Frappes sur l'Iran: l'Irak proteste après l'usage de son espace aérien par Israël

Dans une lettre de protestation au secrétaire général de l'ONU et au Conseil de sécurité, l'Irak "condamne la violation flagrante perpétrée par l'entité sioniste dont les avions ont violé l'espace aérien et la souveraineté de l'Irak, utilisant l'espace aérien irakien pour mener une attaque contre l'Iran le 26 octobre". (AFP)
Dans une lettre de protestation au secrétaire général de l'ONU et au Conseil de sécurité, l'Irak "condamne la violation flagrante perpétrée par l'entité sioniste dont les avions ont violé l'espace aérien et la souveraineté de l'Irak, utilisant l'espace aérien irakien pour mener une attaque contre l'Iran le 26 octobre". (AFP)
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Publié le Lundi 28 octobre 2024

Frappes sur l'Iran: l'Irak proteste après l'usage de son espace aérien par Israël

  • L'Irak "condamne la violation flagrante perpétrée par l'entité sioniste dont les avions ont violé l'espace aérien et la souveraineté de l'Irak, utilisant l'espace aérien irakien pour mener une attaque contre l'Iran le 26 octobre"
  • Les autorités vont également contacter le partenaire américain, un allié d'Israël, "au sujet de cette violation"

BAGDAD: L'Irak a annoncé lundi avoir officiellement protesté auprès de l'ONU contre l'utilisation selon lui par Israël de son espace aérien pour frapper l'Iran voisin, condamnant une "violation flagrante" de sa souveraineté.

Dans une lettre de protestation au secrétaire général de l'ONU et au Conseil de sécurité, l'Irak "condamne la violation flagrante perpétrée par l'entité sioniste dont les avions ont violé l'espace aérien et la souveraineté de l'Irak, utilisant l'espace aérien irakien pour mener une attaque contre l'Iran le 26 octobre", selon un communiqué du porte-parole du gouvernement, Bassim Alawadi.

Les autorités vont également contacter le partenaire américain, un allié d'Israël, "au sujet de cette violation".

Samedi avant l'aube, l'armée israélienne a mené une attaque aérienne ciblant des sites militaires en Iran, dans un contexte régional explosif, exacerbé par les guerres menées par Israël contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.

Israël avait juré de faire payer à l'Iran une attaque aux missiles menée par Téhéran le 1er octobre contre son territoire.

Samedi, l'armée iranienne a aussi accusé les avions israéliens d'avoir utilisé l'espace aérien de l'Irak, dont dispose l'armée américaine, "pour lancer à distance un certain nombre de missiles aéroportés à longue portée dotés d'ogives très légères".

Alliées de l'Irak et des Etats-Unis, ennemis jurés, les autorités irakiennes sont engagées dans un délicat exercice d'équilibriste pour éviter à leur  pays de plonger dans la guerre.

Si le gouvernement est étroitement lié à Téhéran, il entretient aussi un partenariat stratégique avec Washington, qui a des troupes déployées en Irak dans le cadre d'une coalition internationale antijihadistes.

Mais il y a aussi des factions armées irakiennes pro-Iran, à la rhétorique va-t-en-guerre, qui ont revendiqué des dizaines de tirs de roquettes et frappes de drone contre les troupes américaines, en Irak et en Syrie. Et qui lancent désormais des drones sur Israël, même si les dommages infligés restent rares et le plus souvent mineurs.

Dimanche, l'une de ces factions, les Brigades du Hezbollah, ont fustigé l'usage de l'espace aérien irakien lors de l'attaque israélienne contre l'Iran, y voyant un "dangereux précédent".

Evoquant une complicité des Américains "qui dominent les cieux irakiens", menaçant aussi Israël, le mouvement a dit qu'ils devront "payer le prix" "en temps et lieu" opportuns.

"Après avoir osé (agir) contre l'Iran, ils oseront certainement contre l'Irak, s'ils ne paient pas un lourd tribut à leur agression."


Syrie: un opposant à Assad nommé grand mufti du pays

Un homme agite un drapeau alors que la foule se rassemble sur une place pour commémorer le 10e anniversaire de la prise d'Idlib à l'armée de l'ancien président Bachar al-Assad par les forces d'opposition en 2015, dans la ville d'Idlib, au nord de la Syrie, le 28 mars 2025. (AFP)
Un homme agite un drapeau alors que la foule se rassemble sur une place pour commémorer le 10e anniversaire de la prise d'Idlib à l'armée de l'ancien président Bachar al-Assad par les forces d'opposition en 2015, dans la ville d'Idlib, au nord de la Syrie, le 28 mars 2025. (AFP)
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  • Le président par intérim syrien Ahmad al-Chareh a nommé vendredi grand mufti Oussama al-Rifai, un religieux musulman modéré connu pour s'être opposé au dirigeant déchu Bachar al-Assad
  • M. Rifai, un Damascène né en 1944, a publiquement exprimé son opposition à M. Assad après les manifestations antigouvernementales qui ont éclaté en 2011

DAMAS: Le président par intérim syrien Ahmad al-Chareh a nommé vendredi grand mufti - la plus haute autorité religieuse du pays - Oussama al-Rifai, un religieux musulman modéré connu pour s'être opposé au dirigeant déchu Bachar al-Assad.

"Aujourd'hui, ce poste est occupé par l'un des plus grands érudits de Syrie", a annoncé Ahmad al-Chareh dans un communiqué.

