Une soixantaine de rassemblements étaient annoncés en France, selon le site de LFI, au moment où Michel Barnier, désigné Premier ministre par Emmanuel Macron, finalise la composition d'un gouvernement a priori très marqué à droite
François Vermorel, militants des Verts, est "venu pour dénoncer le coup d'Etat démocratique décidé par Macron, qui mérite une réponse dans la rue"
L'agenda du Premier ministre pourrait encore faire une place aux journées parlementaires de sa propre famille politique, Les Républicains (LR) qui a eu la riche idée de se retrouver jeudi et vendredi à Aix-les-Bains, dans le fief savoyard de M. Barnier
Un signal positif est venu lundi soir du président LR du Sénat Gérard Larcher qui a ouvert largement la porte d'une participation du parti de droite à l'équipe Barnier
Cette nomination a permis à la France de sortir du brouillard politique dans lequel elle était plongée à la suite des élections législatives anticipées de juillet dernier
Le Premier ministre est libre et indépendant quand il s’agit du choix de son directeur de cabinet, libre de proposer des noms de ministres au président de la République, libre de dérouler sa propre méthode de gouvernement
Jeudi, "je n'ai pas eu d'échange avec Emmanuel Macron", a assuré Mme Le Pen
"Je ne suis pas DRH d'Emmanuel Macron et par ailleurs je pense que seul un Premier ministre du Rassemblement national peut mettre en œuvre le projet du Rassemblement national"
Michel Barnier, sans majorité absolue, sera sous la menace permanente d'une motion de censure du Rassemblement national, loin des périodes de cohabitation sous la Ve République
Sur TF1 vendredi soir, Michel Barnier a vanté sa "capacité à négocier" et assuré qu'il "respectait" les électeurs du Rassemblement national même s'il n'a "rien en commun" avec le parti d'extrême droite
Plus de la moitié des personnes interrogées (55%) se disent même d'accord avec les propos du patron de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon qui a accusé le chef de l'Etat d'avoir "volé l'élection au peuple français"
Ils sont 40% à considérer la nomination de Michel Barnier comme "une bonne chose pour le pays", contre 29% pour qui il s'agit d'"une mauvaise chose"
"On aurait pu avoir un Premier ministre de gauche correspondant un peu plus à ce qui a été le vote des Français au 2e tour des législatives. Ce nom c'est Bernard Cazeneuve"
"C'est mon parti qui a empêché sa nomination", a poursuivi l'élue lors d'une conférence de presse, faisant part de sa "colère assez profonde" contre le PS qui "n'a pas été capable" d'être "au rendez-vous de l'Histoire"
Tout juste nommé à Matignon, où il a promis "des changements et des ruptures", le nouveau Premier ministre Michel Barnier doit désormais s'atteler à composer un gouvernement susceptible de démontrer sa capacité à rassembler
Sans attendre, il a multiplié les appels téléphoniques avant même sa prise de fonction, selon son entourage