Il avait conçu sa vision de chef d’Etat, de 1965 à 1978, comme une volonté de développer le pays, en garantissant «l’école pour tous», «la terre à celui qui la travaille», «les soins gratuits», «l’exploitation des richesses naturelles du sol et du sous-sol au seul profit de la collectivité», «une politique d’équilibre régional», «la conduite d’une politique étrangère souveraine», «le combat contre l’injustice d’un ordre économique mondial».
Un nouveau monde rural, les fellahs vivaient quasiment au niveau du seuil de pauvreté. Il fallait mettre un terme à cette situation par fidélité aux principes cardinaux énoncés dans la Proclamation du 1er novembre 1954, la Plate-forme de la Soummam de 1956 et dans le Programme de Tripoli de 1962. S’agissant du choix de la stratégie industrielle, Boumediène ne l’a pas décidé unilatéralement. Il a prêté une oreille attentive à tous les spécialistes de l’époque qui considéraient que seul un État détenteur de l’ensemble des moyens de production pouvait garantir la faisabilité du modèle.
Conscient des enjeux que pouvait apporter la force industrielle en valeurs et en indépendance, il a engagé un vaste programme de construction d’usines afin de pourvoir aux besoins de la population et de créer des emplois. Des entreprises d’État ont été créées dans divers créneaux industriels. Pratiquement chaque secteur économique était couvert par une société nationale. Ces sociétés sont encore des piliers de la vie économique actuelle, à l’image de la Sonatrach et de la Sonelgaz.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.