PARIS : Jean-Luc Mélenchon, candidat des Insoumis à la présidentielle de 2022, défend une "loi d'urgence sociale" comprenant le blocage des prix sur les produits de première nécessité, l'augmentation du Smic à 1.400 euros net et le report du remboursement des prêts garantis par l'État, dans un entretien au JDD dimanche.
Le député LFI veut également décréter "une année blanche pour les profits du CAC 40: tout ce qui excède la progression moyenne du CAC 40 est réquisitionné", propose-t-il afin de récolter une manne de "plus de 50 milliards d'euros" qui servira à "financer un million d'emplois".
"Nous avons des lois d'urgence sécuritaire, des lois d'urgence sanitaire : il est temps d'avoir une loi d'urgence sociale" afin d'aider "10 millions de personnes (qui) vivent en dessous du seuil de pauvreté", affirme l'élu de Marseille pour qui "il faut au pays un choc de consommation populaire".
"Ce n'est pas possible que l'énergie, le gaz, l'électricité, les carburants ou des denrées alimentaires indispensables soient inabordables", déplore M. Mélenchon en voulant instaurer "immédiatement le blocage des prix sur les produits de première nécessité".
Autres mesures urgentes, "augmenter le Smic pour le porter à 1. 400 euros net mensuels" et "reporter de deux ans le remboursement des prêts garantis par l'État", sans quoi "des milliers d'entreprises vont se fracasser sur le mur de la dette", redoute le patron des Insoumis qui propose aussi la nationalisation de tous les "biens communs, l'air, l'eau, qui appartiendraient alors à tous".
Nouveau candidat dans les rangs de la gauche, l'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg "élargit l'audience des idées que nous avons en commun, comme la VIe République", se félicite M. Mélenchon, "et il met le PS au pied du mur. J'estime que sa candidature sert notre action."
Quant au Parti communiste, dont il a porté l'étendard en 2012 et 2017 mais qui a cette fois décidé de partir seul avec Fabien Roussel, M. Mélenchon, candidat déclaré depuis novembre 2020, "renouvelle" sa proposition "d'un programme partagé et d'un accord législatif avant la présidentielle", basé sur "la reconduction de tous les sortants et la répartition du reste".