«Le président essaye de détourner l'attention de ce qui s'est passé au 2e tour des législatives et de l'échec cuisant de ses choix économiques et sociaux», a dénoncé le chef du syndicat UGTT
«L'Etat utilise l'intimidation pour réprimer les opposants», a accusé M. Taboubi
Un an et demi après le coup de force du 25 juillet 2021, qui lui a permis d’évincer du pouvoir la coalition menée par le mouvement islamiste Ennahdha, le président tunisien, Kaïs Saïed, fait face à une contestation croissante
L’UGTT voudrait que Kaïs Saïed accepte de présider un dialogue national ouvert aux organisations de la société civile pour discuter des moyens de sortir le pays de l’impasse actuelle
M. Saied a nommé un juriste proche de lui à la tête d'une commission chargée d'élaborer une Constitution pour «une nouvelle République» à travers un «dialogue national» dont les partis politiques sont exclus
L'UGTT estime que ce dialogue vise à «cautionner des conclusions décidées unilatéralement à l'avance et les faire passer par la force comme faits accomplis»
À l'occasion du 1er mai, la fête du Travail, le chef de l'UGTT, Noureddine Taboubi a tiré la sonnette d'alarme face au risque de «démantèlement de l'Etat et (d')un effondrement financier et économique»
Le secrétaire général de l'UGTT a appelé M. Saied «à superviser» ce dialogue auquel doivent participer «tous les partis politiques», selon le leader syndical
Ils étaient entre 6 et 7.000 réunis pour commémorer le 69e anniversaire de l'assassinat par l'organisation pro-coloniale La Main Rouge du fondateur de l'UGTT, Farhat Hached, en 1952, selon les journalistes de l'AFP et des sources autorisées
A la tribune, le chef de l'UGTT a appelé le président Saied à un « dialogue national » et à l'instauration d'une « feuille de route »