M. Rifai, un Damascène né en 1944, a publiquement exprimé son opposition à M. Assad après les manifestations antigouvernementales qui ont éclaté en 2011.

Cette année-là, il a été battu après avoir prononcé le sermon du vendredi, lorsque les forces gouvernementales ont pris d'assaut sa mosquée, battant et arrêtant des personnes, et il a quitté le pays peu de temps après.

M. Rifai a été à la tête d'un conseil islamique créé à Istanbul en 2014 pour les Syriens opposés à Assad.

Il est retourné à Damas où il a été chaleureusement accueilli par la population après que les rebelles islamistes de Ahmad al-Chareh ont évincé Assad en décembre.

En 2021, Assad avait publié un décret supprimant le poste de grand mufti et élargissant les pouvoirs d'un ministère gouvernemental chargé des affaires religieuses.

Ce décret a contraint Ahmed Badreddin Hassoun, qui avait été nommé par Assad en 2004, à prendre sa retraite.

Cette semaine, des rapports non officiels ont indiqué que l'ancien grand mufti, connu pour son soutien à Assad, a été arrêté à l'aéroport alors qu'il cherchait à quitter le pays.

Les autorités n'ont pas fait d'annonce à ce sujet, mais des membres de la famille ont confirmé sur les réseaux sociaux que M. Hassoun avait été arrêté.


Le président du Conseil de transition soudanais s’entretient avec le prince héritier saoudien à La Mecque

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu vendredi avec le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan
  • Le Soudan a plongé dans une guerre civile en avril 2023, entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR)

Djeddah: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu vendredi avec le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan, au lendemain de l’annonce par les forces armées soudanaises de la reprise totale du contrôle de la capitale, Khartoum, ravagée par la guerre.

Le général Abdel Fattah Al-Burhan, également chef des forces armées soudanaises, a rencontré le prince héritier au palais Al-Safa à La Mecque. Selon l’agence de presse saoudienne, les deux dirigeants ont "passé en revue les derniers développements de la situation au Soudan" ainsi que les efforts visant à "garantir la sécurité et la stabilité". Ils ont également discuté des opportunités de coopération entre leurs deux pays et sont convenus de créer un conseil de coordination afin de renforcer leurs relations bilatérales.

Mercredi, M. Al-Burhan s’est rendu au palais présidentiel de Khartoum, récemment repris par ses forces aux mains du groupe paramilitaire rival des Forces de soutien rapide, affirmant que la capitale était désormais libérée de la présence de cette milice. Jeudi, l’armée a confirmé avoir éliminé les dernières points de résistance des Forces de soutien rapide à Khartoum.

Le Soudan a plongé dans une guerre civile en avril 2023, entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR). Ces dernières ont initialement pris le contrôle de la capitale ainsi que d’autres régions du pays. Cependant, l’armée s’est réorganisée et a lancé l’année dernière une offensive pour reprendre Khartoum.

L’Arabie saoudite a déjà facilité plusieurs cycles de pourparlers de paix dans le but de mettre fin au conflit au Soudan, qui a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La réserve royale du roi Salmane marque l'anniversaire de l'Initiative verte saoudienne avec 3 millions d'arbres

L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salmane ben Abdelaziz enseigne aux enfants les pratiques environnementales qui soutiennent l'Initiative verte saoudienne. (@KSRNReserve)
L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salmane ben Abdelaziz enseigne aux enfants les pratiques environnementales qui soutiennent l'Initiative verte saoudienne. (@KSRNReserve)
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  • L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salman ben Abdelaziz a lancé des initiatives sur le terrain, des campagnes de sensibilisation et des programmes de réhabilitation
  • Elle a restauré plus de 700 000 hectares de terres, plante 3 millions d'arbres et distribué 4 tonnes de semences avec l'aide de plus de 11 000 bénévoles

RIYAD: Le deuxième anniversaire de la Saudi Green Initiative (l'Initiative verte saoudienne) a mis en lumière les efforts de l'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salman ben Abdelaziz pour protéger l'environnement et rétablir l'équilibre écologique.

L'autorité a lancé des initiatives sur le terrain, des campagnes de sensibilisation et des programmes de réhabilitation, restaurant plus de 700 000 hectares de terres, plantant 3 millions d'arbres et distribuant 4 tonnes de semences avec l'aide de plus de 11 000 bénévoles.

L'initiative a été lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, Premier ministre et président du Comité supérieur de l'initiative, en 2021. Elle vise à unir les efforts de la communauté dans la mise en œuvre d'actions efficaces et mesurables pour la protection de l'environnement, conformément aux objectifs de la Vision 2030.

L'autorité s'est efforcée de protéger la couverture végétale des dommages causés par les véhicules, d'éduquer la communauté sur l'importance de la restauration de la végétation et de la sauvegarde de l'environnement, et de promouvoir la durabilité des terres afin de créer des habitats sûrs pour la faune et la flore.

En outre, elle a diffusé des messages de sensibilisation auprès des communautés locales sur l'impact et la gravité des pratiques d'exploitation forestière.

Les célébrations de jeudi ont mis en lumière les efforts déployés par ladite initiative pour accroître la sensibilisation à l'environnement dans tout le Royaume et motiver les gens à jouer leur rôle pour assurer un avenir plus sain aux générations futures.

Le programme cherche également à lier les programmes durables aux objectifs écologiques plus larges de la nation, tels que la réduction des émissions toxiques, l'amélioration du boisement et de la restauration des terres, et la préservation des écosystèmes terrestres et marins.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com