Le mouvement du leader chiite Moqtada Sadr a annoncé samedi son refus de participer au prochain gouvernement en Irak
«Nous affirmons notre refus catégorique de participer (...) à une équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre désigné actuel», a écrit un proche de Moqtada Sadr
Au poste largement honorifique de président de la République, Latif Rachid, comme l'appellent familièrement les Irakiens, succède à Barham Saleh pour un mandat de quatre ans
Tous deux sont issus de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), parti historique de la minorité kurde que M. Rachid a représenté dans les années 1990 à Londres
Le Parlement, qui siège dans la Zone verte à Bagdad, a élu un nouveau président de la République, optant pour un candidat de compromis en la personne d'Abdel Latif Rachid, ancien ministre Kurde de 78 ans versé dans les questions environnementales
Dans la foulée, le chef de l'Etat a chargé Mohamed Chia al-Soudani de former un nouveau gouvernement
A trois reprises cette année, le Parlement a tenté sans succès d'organiser l'élection du président
La présidence de la République, fonction hautement honorifique traditionnellement réservée à un Kurde, cristallise les tensions entre les deux grands partis historiques de l'importante minorité kurde
«Environ 1 200 familles d'éleveurs de buffles ou d'agriculteurs dans les marais ou d'autres zones de la province (de Dhi Qar) ont été déplacées de leur lieu de résidence en raison des pénuries d'eau»
Par ailleurs, 2 053 buffles ont péri, a précisé un responsable
«Tous les acteurs doivent s'engager dans un dialogue sans conditions préalables», a exigé lundi dans un communiqué la mission d'assistance des Nations unies pour l'Irak (Manui)
Ces derniers mois, le bras de fer entre les deux grands pôles politiques de la communauté musulmane chiite, majoritaire en Irak, n'a fait que s'aggraver
Le 29 août, Moqtada Sadr a annoncé sur Twitter son «retrait définitif» de la politique. Impensable pour les partisans de celui qui se présente comme le champion de la «réforme» contre une classe politique qu'il qualifie de «corrompue»
S'il n'a jamais gouverné, Moqtada Sadr dispose de relais dans nombre de ministères et d'administrations, et ses millions de partisans lui obéissent au doigt à l'œil
La crise a dégénéré le 29 août, lorsque des affrontements ont secoué Bagdad pendant 24 heures
Ils ont mis aux prises des partisans de Moqtada Sadr, d'un côté, et l'armée ainsi que des hommes du Hachd al-Chaabi, d'anciens paramilitaires pro-Iran intégrés aux troupes régulières, de l'autre
Riche en hydrocarbures mais ravagé par des décennies de conflits, le pays a pourtant engrangé cette année des revenus faramineux grâce aux exportations pétrolières
Si la Banque mondiale (BM) salue des projections prévoyant une croissance économique annuelle moyenne de 5,4% entre 2022 et 2024, elle rappelle les défis à surmonter