«Nos divisions sont maintenant terminées», a déclaré ce cacique de la politique sri-lankaise de 73 ans, dans un discours prononcé devant le Parlement juste après son élection
Aussitôt élu, le nouveau président a appelé M. Alahapperuma, 63 ans, à le «rejoindre afin de travailler ensemble pour sortir le pays de la crise»
Ranil Wickremesinghe est devenu automatiquement président par intérim lorsque Gotabaya Rajapaksa a démissionné la semaine dernière après avoir fui à Singapour
L'état d'urgence permet aux troupes d'arrêter et de détenir des suspects, et au président d'adopter des règlements qui annulent les lois existantes pour faire face aux troubles
Même les plus fidèles alliés du président ont fini par le lâcher quand les pénuries d'aliments, d'électricité, de carburant et de médicaments se sont aggravées
Le pays divisé a toutefois fini par s'unir contre M. Rajapaksa quand l'inflation a dépassé les 50% et que quatre habitants sur cinq se sont vus obligés de sauter des repas en raison des pénuries d'aliments
Le Parlement se réunira mercredi pour élire, parmi les députés, un successeur à M. Rajapaksa. Le nouveau président assumera ses fonctions jusqu'à la fin du mandat initial, c'est-à-dire novembre 2024
M. Rajapaksa a fui samedi sa résidence, prise d'assaut par des manifestants lui reprochant sa mauvaise gestion au moment où le Sri Lanka traverse la plus grave crise économique de son histoire
Gotabaya Rajapaksa, son épouse Ioma et deux gardes du corps ont été escortés dans l'avion quelques minutes avant le décollage de l'aéroport international Velana à Malé
Le dirigeant de 73 ans s'était échappé samedi par une porte dérobée de son palais présidentiel
Les manifestants, qui occupent ce bâtiment depuis samedi, y ont découvert 17,85 millions de roupies (49 000 euros) en billets neufs et les ont remis à la police