Une réfugiée syrienne, nageuse olympique, espère que le film sur sa vie aidera d'autres déplacés

Sur cette photo d'archive prise le 24 juillet 2021, Yusra Mardini, de l'équipe olympique des réfugiés, participe à une manche de l'épreuve de natation féminine du 100 m papillon lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020 au centre aquatique de Tokyo. (AFP).
Sur cette photo d'archive prise le 24 juillet 2021, Yusra Mardini, de l'équipe olympique des réfugiés, participe à une manche de l'épreuve de natation féminine du 100 m papillon lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020 au centre aquatique de Tokyo. (AFP).
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Publié le Dimanche 20 novembre 2022

Une réfugiée syrienne, nageuse olympique, espère que le film sur sa vie aidera d'autres déplacés

  • Pour l'athlète de 24 ans, le film "Les nageuses" qui retrace sa périlleuse traversée de l'Europe en 2015 est «un super message» qui apportera «joie, espoir, larmes et tristesse» aux spectateurs
  • Le film raconte les dix dernières années de Yusra et de sa soeur Sarah, quittant parents et petite soeur en Syrie pour chercher refuge en Allemagne

LONDRES : Yusra Mardini a failli mourir noyée en fuyant la Syrie en guerre. Nageuse, la jeune réfugiée a ensuite participé aux jeux Olympiques et espère que le film retraçant son histoire aidera d'autres déplacés.

Pour l'athlète de 24 ans, le film "Les nageuses" qui retrace sa périlleuse traversée de l'Europe en 2015 est "un super message" qui apportera "joie, espoir, larmes et tristesse" aux spectateurs.

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 Dans cette photo d'archive prise le 9 octobre 2022, la nageuse syrienne Yusra Mardini pose sur le tapis rouge à son arrivée pour assister à la présentation spéciale du film "The Swimmers", lors du Festival du film de Londres BFI 2022 à Londres. (AFP).

Le film, actuellement diffusé dans quelques cinémas au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Etats-Unis, avant sa sortie sur Netflix mercredi prochain, raconte les dix dernières années de Yusra et de sa soeur Sarah, quittant parents et petite soeur en Syrie pour chercher refuge en Allemagne.

Là-bas, Yusra reprend les entraînements de natation jusqu'à se qualifier pour les Jeux olympiques de Rio en 2016, puis cinq ans plus tard à ceux de Tokyo au sein de l'équipe olympique des réfugiés.

"C'est très important que ce film montre ce qu'est un vrai réfugié. On veut être DJs, on veut être architecte, docteur, ingénieur, et on veut tout ça avant même de venir en Occident", a-t-elle rappelé lors d'une projection à Londres cette semaine.

Le film de 134 minutes raconte notamment la traversée des deux soeurs sur un bateau pneumatique défaillant en Méditerranée en 2015.

Entre la Turquie et l'île grecque de Lesbos, la petite embarcation avec à son bord quelque 20 migrants quand il était conçu pour six, menace de chavirer après l'arrêt du moteur.

Traversée «effrayante»

Faisant partie des rares passagers à savoir nager, les deux soeurs sautent à l'eau pour alléger le bateau et nagent plusieurs heures avant de rejoindre la côte. Elles ont ainsi sauvé les passagers de leur embarcation en les guidant jusqu'au rivage.

"C'était vraiment, vraiment effrayant pour nous, même en étant des nageuses", a souligné Yusra, 17 ans à l'époque.

"C'est la mer, ce n'est pas la piscine, on ne sait pas ce qu'on doit faire".

On la voit dans le film dire à un autre réfugié : "la natation, c'est ma maison, c'est ce que je suis".

Près d'un million de migrants ont traversé la Méditerranée entre la Turquie et la Grèce au cours de la crise migratoire de 2015.

Une fois à Berlin, Yusra Mardini rejoint un club de natation et rencontre l'entraîneur qui l'aidera à réaliser son rêve : participer aux jeux Olympiques.

"La piscine c'était mon refuge, même en Allemagne", a-t-elle expliqué devant le public venu l'écouter à Londres. "J'y ai rencontré tellement de gens qui sont devenus une sorte de famille".

Les deux soeurs ont choisi le scénariste britannique Jack Thorne et la réalisatrice gallo-égyptienne Sally El Hoseini pour raconter sur écran leur histoire, avec pour actrices principales les deux soeurs franco-libanaises Nathalie et Manal Issa.

"Elles sont Libanaises, elles comprennent ce qu'on a traversé et je pense que c'était très important. Elles ont fait un travail formidable" a affirmé Yusra Mardini.

Procédure judiciaire

Depuis leur dangereux voyage, les soeurs Mardini ont retrouvé leurs parents et leur petite soeur qui vivent désormais en Allemagne.

Mais Sarah est l'objet d'une procédure judiciaire en Grèce car elle est accusée d'aide à "l'immigration illégale".

Elle aussi ancienne nageuse de compétition, Sarah, 27 ans, était retournée à Lesbos en tant que bénévole humanitaire.

"Elle encourt jusqu'à 25 années de prison. Pas seulement elle mais d'autres aussi. C'était juste des bénévoles", a déploré Yusra. "On essaye juste d'aider les réfugiés. C'est si triste."

Contactée par l'AFP, l'ambassade grecque à Londres n'a pas commenté.

A Londres devant les spectateurs, Yusra Mardini a également révélé qu'elle avait hésité avant de rejoindre l'équipe olympique de réfugiés.

Mais "j'ai réalisé que ce n'est pas seulement mon histoire. Il s'agit de représenter les réfugiés."

"Ma voix a eu tellement plus d'écho et je me suis dit +Pourquoi ne pas l'utiliser+."


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com