Tunisie: Najla Bouden descend dans l’arène politique

La Première ministre tunisienne Najla Bouden donne une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre libyen à Tunis, la capitale tunisienne, le 30 novembre 2022. (Photo FETHI BELAID / AFP)
La Première ministre tunisienne Najla Bouden donne une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre libyen à Tunis, la capitale tunisienne, le 30 novembre 2022. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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Publié le Mardi 31 janvier 2023

Tunisie: Najla Bouden descend dans l’arène politique

  • Un an et demi après le coup de force du 25 juillet 2021, qui lui a permis d’évincer du pouvoir la coalition menée par le mouvement islamiste Ennahdha, le président tunisien, Kaïs Saïed, fait face à une contestation croissante
  • L’UGTT voudrait que Kaïs Saïed accepte de présider un dialogue national ouvert aux organisations de la société civile pour discuter des moyens de sortir le pays de l’impasse actuelle

TUNIS: Les rencontres avec les principaux responsables des organisations syndicales sont monnaie courante pour Première ministre, Najla Bouden. Toutefois, celle que la locataire du palais de la Kasbah a vécue le mardi 3 janvier avec Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), le syndicat patronal; et Samir Majoul, président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), sort du lot.

Habituellement, ce genre de conciliabule sert à débattre exclusivement de questions économiques et sociales. Le 3 janvier avait un tout autre ordre du jour: «La nécessité d’assainir le climat général, d’œuvrer conjointement en vue de parvenir à des solutions idoines, et de réunir les conditions de réussite à la prochaine étape, en faisant valoir l’intérêt général», selon la déclaration de Mme Bouden dans un communiqué officiel. Autrement dit, détendre l’atmosphère politique…

Contestation croissante

Un an et demi après le coup de force du 25 juillet 2021, qui lui a permis d’évincer du pouvoir la coalition menée par le mouvement islamiste Ennahdha et de raffermir son emprise sur le pays, le président tunisien, Kaïs Saïed, fait face à une contestation croissante. Mais les oppositions sont principalement divisées en deux groupes. L’un regroupe les partis, dont Ennahdha, et les personnalités les plus farouchement opposées au président; l’autre est composé de formations et d’organisations nationales critiques à l’égard du chef de l’État, car elles ne partagent ni le projet politique ni sa manière de diriger le pays, sans aller toutefois jusqu’à la rupture. L’UGTT, qui ne désespère pas de convaincre le président de rectifier le tir, en fait partie.

 

Si elles ne sont pas rompues, les relations entre la centrale syndicale ouvrière la plus importante du pays et le président ne sont pas au beau fixe.

 

Si elles ne sont pas rompues, les relations entre la centrale syndicale ouvrière la plus importante du pays et le président ne sont pas au beau fixe. Najla Bouden a-t-elle été mandatée par ce dernier pour essayer de les améliorer? Les dossiers politiques étant depuis le 25 juillet 2021 de la compétence exclusive du président, on imagine difficilement que Najla Bouden ait décidé de son propre chef de parler de la situation politique avec le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi.


Une provocation

Toutefois, la tentative semble avoir tourné court. En effet, trois semaines après la rencontre tripartite, il n’y en a pas eu d’autres, et la centrale syndicale hausse de nouveau le ton, notamment parce qu’elle n’a pas apprécié que la Première ministre reçoive le même jour un des anciens dirigeants de l’UGTT et actuellement l’un de ses pires ennemis, Ismaïl Sahbani, fondateur d’une organisation concurrente, l’Union tunisienne du travail (UTT). Cette rencontre a été perçue par la centrale historique comme une provocation. Et, peut-être, comme une menace à peine voilée qu’elle pourrait perdre son statut d’interlocuteur syndical privilégié du gouvernement, si elle continue à critiquer le président et le gouvernement et à vouloir leur forcer la main.

