MARSEILLE: Une centaine de personnes se sont rassemblées dimanche midi à l'appel d'une association pour rendre hommage, à proximité des lieux du drame, aux huit victimes de l'effondrement d'un immeuble soufflé en pleine nuit par une explosion, vraisemblablement due au gaz, il y a une semaine.
Le maire de Marseille Benoît Payan avait rendu un hommage aux victimes et aux secouristes lors du conseil municipal de vendredi et depuis quelques jours, des affichettes d'hommage sont aussi visibles dans le quartier où ont déjà eu lieu des veillées.
Les participants au petit rassemblement de dimanche ont déposé des bouquets de fleurs et des bougies devant la barrière de sécurité barrant l'accès au périmètre de sécurité entourant le lieu de l'effondrement, survenu dans la nuit du 8 au 9 avril au 17 rue de Tivoli, dans un quartier vivant et familial du centre de Marseille.
Un second immeuble, situé au numéro 15, s'était également effondré quelques heures après le premier, après avoir été évacué.
Des mots de soutien ainsi que des dessins ont également été accrochés aux barrières de sécurité, devant lesquelles une centaine de personnes ont observé 8 minutes de silence en hommage aux huit personnes décédées.
"Nous sommes très émus et choqués par ce qui s'est passé. Nous aurions très bien pu habiter là-bas car nous cherchions à acheter dans ce secteur. Nous sommes là pour soutenir les familles dans ce terrible drame", a témoigné auprès de l'AFP Jonathan Lopis, 28 ans, un riverain du quartier venu avec sa compagne.
Ce rassemblement était organisé à l'initiative de l'association "Marseille en colère!", née à la suite de l'effondrement de deux immeubles insalubres dans un autre quartier, rue d'Aubagne en 2018, qui avait fait huit victimes.
L'effondrement survenu il y a une semaine, dans le quartier très vivant du Camas, n'a toutefois rien à voir, ont insisté à plusieurs reprises mairie, procureur et préfet, rappelant que les immeubles de la rue de Tivoli n'étaient "pas du tout insalubres".