Le dossier Tayeb Louh a fini par emporter Saïd Bouteflika, frère conseiller du Président déchu. Les magistrats conseillers près la Cour suprême l’ont auditionné à la prison militaire de Blida, avant de l’inculper pour plusieurs faits liés, entre autres, pour «trafic d’influence», «entrave à la justice», «incitation à la partialité», pour «faux en écriture officielle et trafic d’influence». Des griefs reprochés également à l’ex-ministre et qui démontrent à quel point la justice a été instrumentalisée pour la mettre au service des tenants du pouvoir.
Les révélations de l’ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh, devant les magistrats conseillers de la 5e chambre près la Cour suprême, ont fini par éclabousser Saïd Bouteflika, frère cadet et ex-conseiller du Président déchu.
Auditionné par les juges à la prison militaire de Blida, où il purge une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour «complot contre l’autorité de l’armée et de l’Etat», Saïd Bouteflika, qui avait gardé le silence durant le procès en première instance et devant la cour militaire d’appel de Blida, a fini par récuser toutes les inculpations retenues contre lui (…).
Les nombreux témoins à charge, tous des juges, auraient apporté des preuves accablantes sur les «pressions» exercées à travers des SMS envoyés à partir de ses sept lignes téléphoniques que les enquêteurs ont récupérées.