Un homme tué par arme blanche près de Lyon lors d'une rixe

La barre Sakharov, dans le quartier lyonnais de La Duchère (Photo, AFP).
La barre Sakharov, dans le quartier lyonnais de La Duchère (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 22 septembre 2024

Un homme tué par arme blanche près de Lyon lors d'une rixe

  • Un homme de 19 ans a été tué à l'arme blanche et un autre a été grièvement blessé à la suite d'une rixe samedi soir à Saint-Priest (Rhône)
  • "Les faits seraient la conséquence d’un différend de voisinage", a précisé le parquet, confirmant une information du quotidien Le Progrès.

CLERMONT-FERRAND: Un homme de 19 ans a été tué à l'arme blanche et un autre a été grièvement blessé à la suite d'une rixe samedi soir à Saint-Priest (Rhône) et quatre personnes ont été interpellées, a indiqué dimanche le parquet de Lyon.

"Les faits seraient la conséquence d’un différend de voisinage", a précisé le parquet, confirmant une information du quotidien Le Progrès.

Un homme âgé de 19 ans est décédé sur place tandis qu'un second âgé de 20 ans a été évacué en urgence absolue, a-t-il ajouté.

Quatre frères âgés de 31, 30, 28 et 26 ans ont été interpellés et placés en garde à vue.

Le parquet a ouvert une enquête pour homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire.

"Les investigations se poursuivent dans le cadre de l’enquête de flagrance", a-t-il précisé.

 


France: premier jour du gouvernement Barnier, déjà sous le feu de ses nombreux opposants

Le gouvernement annoncé officiellement samedi soir fait la part belle au parti du président, Renaissance, et une bonne place à celui de droite Les Républicains (LR), pourtant sortis en net recul des élections législatives provoquées par la dissolution controversée de l'Assemblée nationale par le président Macron, suite au scrutin européen. (Combo/AFP)
Le gouvernement annoncé officiellement samedi soir fait la part belle au parti du président, Renaissance, et une bonne place à celui de droite Les Républicains (LR), pourtant sortis en net recul des élections législatives provoquées par la dissolution controversée de l'Assemblée nationale par le président Macron, suite au scrutin européen. (Combo/AFP)
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  • Les premiers pas officiels des 39 nouveaux ministres sont attendus lundi, avec les passations de pouvoir puis un conseil des ministres autour du chef de l'Etat
  • Le gouvernement Barnier devra réussir à s'imposer face à une Assemblée fragmentée en trois blocs irréconciliables: la gauche, arrivée première aux élections en juillet, mais absente du gouvernement, le centre droit macroniste et l'extrême droite

PARIS: A peine né pour tenter de clore une longue crise politique en France, le gouvernement de Michel Barnier, attelage fragile entre le camp du président Emmanuel Macron et la droite, est déjà sous le feu des critiques de la gauche et de l'extrême droite, qui tiennent sa survie entre leurs mains.

Les premiers pas officiels des 39 nouveaux ministres sont attendus lundi, avec les passations de pouvoir puis un conseil des ministres autour du chef de l'Etat.

Le gouvernement annoncé officiellement samedi soir fait la part belle au parti du président, Renaissance, et une bonne place à celui de droite Les Républicains (LR), pourtant sortis en net recul des élections législatives provoquées par la dissolution controversée de l'Assemblée nationale par le président Macron, suite au scrutin européen.

Le gouvernement Barnier devra réussir à s'imposer face à une Assemblée fragmentée en trois blocs irréconciliables: la gauche, arrivée première aux élections en juillet, mais absente du gouvernement, le centre droit macroniste et l'extrême droite, en position d'arbitre.

La gauche a déjà promis la censure du nouvel exécutif. Le chef de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a appelé à se "débarrasser aussitôt que possible" de ce "gouvernement des perdants", qui n'a selon lui "ni légitimité ni futur".

« Concorde »

"Les Français n'attendent qu'une chose des responsables publics: des résultats. Je suis donc là pour agir, avec un seul mot d'ordre: rétablir l'ordre pour assurer la concorde", a affirmé sur le réseau social X le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau (LR), dont le profil conservateur sur les sujets de société et très ferme sur l'immigration a cristallisé les critiques à gauche mais aussi au sein du camp présidentiel.

Le nouveau ministre de l'Economie et des Finances, le jeune macroniste Antoine Armand, a lui estimé dans un entretien au Journal du dimanche (JDD) qu'exclure "d'office certains prélèvements exceptionnels et ciblés ne serait pas responsable" vu l'état des finances publiques. Il a aussi promis de "baisser la dépense publique".

L'élaboration du budget 2025, qui a déjà pris un retard inédit, est l'urgence numéro un dans un contexte très tendu.

Le Premier ministre a affirmé mercredi avoir découvert une "situation budgétaire très grave". La France fait, avec plusieurs autres pays membres de l'UE, l'objet d'une procédure européenne pour déficits excessifs.

