Paris: un adolescent tué devant un lycée lors d'une rixe entre bandes rivales

A l'arrivée des policiers, "les protagonistes avaient pris la fuite", a-t-elle ajouté.  Un mineur "se trouvait en arrêt cardio-respiratoire (...) présentant des blessures à la tête et un couteau étant découvert à proximité de lui" et, "en dépit des tentatives de réanimation du Samu, son décès a été constaté à 9H15", a précisé le parquet. (AFP)
A l'arrivée des policiers, "les protagonistes avaient pris la fuite", a-t-elle ajouté. Un mineur "se trouvait en arrêt cardio-respiratoire (...) présentant des blessures à la tête et un couteau étant découvert à proximité de lui" et, "en dépit des tentatives de réanimation du Samu, son décès a été constaté à 9H15", a précisé le parquet. (AFP)
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Publié le Mardi 17 décembre 2024

Paris: un adolescent tué devant un lycée lors d'une rixe entre bandes rivales

  • Un magistrat de permanence du parquet s'est rendu sur place et une enquête pour meurtre a été confiée à la sûreté territoriale de Paris
  • "Une sécurisation du secteur a été mise en place sur instruction du préfet de police de Paris", a précisé la source policière

PARIS: Un adolescent a été tué mardi matin devant le lycée Rodin dans le XIIIe arrondissement de Paris lors d'une rixe entre bandes rivales, a indiqué le parquet de Paris.

La police a été alertée peu après 8H00 "pour une rixe entre plusieurs personnes à proximité d'un établissement scolaire", selon une source policière à l'AFP.

A l'arrivée des policiers, "les protagonistes avaient pris la fuite", a-t-elle ajouté.

Un mineur "se trouvait en arrêt cardio-respiratoire (...) présentant des blessures à la tête et un couteau étant découvert à proximité de lui" et, "en dépit des tentatives de réanimation du Samu, son décès a été constaté à 9H15", a précisé le parquet.

Un magistrat de permanence du parquet s'est rendu sur place et une enquête pour meurtre a été confiée à la sûreté territoriale de Paris.

"Une sécurisation du secteur a été mise en place sur instruction du préfet de police de Paris", a précisé la source policière.

"Ce meurtre s'inscrit dans la continuité d'un phénomène de rixes entre jeunes, récurrentes sur le secteur du XIIIe arrondissement où huit affrontements ont été constatés depuis le mois de mai 2024", a précisé le parquet.

"Ce phénomène fait l'objet d'une attention resserrée de GLTD spécifiques (Groupements locaux de  traitement de la délinquance), réunissant le parquet de Paris, la préfecture de police, la préfecture de région, la Ville de paris, l'Education nationale et la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), afin que les signes précurseurs soient détectés au plus tôt, communiqués aux autres acteurs, et déclenchent des patrouilles préventives au plus près des lieux d'inquiétude", a-t-il détaillé.

Les agressions entre bandes rivales sont régulières à Paris et en Ile-de-France, entraînant des interventions des forces de l'ordre pour des attroupements armés de dizaines d'adolescents et de jeunes hommes et des violences en réunion, non liés au trafic de stupéfiants.

Plusieurs mineurs ont été grièvement blessés ou tués lors de ces rixes. Mi-octobre, Meissane, un adolescent de 16 ans, a ainsi été poignardé à mort à 900 mètres de son lycée à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).


Baisse attendue de 14 % du tarif réglementé de l'électricité pour les particuliers à partir du 1er février

Une photographie montre une ampoule électrique exposée à côté d'un dépliant de la multinationale française de l'électricité appartenant à l'État français Electricite de France (EDF) à Paris le 25 juillet 2023. (Photo AFP)
Une photographie montre une ampoule électrique exposée à côté d'un dépliant de la multinationale française de l'électricité appartenant à l'État français Electricite de France (EDF) à Paris le 25 juillet 2023. (Photo AFP)
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  • Selon un arrêté publié samedi, la taxe sur l'électricité (accise) remontera mécaniquement à son niveau d'avant-crise, augmenté de l'inflation, soit 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers contre 22 euros actuellement.
  • L'arrêté entérine donc l'absence de hausse supplémentaire voulue par Michel Barnier pour apurer les comptes publics, mesure phare de son projet de loi de finances qui a été censuré.

PARIS : Le bouclier tarifaire sur l'électricité prendra fin le 1er février, mais sans la hausse de taxe envisagée : une aubaine pour les ménages qui bénéficieront d'une baisse de 14 % de leur facture. Toutefois, faute d'adoption du budget, cette mesure est synonyme de quelques mauvaises nouvelles.

