FRÉJUS: La cheffe de l'extrême droite française, Marine le Pen, est entrée de plain-pied dimanche dans la campagne présidentielle, à sept mois d'un scrutin où les sondages la voient à nouveau en finale face à Emmanuel Macron, avec un discours de rentrée aux accents identitaires.
Elle a confié les rênes de son parti, le Rassemblement national, au jeune premier vice-président Jordan Bardella, qui hérite à partir de lundi d'un mouvement surendetté et secoué par l'échec des élections régionales en juin.
Devant quelque 900 militants réunis dans le théâtre romain de Fréjus, dans le sud de la France, Mme Le Pen a lancé que la présidentielle d'avril et mai 2017 "ne sera pas seulement un choix de société, comme ont pu l'être les précédents scrutins, ce sera un choix de civilisation".
"Il n'y aura que deux alternatives" en 2022, "soit la dilution de la France par déconstruction et submersion (migratoire), soit le sursaut salutaire qui fera entrer la France dans le troisième millénaire autour de l'idée de Nation", a-t-elle ajouté.
"Nous arrivons à un carrefour dont une voie conduit à l'abîme et l'autre au sommet", a encore dit la candidate qui est en désaccord avec le "pessimisme" d'Eric Zemmour, éditorialiste dont l'identité française, l'immigration et l'islam sont les thèmes de prédilection. Ce dernier fait planer depuis des mois une possible candidature à la présidentielle, qui inquiète dans les rangs du RN.
Un sondage début septembre le créditait d'environ 8% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, un score qui pourrait handicaper Marine Le Pen, finaliste en 2017, et pour l'instant bien placée pour accéder de nouveau au 2e tour.
Selon un sondage Ifop - Fiducial publié il y a une semaine, l'hypothèse d'un duel Emmanuel Macron - Marine Le Pen au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2022 reste privilégiée, quel que soit le candidat de la droite aligné au premier tour.