Signe de l'importance de ce dossier, M. Barnier a voulu garder un oeil sur ce dossier explosif en mettant sous sa tutelle directe le ministre macroniste des Comptes publics, Laurent Saint-Martin.

Gouvernement réactionnaire

Parmi les autres nommés, le centriste Jean-Noël Barrot, ancien ministre chargé de l'Europe, dirigera la diplomatie française.

Seule "prise" venue de la gauche, alors qu'Emmanuel Macron prônait un gouvernement de "rassemblement" et que Michel Barnier s'est évertué à attirer des sociaux-démocrates: Didier Migaud à la Justice. Mais l'ex-député socialiste a quitté la politique active depuis 2010.

L'attelage marqué à droite est d'emblée marqué par les tensions entre le Premier ministre et le camp présidentiel, qui gouvernait sans partage depuis sept ans. En cause, une équipe jugée trop droitière par le parti du centre MoDem et une partie du camp présidentiel, et dont le programme reste flou en attendant la déclaration de politique générale prévue le 1er octobre.

A gauche, cet exécutif a été dénoncé comme "un gouvernement réactionnaire en forme de bras d'honneur à la démocratie" par le patron des socialistes, Olivier Faure, qui a donné "rendez-vous pour le débat de censure" à l'Assemblée.

L'ONG environnementale Greenpeace a estimé de son côté que le gouvernement Barnier semblait "déjà enfermé dans les logiques dépassées de l'ancien monde" face à l'urgence climatique.

Quant au président du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, qui détient à l'Assemblée la clé de la survie de la nouvelle équipe, il a taclé un gouvernement qui "n'a aucun avenir", tandis que la cheffe des députés, RN Marine Le Pen fustigeait un exécutif "éloigné du désir de changement et d'alternance" exprimé lors des législatives cet été.


Michel Barnier met la dernière main à son gouvernement

Issu du parti de droite Les Républicains (LR), Michel Barnier a été choisi le 5 septembre par le président Emmanuel Macron, dans l'espoir qu'il parvienne à sortir la France de l'impasse politique. (AFP)
Issu du parti de droite Les Républicains (LR), Michel Barnier a été choisi le 5 septembre par le président Emmanuel Macron, dans l'espoir qu'il parvienne à sortir la France de l'impasse politique. (AFP)
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  • Jeudi, une liste de 38 ministres avait été présentée au chef de l'Etat. Mais certaines personnalités, marquées très à droite, inquiètent au sein du camp présidentiel et sont dénoncées par la gauche
  • Parmi elles: Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, qui devrait être nommé au ministère de l'Intérieur selon plusieurs sources, et la sénatrice LR Laurence Garnier, pressentie pour le ministère de la Famille

PARIS: Le nouveau Premier ministre français Michel Barnier espère présenter son gouvernement "avant dimanche", alors qu'une partie de la gauche est descendue de nouveau dans la rue samedi pour dénoncer "l'illégitimité" du futur exécutif.

La formation du gouvernement est compliquée par le résultat des législatives de juillet qui n'ont pas permis de dégager une majorité à l'Assemblée nationale, la chambre basse du parlement. Celle-ci est aujourd'hui divisée en trois blocs: gauche (arrivée en tête du scrutin), centre droit et extrême droite.

Issu du parti de droite Les Républicains (LR), Michel Barnier a été choisi le 5 septembre par le président Emmanuel Macron, dans l'espoir qu'il parvienne à sortir la France de l'impasse politique.

L'annonce de son gouvernement semblait se rapprocher samedi après-midi, M. Barnier ayant commencé à appeler ses futurs ministres, selon des sources au sein du camp présidentiel.

Jeudi, une liste de 38 ministres avait été présentée au chef de l'Etat. Mais certaines personnalités, marquées très à droite, inquiètent au sein du camp présidentiel et sont dénoncées par la gauche.

Parmi elles: Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, qui devrait être nommé au ministère de l'Intérieur selon plusieurs sources, et la sénatrice LR Laurence Garnier, pressentie pour le ministère de la Famille.

Le premier est positionné très à droite sur le dossier de l'immigration, tandis que la seconde s'est exprimée contre mariage homosexuel et l'inscription de l'accès à l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution française.

Intérêt collectif

Le parti centriste MoDem a finalement acté sa participation au gouvernement, mais d'autres voix au sein du camp présidentiel ne semblent pas convaincues.

Un dirigeant de l'ex-majorité macroniste déplore qu'"aucune ambiguïté" sur la politique qui sera menée par Michel Barnier n'ait été levée.

Selon plusieurs participants à une réunion de dirigeants des formations qui doivent participer au gouvernement -- une rencontre visant à mettre fin aux tensions ayant émergé ces derniers jours --, M. Barnier a affirmé qu'il n'augmenterait pas les impôts pour les classes moyennes. Une décision qui a satisfait l'ancien chef du gouvernement Gabriel Attal, chef de file des députés macronistes, qui avait fixé cette condition pour la participation de son parti au gouvernement.

