Ould Abbès a avoué hier au procès dit Tliba que Saïd Bouteflika avait désigné Sellal, Bedoui et Louh pour décider des candidatures du FLN aux élections législatives de mai 2017. l Les têtes de liste étaient monnayées à 6 milliards de centimes.
C’est au moment où l’Assemblée nationale inaugure sa session d’automne que s’est ouvert le procès de l’ex-député déchu de son immunité Baha Eddine Tliba et des deux fils de Djamel Ould Abbas, Skander et El Wafi (en fuite), qui ont été convoqués à la barre du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger. L’ex-secrétaire général du FLN, Ould Abbes, était à la barre, mais cité comme témoin.
C’était donc un procès très attendu tant par le rôle de premier plan qu’occupaient les accusés que par les graves accusations qui pèsent sur eux. Ils sont sommés de s’expliquer sur les accusations de “blanchiment d’argent, obtention d’indus avantages et violation de la législation”. Les chefs d’inculpation sont liés au marchandage dans la confection des listes des candidats de l’ex-parti unique pour les législatives de mai 2017.
Le procès, qui s’est ouvert hier, a tenu ses “promesses” en termes de graves révélations lâchées par les accusés. C’est le grand déballage. Ils sont passés aux aveux sans grande difficulté, et des affidés au régime de Bouteflika sont directement mis en cause par les accusés pour plaider leur cause.