Autour de Marine Le Pen, un préfet, des nouveaux et des fidèles

Chef du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN) et députée Marine Le Pen (C), maire RN de Perpignan Louis Aliot (C,G), vice-président du parti RN Jordan Bardella (2D) et maire RN de Henin- Beaumont Steeve Briois (à droite) pose pour une photo lors d'un congrès du parti à Perpignan, dans le sud de la France, le 4 juillet 2021. (Photo, AFP)
Chef du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN) et députée Marine Le Pen (C), maire RN de Perpignan Louis Aliot (C,G), vice-président du parti RN Jordan Bardella (2D) et maire RN de Henin- Beaumont Steeve Briois (à droite) pose pour une photo lors d'un congrès du parti à Perpignan, dans le sud de la France, le 4 juillet 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 12 septembre 2021

Autour de Marine Le Pen, un préfet, des nouveaux et des fidèles

  • Cinquante candidats ont déjà été investis pour les législatives, avec pour objectif de boucler les investitures en décembre
  • Les candidats seront aussi des «porte-paroles» pour la présidentielle

FREJUS : Marine Le Pen a choisi comme directeur de campagne pour la présidentielle un ancien préfet, Christophe Bay, avec lequel travailleront des personnalités extérieures au parti mais aussi des fidèles, au sein d'une équipe susceptible "d'évoluer", selon son entourage.


TECHNO - Christophe Bay, directeur de campagne, est un ancien préfet au profil de technocrate, contrairement à David Rachline, maire de Fréjus, qui occupait ce poste en 2017.


"Je n'ai pas fait le choix d'un profil politique mais plutôt celui d'un grand serviteur de l'état. C'est une plus-value", fait valoir dans Le Figaro Marine Le Pen, en quête de crédibilité depuis la campagne de 2017, marquée par son débat raté face à Emmanuel Macron.


Membre du mystérieux club de Horaces qui conseillent techniquement Marine Le Pen depuis 2017, âgé de 59 ans, cet énarque fut notamment directeur adjoint du cabinet du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux (2009-2010), sous la présidence de Nicolas Sarkozy, après avoir travaillé aux cabinets des ministres Jean-Pierre Chevènement et Daniel Vaillant.


Il a été aussi préfet de l'Aube (2011-2014) et de la Dordogne (2014-2016), puis conseiller du directeur général de la gendarmerie nationale, poste duquel il a demandé une disponibilité.

TRANSFUGE - Jean-Philippe Tanguy, directeur de campagne adjoint, est l'ancien numéro deux de Debout la France. Il a rallié en mars la candidature de Marine Le Pen avec une centaine de militants en raison de la "stratégie d'isolement et de division" du président de DLF Nicolas Dupont-Aignan. Il n'a pas sa carte au RN.


Diplômé de l'Essec et de l'IEP de Paris, il était chez DLF spécialiste des questions industrielles et énergétiques.


Il a été le directeur de la campagne de Sébastien Chenu aux régionales dans les Hauts-de-France.

COMMUNICANT - Philippe Ballard, directeur de la communication de la campagne, est un ancien présentateur de la chaîne LCI qui a rallié le RN à l'occasion des régionales de juin, comme tête de liste à Paris. Il a pris depuis sa carte au RN. 


Il a été maire-adjoint sans étiquette du Plessis-Trévise (Val-de-Marne) de 1995 à 2001. 

COLLECTEUR - Laurent Jacobelli, venu lui aussi de DLF après la présidentielle de 2017, et déjà chargé des élus, sera responsable de la collecte des 500 parrainages d'élus dont a besoin tout candidat à l'Elysée. 


Il est actuellement un des six porte-parole du RN et préside le groupe RN dans la région Grand Est.

LEGISLATIVES - Philippe Olivier sera le directeur de campagne des élections législatives qui suivront la présidentielle. 


Beau-frère de Marine Le Pen, il avait quitté le FN pour suivre le dissident Bruno Mégret, puis est revenu en grâce dans les années 2000. Il est actuellement le conseiller spécial de Marine Le Pen et écrit beaucoup de ses discours.


Elu en 2019 député européen, il est entré en juillet au bureau exécutif du RN, la direction du parti.


Cinquante candidats ont déjà été investis pour les législatives, avec pour objectif de boucler les investitures en décembre. Les candidats seront aussi des "porte-parole" pour la présidentielle.

POLITIQUES - Plusieurs membres du bureau exécutif sont amenés à participer aux réunions de campagne, à commencer par les vice-présidents: le premier d'entre eux Jordan Bardella, qui prend dimanche la présidence du parti, amené à se mobiliser pour 2022, David Rachline, maire de Fréjus, Steeve Briois, maire d'Hénin-Beaumont, et Louis Aliot, maire de Perpignan.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.