Selon un arrêté publié samedi, la taxe sur l'électricité (accise) remontera mécaniquement à son niveau d'avant-crise, augmenté de l'inflation, soit 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers contre 22 euros actuellement.

L'arrêté entérine donc l'absence de hausse supplémentaire voulue par Michel Barnier pour apurer les comptes publics, mesure phare de son projet de loi de finances qui a été censuré.

Cette hausse aurait permis de rapporter jusqu'à 3,4 milliards d'euros dans les caisses de l'État, mais elle aurait eu pour conséquence de limiter la baisse de la facture des ménages à 9 %.

Emblématique, cette mesure avait été vivement contestée au Parlement aussi bien par le RN que par LFI et des voix LR, qui craignaient pour la facture des usagers.

Dans une ultime concession pour éviter la chute de son gouvernement, Michel Barnier avait renoncé à cette hausse le 28 novembre, mais celle-ci a tout de même été censurée quelques jours plus tard.

L'arrêté publié samedi « porte sur la fin du bouclier tarifaire qui avait été mis en place à la suite des fortes augmentations liées aux tensions sur le marché de l'électricité en 2022 et 2023 », a expliqué l'entourage du ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie, Marc Ferracci, joint par l'AFP.

« Les augmentations de taxes prévues dans le projet de loi de finances initiale n'entrent pas en vigueur » et « la baisse des prix de l'électricité devrait être, comme l'a annoncé le Premier ministre le 28 novembre dernier, de 14 % en 2025 », a-t-on ajouté.

Depuis plusieurs mois, les cours de l'électricité ont fortement reflué sur les marchés internationaux et les abonnés au tarif réglementé de vente (TRV), soit 76 % des ménages, en profiteront donc malgré la fin du bouclier tarifaire.

Les petites et moyennes entreprises abonnées au TRV, dont l'accise sera seulement relevée à 26,23 euros/MWh à partir du 1^(er) février selon l'arrêté, en bénéficieront également.

Pour le gaz de chauffage, le tarif de l'accise passera à 17,16 € par MWh en 2025, contre 16,37 €/MWh en 2024 et 8,37 €/MWh en 2023.

Avantages et inconvénients

L'absence, pour l'instant, de budget 2025, conséquence de la censure du gouvernement Barnier le 4 décembre, a des avantages et des inconvénients pour les Français.

Seule existera au 1^(er) janvier une « loi spéciale » autorisant uniquement le gouvernement à lever les impôts et à dépenser les crédits sur la base du budget 2024, sans possibilité de nouvelle mesure.

L'absence de hausse supplémentaire de la taxe sur l'électricité fait partie des bonnes nouvelles. On note également l'absence de désindexation des retraites, toutes relevées de 2,2 % au 1^(er) janvier. Il n'y aura pas non plus, pour l'instant, de déremboursement de certains médicaments ou de suppression de 4 000 postes d'enseignants.

En revanche, l'absence de nouveau budget signifie que 380 000 nouveaux ménages risquent de basculer dans l'impôt sur le revenu et que des millions de foyers paieront davantage en raison de l'absence d'indexation du barème sur l'inflation. Des engagements en faveur des agriculteurs et du secteur du textile, ainsi que la hausse des crédits des ministères régaliens sont suspendus pour l'instant.

Des aides à l'outre-mer, la baisse de la TVA en Martinique et en Guadeloupe, ainsi qu'un prêt d'un milliard d'euros à la Nouvelle-Calédonie sont bloquées dans les tuyaux.

Autre inconvénient pour des millions de salariés : les tickets restaurant ne sont plus utilisables pour des courses alimentaires à partir du 1^(er) janvier.

Reste à voir ce que reprendra, ou non, le budget dont François Bayrou souhaite qu'il soit voté en février, et si le gouvernement sera de nouveau censuré, auquel cas la loi spéciale continuerait à s'appliquer.


Mayotte : déplacement décalé d'un jour pour Bayrou, en quête de « solutions concrètes »

Des personnes collectent des tôles sur un site d'enfouissement dans la ville de Tsountsou, sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 26 décembre 2024. (Photo  AFP)
Des personnes collectent des tôles sur un site d'enfouissement dans la ville de Tsountsou, sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 26 décembre 2024. (Photo AFP)
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  • M. Bayrou s'envolera dimanche soir pour Mayotte, où il passera la journée de lundi, avant de se rendre mardi soir sur l'île de La Réunion, importante base logistique située à 1 435 kilomètres, où il poursuivra sa visite.
  • selon son entourage, il compte sur son expérience d'élu local pour apporter des réponses concrètes et rapides aux besoins des Mahoraises et des Mahorais.

