Il ne serait pas exagéré de prétendre que les résultats des élections du Syndicat des ingénieurs et architectes de Beyrouth, qui se sont tenues dimanche dernier, ont marqué un changement de paradigme dans le travail des forces d'opposition de la jeunesse qui ont émergé à la suite du soulèvement du 17 octobre, car il s'est terminée par une victoire écrasante de l'opposition. Après avoir contesté ces élections sous la bannière « Les Révoltes des Syndicats » contre l'ensemble des listes de l'establishment, l'opposition propose de nouvelles options représentatives pour une classe socialement et politiquement influente.
Alors que les forces affiliées au soulèvement ont réussi à unir leurs efforts et à parvenir à un consensus qui a réuni des partis de gauche et de droite de la division politique, en plus des acteurs de la société civile, constituant ainsi un bloc fort, les forces politiques établies semblaient incapables de rallier leurs partisans dans l'un des principaux secteurs productifs du Liban, car leur rhétorique dépassée et l'absence de véritable projet ont entraîné une défaite fulgurante propulsée par des votes de protestation.
Cette victoire est le résultat de frustrations envers les forces politiques traditionnelles qui, pendant des années, ont monopolisé le contrôle des syndicats et des syndicats, les vidant de leur substance professionnelle et les gérant avec la logique du partage des butins sectaire et partisan.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.