abdelaziz pour le dialogue interreligieux et interculturel, basé en Europe. Ce dernier organise une multitude d’événements dans le Royaume et à travers le monde pour promouvoir le pluralisme religieux, la lutte contre les discours de haine et la protection des lieux saints de toutes les religions.
La Ligue islamique mondiale, basée à La Mecque, a joué un rôle énorme en facilitant la coopération et la sensibilisation inter-religieuses – en particulier dans ses relations avec la communauté juive mondiale. En 2019, elle s’est associée à mon organisation, la Foundation for Ethnic Understanding, dans le cadre de notre jumelage mondial de mosquées et de synagogues dans plus de 30 pays.
En janvier 2020, dans un acte d’une grande portée émotionnelle pour les juifs du monde entier, le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, le Dr Mohammed ben Abdelkarim al-Issa, ancien ministre saoudien de la Justice, a visité le camp d’extermination d’Auschwitz à l’occasion du 75e anniversaire de sa libération pour déclarer sa solidarité avec les millions de juifs assassinés là-bas par les nazis. En 2022, la ligue a parrainé le Forum sur les valeurs communes parmi les adeptes de la religion à Riyad, réunissant des chefs spirituels de l’islam, du judaïsme, du christianisme, de l’hindouisme et du bouddhisme en provenance du monde entier.
«Le Royaume est au carrefour mondial de l’innovation, de la durabilité, des échanges culturels et de la coopération interreligieuse.»
Le rabbin Marc Schneier
En 2019, l’Arabie saoudite a démontré son engagement à promouvoir un islam modéré et tolérant en organisant une conférence dans la ville sainte de La Mecque, au cours de laquelle les plus grands érudits islamiques du monde ont adopté la Charte de La Mecque, qui offre aux musulmans du monde entier des conseils sur les principes qui définissent véritablement l’islam, notamment le pluralisme, la compréhension et le respect mutuel entre les religions du monde. De manière émouvante, la charte affirme que «les différences entre les gens dans leurs croyances, leurs cultures et leurs natures font partie de la volonté et de la sagesse de Dieu».
Cet été, le ministère saoudien des Affaires islamiques, de la Da’wah et de l’Orientation a organisé une conférence de suivi, réunissant 150 éminents érudits islamiques, muftis, chefs religieux et penseurs de 85 pays pour promouvoir la compassion, la modération et la justice en tant que valeurs fondamentales de l’islam. Dans le même temps, le communiqué de la conférence dénonce l’incidence néfaste des groupes extrémistes qui déforment l’islam, alimentent les conflits entre les sociétés mondiales et propagent le chaos et l’insécurité. Signe de ce changement d’approche, les manuels scolaires du Royaume sont en train d’être réécrits pour promouvoir la paix et la compréhension mutuelle entre les religions et les nations.
Pour ces initiatives transformatrices dans le domaine du dialogue interreligieux et interculturel, l’élection de Riyad comme lieu de l’Exposition universelle 2030 serait un choix naturel et une manifestation concrète des projets audacieux de l’initiative révolutionnaire Vision 2030 du prince héritier. Ainsi, le Royaume serait au carrefour mondial de l’innovation, de la durabilité, des échanges culturels et de la coopération interreligieuse.
Le rabbin Marc Schneier est président de la Foundation for Ethnic Understanding, et consultant de renom de nombreux États du Golfe. Il est considéré comme l'une des personnalités juives les plus influentes du monde musulman.
NDLR: L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