PARIS : Le Premier ministre François Bayrou arrivera lundi à Mayotte, et non dimanche comme initialement envisagé, pour une visite tournée vers la mise en place de « solutions concrètes » pour les habitants de l'île dévastée par le cyclone Chido, a-t-on appris samedi auprès de Matignon.

M. Bayrou s'envolera dimanche soir pour Mayotte, où il passera la journée de lundi, avant de se rendre mardi soir sur l'île de La Réunion, importante base logistique située à 1 435 kilomètres, où il poursuivra sa visite.

Il sera accompagné des ministres d'État Élisabeth Borne (Éducation) et Manuel Valls (Outre-mer), ainsi que des ministres Valérie Létard (Logement), Yannick Neuder (Santé) et Thani Mohamed Soilihi (Francophonie et Partenariats internationaux).

Les détails de la visite de cette importante délégation ministérielle n'ont pas encore été précisés.

M. Bayrou se rend à Mayotte « avec la volonté d'apporter des solutions concrètes aux populations locales sur les questions d'éducation, de santé et d'habitat ». Et, selon son entourage, il compte sur son expérience d'élu local pour apporter des réponses concrètes et rapides aux besoins des Mahoraises et des Mahorais.

Vendredi, dans une lettre ouverte, le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a réclamé « des actes » pour Mayotte au Premier ministre, à qui il reproche également de ne pas s'être rendu « immédiatement » sur place, d'avoir annoncé la composition de son gouvernement le jour du deuil national, lundi dernier, et d'avoir « semblé chercher à relativiser l'importance de la catastrophe ».

Nommé Premier ministre le 13 décembre, veille du passage du cyclone, M. Bayrou avait suscité une vive polémique en se rendant le 16 décembre au Conseil municipal de Pau, ville dont il entend rester maire, après avoir participé à une réunion de crise sur Mayotte par visioconférence.

« Les débris continuent de s'entasser, faisant craindre des risques sanitaires. L'eau et la nourriture demeurent rationnés, l'électricité est coupée pour la moitié de la population et les habitants des zones rasées, dans le nord-ouest de l'île comme dans les bidonvilles, se sentent abandonnés et attendent des aides », a écrit le premier secrétaire du PS, qui interroge également le chef du gouvernement sur « le travail de recensement des personnes décédées ».

Le bilan humain reste très incertain, avec 39 morts officiellement dénombrés et plus de 4 000 blessés.


Macron crée un haut-commissariat à la protection de l'enfance

Emmanuel Macron a annoncé samedi la mise en place d'un haut-commissariat à l'Enfance en janvier (Photo AFP)
Emmanuel Macron a annoncé samedi la mise en place d'un haut-commissariat à l'Enfance en janvier (Photo AFP)
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  • Pour poursuivre et renforcer notre action, j'ai demandé la création d'un haut-commissariat à l'Enfance en janvier », a écrit le chef de l'État dans un post sur le réseau X.
  • En France, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et 160 000 sont victimes de violences sexuelles chaque année, selon le collectif d'associations.

PARIS : Emmanuel Macron a annoncé samedi la mise en place d'un haut-commissariat à l'Enfance en janvier, suite à la disparition d'un ministère dédié au sein du gouvernement de François Bayrou, ce qui a suscité l'inquiétude des associations.

« La protection des plus jeunes est au cœur de mon engagement. Elle le restera pendant les trente prochains mois. Pour poursuivre et renforcer notre action, j'ai demandé la création d'un haut-commissariat à l'Enfance en janvier », a écrit le chef de l'État dans un post sur le réseau X.

Emmanuel Macron a ainsi décidé d'externaliser ce sujet pour le préserver de l'instabilité politique d'ici à la fin de son mandat en 2027, comme le relève le journal Le Figaro qui a été le premier à relayer cette information.

La ministre déléguée sortante chargée de la Famille et de la Petite enfance, Agnès Canayer, n'a pas été reconduite dans le gouvernement de François Bayrou présenté lundi.

Cette question ne figure pas non plus dans l'intitulé du « super ministère » du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles dirigé par Catherine Vautrin.

Une vingtaine d'associations, réunies au sein de la Dynamique pour les droits de l'enfant, ont dénoncé la disparition de ce portefeuille alors que la protection de l'enfance est en « crise » et que la pauvreté infantile « augmente ».

Des acteurs engagés dans la lutte contre les violences sexuelles, comme Face à l'Inceste et Les Papillons, ont également déploré l'absence de ministère dédié.

En France, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et 160 000 sont victimes de violences sexuelles chaque année, selon le collectif d'associations.