ALGER: Alors qu’Éric Zemmour est en pleine tournée de promotion de son dernier livre, La France n’a pas dit son dernier mot, une librairie du Loiret, un département au sud de Paris, a eu une idée plutôt originale: reverser les bénéfices issus de la vente du livre à une association qui vient en aide aux jeunes migrants.
«Les bénéfices de la vente du livre d’Éric Zemmour seront reversés à l’association La Maison d’Adam», peut-on lire sur le petit écriteau posé sur la pile du dernier livre d’Éric Zemmour dans la librairie Au Temps des livres. Comme un pied de nez au journaliste-polémiste et potentiel candidat à la présidentielle française, l’écriteau s’achève par la phrase: «Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts.»
Installée dans la région du Loiret, l’association La Maison d’Adam accompagne des migrants mineurs. L’argent, qui lui sera reversé à la fin du mois de septembre, servira à financer la prise en charge des frais d’hébergement, de nourriture, d’habillement et de scolarité de ces jeunes arrivés en France, notamment du Soudan, en 2016.
Éric Zemmour ambitionne d’imposer ses thèmes de prédilection lors de la campagne présidentielle de 2022: l’immigration, l’islam et «l’existence du peuple français». Il est notamment adepte de la thèse du «grand remplacement», une théorie complotiste d’extrême droite selon laquelle il existerait un processus délibéré de substitution de la population européenne – en l’occurrence française – par une population non européenne, en particulier originaire d'Afrique subsaharienne et du Maghreb.
Pêcher ou pécher?
En vente dans les librairies depuis le 16 septembre, livre d’Éric Zemmour caracolait déjà en tête des ventes sur plusieurs plates-formes de vente en ligne.
Seulement voilà, les premiers lecteurs du livre n’ont pas manqué d’épingler une faute d’orthographe dès les premières lignes. «J’ai pêché, je le confesse… Pêché d’orgueil, pêché d’arrogance…». En effet, il aurait fallu écrire «péché» au lieu d’user de l’accent circonflexe qui rapporte au verbe «pêcher».
«Son livre sur la survie de la France commence par une faute de français», ironisent, en substance, bon nombre de ses détracteurs.
Certains observateurs pointent du doigt les risques de l’autoédition, avec la présence de coquille dans le texte, faute de relecture. Faut-il rappeler qu’Albin Michel a refusé d’éditer le livre que son auteur qualifie de «journal autobiographique politique»?