Amnesty International a déclaré avoir vérifié l’identité des 304 personnes tuées par les forces de sécurité lors des manifestations de 2019
Les manifestants ont fini par retirer de leurs téléphones les enregistrements des violations des droits de l'homme, de peur qu’ils ne deviennent des éléments à charge en cas de détention
C'est la première fois qu'un grand nombre de décès civils est rapporté depuis le début, le 4 novembre, de ce conflit qui oppose le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed au Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF)
L'ONG précise ne pas avoir été en mesure d'identifier elle-même les responsables mais a parlé à des témoins selon lesquels des forces loyales au TPLF étaient à l'origine de ce « meurtre de masse »
Amnesty dit avoir recueilli des dizaines de témoignages de personnes arrêtées, estimant le nombre total d'interpellations à 7.000, dont des enfants
Les témoignages révèlent « une liste de violations choquantes des droits humains, dont des détentions arbitraires, des disparitions forcées, la torture et d'autres mauvais traitements »