M. Saied, virulent critique d'une partie des juges qu'il accuse de corruption, estime que le CSM a notamment ralenti des enquêtes sur les assassinats en 2013 de deux militants de gauche, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi
Bien qu'il se défende de toute volonté de s'immiscer dans le fonctionnement de la justice, sa décision de dissoudre le CSM lui a valu une salve de critiques en raison des doutes qu'elle fait peser sur l'indépendance de la justice
Sa cible est, selon les observateurs, le parti Ennahdha, sa bête noire, qui a contrôlé le Parlement et les gouvernements des dix dernières années, après la Révolution de 2011, dans ce pays berceau du Printemps arabe
M. Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet, quand il a limogé son Premier ministre et gelé le Parlement, des mesures dénoncées comme un « coup d'Etat » par Ennahdha
Saied a limogé le Conseil des ministres et suspendu le parlement en juillet dernier dans une décision que les critiques ont décrit comme un coup d'État
Saied a affirmé que le conseil est devenu une chose du passé, ajoutant qu'il publiera un décret temporaire au conseil, sans donner de détail sur le décret
Le décret présidentiel, publié au Journal officiel explique qu’il «a été mis fin aux ses fonctions de Mme Nadia Akacha, la directrice du cabinet présidentiel»
Nadia Akacha n’est pas le premier conseiller présidentiel à justifier son départ par des divergences avec le président ou à se plaindre de ne pas avoir son oreille
Les deux dirigeants « ont évoqué la situation en Tunisie», et Macron « a salué l’annonce du calendrier de transition et a encouragé le président Saied à mener la transition dans le cadre le plus inclusif possible»
Depuis le 25 juillet 2021, arguant de blocages multiples, Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en suspendant le Parlement, dominé par le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, sa bête noire
Dans des scènes d'une violence qui n'avait plus été vue dans la capitale depuis 10 ans, les policiers ont chargé les manifestants pour les disperser à grand renfort de canons à eau et de gaz lacrymogène
Le correspondant du quotidien français Libération, de Jeune Afrique et de RFI a été brutalisé par des policiers et empêché de couvrir cette manifestation
La , qui marquaient également le 11e anniversaire de la chute de Zine el-Abidine Ben Ali, a donné lieu à des scènes de violence rarement vues dans la capitale
« Lle peuple veut la fin du coup d'Etat », ont crié les manifestants rassemblés sur l'avenue Mohamed V, dans le centre-ville de Tunis
Dans un contexte de blocage politique, Kais Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet dans le pays qui fut le berceau du Printemps arabe en 2011
Depuis, il gouverne par décrets malgré la protestation de ses opposants et des organisations nationales dont la puissante centrale syndicale UGTT