Selon un communiqué de ses services, M. Barnier entend "améliorer le niveau de vie des Français et le fonctionnement des services publics, particulièrement l'école et la santé, garantir la sécurité, maîtriser l'immigration et faire progresser l'intégration".

Il souhaite aussi "encourager (les) entreprises et (les) agriculteurs et conforter l'attractivité économique de la France, maîtriser (les) finances publiques et réduire la dette écologique".

Motion de censure

Mais quelle que soit la composition de son gouvernement, "Barnier n'a aucun avenir", a lancé samedi Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise (LFI, gauche radicale).

"Son destin promis est qu'il sera battu à l'Assemblée nationale, sans doute sur son projet de budget, et qu'il tombera à la faveur d'une motion de censure si ceux qui se disent de l'opposition continuent à l'être. Voilà la vérité", a-t-il ajouté.

L'ancien candidat à la présidentielle manifestait à Marseille (sud), alors qu'une soixantaine de rassemblements ont eu lieu dans toute la France, à l'appel de LFI, des écologistes et d'associations féministes, étudiantes et environnementales.

A Paris, plusieurs milliers de personnes ont dénoncé le "gouvernement Macron-Barnier".

M. Mélenchon a lui qualifié le futur gouvernement de "syndicat de perdants" et d'"illégitime". "Si la droite avait gagné, la droite aurait gouverné, ce n'est pas la première fois que ça arrive. La caractéristique (de cette équipe) ce n'est pas son orientation, c'est son illégitimité",

M. Barnier est "un Premier ministre de droite dure, antisocial, antimigrants, au passé homophobe", qui "ne pourra gouverner qu'avec l'accord permanent de (la cheffe de file de l'extrême droite) Marine Le Pen", avaient écrit les diverses organisations dans leur appel à la mobilisation.


La gauche réunit des milliers de manifestants à Paris  « contre le gouvernement Macron-Barnier »

LFI entend "augmenter la pression populaire" après une première journée de contestation le 7 septembre, qui avait réuni dans toute la France entre 110.000, selon les autorités, et 300.000, selon les organisateurs, manifestants de gauche. (AFP)
LFI entend "augmenter la pression populaire" après une première journée de contestation le 7 septembre, qui avait réuni dans toute la France entre 110.000, selon les autorités, et 300.000, selon les organisateurs, manifestants de gauche. (AFP)
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  • Une soixantaine de rassemblements étaient annoncés en France, selon le site de LFI, au moment où Michel Barnier, désigné Premier ministre par Emmanuel Macron, finalise la composition d'un gouvernement a priori très marqué à droite
  • François Vermorel, militants des Verts, est "venu pour dénoncer le coup d'Etat démocratique décidé par Macron, qui mérite une réponse dans la rue"

PARIS: "A quoi ça sert de voter?": plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées samedi en début d'après-midi à Paris pour dénoncer le "gouvernement Macron-Barnier", à l'appel de la France Insoumise, des écologistes et d'associations féministes, étudiantes et environnementales, a constaté l'AFP.

Une soixantaine de rassemblements étaient annoncés en France, selon le site de LFI, au moment où Michel Barnier, désigné Premier ministre par Emmanuel Macron, finalise la composition d'un gouvernement a priori très marqué à droite, plus de deux mois après des élections législatives remportées sans majorité absolue par la coalition de gauche.

"Je suis ici car ça ne correspond pas à ce qu'on a voté. Le Premier ministre représente un parti qui n'a presque rien eu aux élections. Je suis inquiète et en colère: à quoi ça sert de voter?", indique à l'AFP une manifestante, Violette Bourguignon, 21 ans, étudiante en cinéma, interrogée au départ de la manifestation parisienne place de la Bastille.

François Vermorel, militants des Verts, est "venu pour dénoncer le coup d'Etat démocratique décidé par Macron, qui mérite une réponse dans la rue".  Il redoute notamment l'arrivée au ministère de l'Intérieur de Bruno Retailleau, qu'il accuse de "racisme" et d'"homophobie". "Ce n'est pas pour ça que les gens ont voté en juin", affirme-t-il.

Outre LFI, dont la cheffe de file Mathilde Panot a défilé dans la capitale, les organisations à l'origine de cet appel sont des syndicats étudiants (Union étudiante et Union syndicale et lycéenne), des ONG écologistes (Greenpeace) et féministes (Planning familial, Collectif droits des femmes, Nous toutes) ou encore l'association altermondialiste Attac.

Les drapeaux visibles dans le cortège étaient en très large majorité ceux des formations politiques.

LFI entend "augmenter la pression populaire" après une première journée de contestation le 7 septembre, qui avait réuni dans toute la France entre 110.000, selon les autorités, et 300.000, selon les organisateurs, manifestants de gauche.

A Paris, entre 20.000 et 40.000 personnes étaient attendues samedi, selon une source policière, alors que la manifestation parisienne du 7 septembre avait rassemblé entre 26.000, selon le ministère de l'Intérieur, et 160.000 manifestants, selon LFI.