L’UGTT voudrait que Kaïs Saïed accepte de présider un dialogue national ouvert aux organisations de la société civile – à ce stade sans les partis – pour discuter des moyens de sortir le pays de l’impasse actuelle. Mais, tout en tendant la main, elle menace de paralyser le pays – si le président rejette son offre, comme en 2020 – avec des manifestations et une série de grèves, dont la première, dans le transport, est annoncée pour les 25 et 26 janvier.

 


Le Premier ministre indien en Arabie saoudite pour renforcer les relations bilatérales

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
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  • Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat
  • L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante

DJEDDAH: Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat.

M. Modi avait reçu lundi le vice-président américain, JD Vance, au moment où New Delhi cherche à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter des droits de douane de 26% sur ses exportations.

"L'Inde accorde une grande importance à ses relations historiques avec l'Arabie saoudite, qui ont gagné en profondeur stratégique et en dynamisme ces dernières années", a déclaré M. Modi, cité par son bureau.

"Ensemble, nous avons développé un partenariat substantiel et mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante.

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi.

Le royaume accueille aussi plus de deux millions de travailleurs indiens, la deuxième plus grande communauté étrangère après les Bangladais, selon le recensement saoudien de 2022.

Ces travailleurs jouent un rôle clé dans l'économie saoudienne, en participant notamment à la construction des méga-projets de l'ambitieuse vision 2030 portée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Ils envoient chaque année des milliards de dollars à leurs familles en Inde, le pays le plus peuplé au monde.

Pendant sa visite de deux jours, M. Modi devrait rencontrer des membres de la communauté indienne, selon son bureau.

Le Premier ministre indien et le prince héritier ont tous deux entretenu des liens étroits avec Donald Trump lors de son premier mandat.

Le président américain est attendu en Arabie saoudite en mai, pour ce qui devrait être sa première visite à l'étranger depuis le début de son second mandat.


Gaza: sept morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
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  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza
  • Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins sept morts dans la bande de Gaza mardi matin.

Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.864 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.240 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne en 2023.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.

 


Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis

Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis
Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis
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  • « Douze personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans les frappes de l'ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire du même nom, dans le centre de Sanaa ».
  • Le 15 mars, les États-Unis ont lancé une campagne de bombardements contre les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, afin de les contraindre à cesser de menacer les navires au large du pays. 

SANNA, YEMEN : Les rebelles houthis du Yémen ont fait état lundi de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis sur la capitale Sanaa, et annoncé de nouvelles attaques contre des navires de guerre américains et israéliens.

« Douze personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans les frappes de l'ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire du même nom, dans le centre de Sanaa », a rapporté l'agence de presse officielle des rebelles Saba, en citant un communiqué du ministère de la Santé de l'administration houthie.

Des bombardements aériens ont également visé dimanche soir les provinces de Marib, dans le centre du pays, Hodeida, dans l'ouest, et Saada, bastion des Houthis, dans le nord, selon la même source.

Le 15 mars, les États-Unis ont lancé une campagne de bombardements contre les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, afin de les contraindre à cesser de menacer les navires au large du pays. 

Les insurgés yéménites, soutenus par l'Iran, ont commencé à mener des attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, ainsi que contre le territoire israélien après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.

Les attaques des Houthis contre le trafic maritime en mer Rouge, par où transite environ 12 % du commerce mondial, ont contraint de nombreuses entreprises maritimes à dérouter le trafic vers la pointe de l'Afrique australe, engendrant ainsi des coûts de transport supplémentaires.

Les frappes américaines avaient débuté en janvier 2024, mais elles se sont intensifiées sous la présidence de Donald Trump.

En réponse aux derniers bombardements sur Sanaa, les Houthis ont affirmé lundi avoir mené des attaques de missiles et de drones contre deux porte-avions américains en mer Rouge et en mer d'Arabie : le Harry S. Truman et le Carl Vinson.

Ils ont également affirmé avoir lancé plusieurs drones en direction d'Israël.

Vendredi, les Houthis avaient fait état de la mort de 80 personnes et de 150 blessés dans le bombardement du port pétrolier de Ras Issa, dans la province de Hodeida, qualifiant cette attaque de la plus meurtrière depuis le début des bombardements américains au Yémen.