LOS ANGELES: Aux États-Unis, une initiative rassemble à Hollywood des cinéastes arabes venus de l’ensemble du Golfe pour leur permettre de tisser des liens, d’apprendre et de collaborer en partageant leurs idées sur des projets télévisuels en marge de la compétition de l’industrie cinématographique et télévisuelle du Moyen-Orient.
Prenant place au sein de la meilleure école de cinéma des États-Unis, l’USC School of Cinematic Arts de Los Angeles, la Middle East Media Initiative permet à ses participants de rencontrer des professionnels de Hollywood et elle leur offre une formation à l’américaine en matière de cinéma et de production télévisuelle.
Selon son directeur, Hisham Fageeh, cette initiative donne la possibilité aux cinéastes arabes de repartir de zéro.
«Ils sortent de l’environnement dans lequel ils se trouvent habituellement et qu’ils apprécient pour découvrir un nouveau cadre où ils ne connaissent personne. Ils brisent la glace et apprennent à se connaître et à se familiariser avec leurs projets respectifs», explique-t-il.
«Ce genre d’esprit de collaboration se produit dans un nouvel espace dépourvu de tout type de notions préconçues, de traumatisme ou de négativité. C’est un nouveau départ, un nouveau regard», poursuit-il.
L’objectif de cette initiative n’est pas seulement de former les participants et de leur donner l’espace nécessaire pour se connecter les uns aux autres, mais de promouvoir des séries personnelles axées sur les créateurs en mettant en valeur les voix des cinéastes qui en sont à l’origine et en les faisant connaître des publics du monde entier.
«Nous leur apprenons le processus d’écriture, pas exactement de quelle manière écrire, mais plutôt comment transmettre leur propre message tout en restant fidèles à leurs propres personnages et à leurs histoires», déclare Shereen Maliki, enseignante en développement créatif, à Arab News.
Selon M. Fageeh, l’initiative est conçue sur mesure pour répondre aux objectifs et aux ambitions de chacun.
«Nous essayons de jumeler des projets avec des pédagogues adaptés. Par exemple, si quelqu’un propose un projet comique, nous essayons de le mettre en contact avec une personne qui travaille pour une émission comique ou qui crée des spectacles humoristiques aux États-Unis», confie-t-il.
«Au fond, nous nous efforçons de nous éloigner de la notion de surproduction et de raconter des histoires plus ancrées et plus spécifiques, qui n’en sont pas moins universelles.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com