L’affaire des frères Kouninef, propriétaires du groupe KouGC, connaît un nouveau rebondissement, avec l’audition, mercredi dernier, à la prison de Blida, de Saïd Bouteflika, frère cadet et conseiller du Président déchu, par les gendarmes.
Les questions tournaient autour de sa relation avec Réda Kouninef. C’est le deuxième dossier pour lequel Saïd Bouteflika est entendu. Le premier concerne l’affaire de l’ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh, liée à l’instrumentalisation de la justice, à travers des pressions exercées sur les magistrats dans le but de donner un autre cours à la procédure judiciaire, notamment au profit d’hommes d’affaires, à l’image de Ali Haddad, Mahieddine Tahkout et les frères Kouninef.
Parmi les SMS contenus dans les sept téléphones trouvés par les services de sécurité au domicile de l’ex-ministre à la suite d’une perquisition, trois ont été adressés par Saïd Bouteflika et concernent les Kouninef, l’affaire de cession de Beur TV et celle de Chakib Khelil.
Une commission rogatoire a été transmise au tribunal militaire par le magistrat conseiller pour auditionner l’ex-conseiller du Président déchu à la prison militaire de Blida, où il purge une peine de 15 ans de réclusion, après avoir été reconnu coupable d’atteinte à l’autorité de l’armée et de l’Etat, en première instance et en appel.
Saïd Bouteflika est alors inculpé par le magistrat instructeur et l’affaire est toujours en instruction. Son audition par les éléments de la brigade de recherche de la gendarmerie de Bab J’did, à Alger, exclusivement sur ses relations avec les Kouninef, sous-entend l’ouverture d’une information judiciaire, liée à la principale affaire, dont le procès s’est ouvert au tribunal d’Alger et devra se poursuivre aujourd’hui. Une affaire qui intrigue plus d’un.