Le 18 août 2022 marque un tournant dans la vie politique tunisienne; ce jour-là, le plus petit pays maghrébin s’est officiellement doté d’une nouvelle Constitution marquant une rupture – la deuxième en onze ans.
Sghaier Zakraoui, professeur de droit public à la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis, considère que Kaïs Saïed «ne croit pas à la démocratie représentative et encore moins à la démocratie participative»
En septembre 2021, la Chambre constitutionnelle de la Cour suprême avait interprété un article de la Constitution dans un sens permettant à M. Bukele de se représenter
L'interdiction constitutionnelle de se présenter à un second mandat consécutif a pourtant toujours été jusqu'ici respectée par ses prédécesseurs
Le référendum à vote obligatoire invite à remplacer l'actuelle Constitution rédigée sous la dictature d'Augusto Pinochet qui est toujours considérée comme un frein à toute réforme sociale de fond
Base néolibérale d'un modèle qui a permis des décennies de stabilité et de croissance économique, elle a engendré une société profondément inégalitaire
Dans un discours prononcé en pleine nuit devant ses supporters, rassemblés au centre de Tunis, il a estimé que « les Tunisiens ont donné une leçon au monde, une leçon d'histoire»
Les premiers résultats officiels ne sont pas attendus avant l'après-midi mais selon l'institut de sondage Sigma Conseil, le «oui» l'a emporté avec 92,3% des voix
En soirée, le bureau de vote de la rue de l'Inde, dans le quartier Lafayette, à Tunis, un flux constant de groupes entraient et sortaient environ une heure avant la clôture
La nouvelle loi fondamentale, préparée par Kais Saied en personne, instaure un régime ultra-présidentiel, en rupture avec le système parlementaire