JERUSALEM: Israël doit "libérer" tous les Palestiniens de la bande de Gaza "détenus arbitrairement" et faire toute la lumière sur les morts, les "disparitions forcées massives" et les "traitements inhumains" infligés, a déclaré mercredi Amnesty International.
"Toutes les personnes détenues arbitrairement doivent être libérées", a estimé la directrice régionale de l'ONG, Heba Morayef, dans un communiqué, soulignant "la nécessité d'une enquête indépendante" sur des exactions présumées infligées aux Palestiniens de Gaza.
Mardi, l'armée israélienne a annoncé à l'AFP l'ouverture d'une enquête sur "des décès de terroristes dans les centres de détention militaires", sans préciser le nombre de détenus concernés ni les circonstances de leur mort.
L'armée israélienne a été vivement critiquée la semaine dernière après la diffusion d'images de dizaines de Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza, montrés en sous-vêtements, les yeux bandés et les mains entravées, sous la garde de soldats israéliens.
L'armée a fait état plus tôt en décembre de "500 terroristes" arrêtés dans la bande de Gaza.
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée mercredi dans son 75e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et inédite perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza.
Environ 1.140 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans cette attaque, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir des derniers chiffres officiels israéliens disponibles, et 250 personnes ont été emmenées de force à Gaza dont une centaine a été libérée depuis.
Après l'attaque du 7 octobre, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant le territoire palestinien, l'assiégeant, et menant une vaste opération terrestre depuis le 27 octobre.
Au moins 20.000 personnes ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens, majoritairement des femmes, des enfants et des adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Amnesty a également réclamé mercredi une nouvelle fois la libération "immédiate et sans condition de tous les otages", rappelant que l'enlèvement de civils constitue un crime de guerre.