L’IMSIU va lancer le premier programme de licence en cinéma et théâtre du Royaume l’année prochaine

Les étudiants de l’université islamique Imam Mohammed ben Saoud auront accès à un nouveau programme de licence en cinéma et théâtre dès l’année prochaine. (Photo fournie)
Les étudiants de l’université islamique Imam Mohammed ben Saoud auront accès à un nouveau programme de licence en cinéma et théâtre dès l’année prochaine. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 06 juin 2022

L’IMSIU va lancer le premier programme de licence en cinéma et théâtre du Royaume l’année prochaine

  • Le prince Saad indique à Arab News que la Faculté des médias et de la communication de l’IMSIU est l’une des plus grandes facultés du Royaume
  • La licence en cinéma et théâtre est le programme le plus récent à avoir été lancé, dit-il

LA MECQUE: L’université islamique Imam Mohammed ben Saoud (IMSIU) a l’intention de lancer l’année prochaine le premier programme de licence en cinéma et théâtre dans une université saoudienne.

Le prince Saad ben Saoud ben Mohammed al-Saoud, doyen de la Faculté des médias et de la communication, affirme que cette décision est exceptionnelle en raison de son impact direct sur l’industrie du cinéma et du théâtre, et qu’elle est conforme aux coutumes et à la culture saoudiennes.

Le prince Saad indique à Arab News que la Faculté des médias et de la communication de l’IMSIU est l’une des plus grandes facultés du Royaume. Elle est la dernière à lancer de nouveaux départements de médias et à répondre aux nouvelles spécialisations dans ce domaine. Il y a quelques années, la faculté a inauguré le département de marketing et de publicité et le département graphique et multimédia, ainsi que des départements traditionnels tels que le journalisme, la radio et la télévision, et les relations publiques.

La licence en cinéma et théâtre est le programme le plus récent à avoir été lancé, précise-t-il. Ce programme s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030 du Royaume sur la qualité de vie, l’importance du divertissement et des arts, et l’investissement dans ces derniers.

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Le prince Saad ben Saoud ben Mohammed al-Saoud, doyen de la Faculté des médias et de la communication à l’université islamique Imam Mohammed ben Saoud. (Photo fournie)

Le prince Saad déclare que, selon les dernières statistiques, l’Arabie saoudite figurait parmi les quinze premiers pays au monde en termes de recettes cinématographiques et était le premier pays du Moyen-Orient à réaliser des bénéfices dans le domaine du cinéma. Il décrit le marché du cinéma dans le Royaume comme étant un marché prometteur et très important pour la réalisation des objectifs économiques. Il devrait permettre de réaliser des milliards de riyals saoudiens (1 riyal saoudien = 0,25 euro) de bénéfices et de créer des milliers de possibilités d’emploi pour tous les Saoudiens.

Cet énorme marché était incompatible avec les mesures et les infrastructures académiques des universités saoudiennes. C’est pourquoi la Faculté des médias et de la communication s’est mobilisée pour institutionnaliser cet important domaine académique et économique.

«Nous avons pris des mesures à cet égard pour enseigner, former et diplômer des cadres qualifiés afin qu’ils travaillent dans ces emplois avec des qualifications nationales spécialisées dans ce domaine brut», explique-t-il.

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(Fournie)

Le prince Saad mentionne que les plus grands experts saoudiens, arabes et internationaux ont été recrutés dans le processus de création. L’un des arbitres les plus importants de ce programme est Andres Vicente Gomez, un producteur de films espagnol à l’origine de nombreux films internationaux, dont Born a King. Le prince Saad ajoute que le programme est structuré et préparé selon les plans d’études les plus modernes et que les meilleurs universitaires saoudiens y travailleraient, notant que certains d’entre eux ont étudié le cinéma dans les plus prestigieuses universités américaines et européennes, et ont présenté leurs films à Hollywood.

«Nous sommes un pays culturel ouvert sur le monde et nous recevons des séries et des films américains, arabes, turcs et coréens qui ne sont pas compatibles avec nos coutumes et notre culture. Nous avons une spécificité culturelle qui nous distingue des autres, ce qui nous a poussé à faire la lumière dans notre vision sur un programme qui traite de la réalisation, du tournage et de l’écriture du scénario», note-t-il.

«C’est ainsi que nous progressons vers la création d’une culture de la conscience qui correspond à cette spécificité afin de produire un film saoudien aux mains de cadres saoudiens qui expriment ce que nous sommes, notre culture, nos aspirations, notre patrimoine et notre identité. Nous visons à exporter tout cela au monde entier pour servir de soft power saoudien à l’étranger et utiliser l’influence culturelle.»

Selon le prince Saad, certaines personnes sont allergiques au mot «cinéma», qui signifie l’image vivante ou cinétique. Au lieu de recevoir de l’étranger des documents et des films qui ne sont pas culturellement compatibles, on pourrait les remplacer par des contenus permettant de diffuser des vertus, des principes et des valeurs morales morales.

La voie du cinéma n’est pas contradictoire avec les valeurs du conservatisme, mais les protège et les présente dans un modèle qui sert la communauté, explique-t-il avant de souligner que l’IMSIU, à sa fondation, était basée sur la charia, les sciences religieuses et la langue arabe, qui sont des disciplines dont «nous sommes fiers». Cependant, l’IMSIU est désormais considérée comme une université prestigieuse et complète qui comprend tous les domaines de spécialisation, notamment la médecine, les sciences, l’ingénierie, l’administration publique et l’informatique.

Le prince Saad estime que la licence en cinéma obtenue à l’IMSIU sera meilleure que celle obtenue de toute autre université, car les étudiants de l’IMSIU seront mieux préparés en ce qui concerne les idéaux, la morale et les principes de la religion islamique, et seront plus en contact avec les sciences religieuses que les autres étudiants. Par conséquent, cela les prépare mieux à servir la religion et la société, et contribuerait à des productions qui donneraient lieu à des programmes historiques et culturels et à des films dignes de l’industrie cinématographique.

«Dès que la faculté a annoncé la création du département de cinéma et de théâtre, les premiers étudiants souhaitant s’inscrire pour la prochaine année universitaire se sont présentés», dit-il.

Le prince Saad ajoute qu’il s’attend à ce que cette industrie contribue de manière positive «au patrimoine et à la culture saoudiens».

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
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  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
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  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouveaux bombardements israéliens au Liban malgré des discussions «positives»

Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
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  • Le président libanais Joseph Aoun, saluant les réactions "positives" à la réunion de mercredi, a annoncé que les discussions reprendraient le 19 décembre afin d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban
  • "Il n'y a pas d'autre option que la négociation", a-t-il ajouté

JBAA: Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays.

L'armée israélienne, qui a multiplié ses frappes ces dernières semaines, a encore frappé jeudi le sud du Liban après avoir appelé des habitants de plusieurs villages à évacuer.

Les bombardements ont touché quatre localités, où des photographes de l'AFP ont vu de la fumée et des maisons en ruines.

Dans le village de Jbaa, Yassir Madir, responsable local, a assuré qu'il n'y avait "que des civils" dans la zone. "Quant aux dégâts, il n'y a plus une fenêtre à 300 mètres à la ronde. Tout le monde est sous le choc", a-t-il ajouté.