Sri Lanka: Ranil Wickremesinghe élu président avec le soutien du clan Rajapaksa

Des manifestants regardent un écran public alors que le vote commence pour élire le nouveau président sri-lankais au parlement, au milieu de la crise économique du pays, à Colombo. (Reuters)
Des manifestants regardent un écran public alors que le vote commence pour élire le nouveau président sri-lankais au parlement, au milieu de la crise économique du pays, à Colombo. (Reuters)
Des centaines de policiers, de paramilitaires et de militaires ont été déployés autour du bâtiment du parlement sri-lankais par mesure de précaution contre d'éventuelles violences. (Reuters)
Des centaines de policiers, de paramilitaires et de militaires ont été déployés autour du bâtiment du parlement sri-lankais par mesure de précaution contre d'éventuelles violences. (Reuters)
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Publié le Mercredi 20 juillet 2022

Sri Lanka: Ranil Wickremesinghe élu président avec le soutien du clan Rajapaksa

  • «Nos divisions sont maintenant terminées», a déclaré ce cacique de la politique sri-lankaise de 73 ans, dans un discours prononcé devant le Parlement juste après son élection
  • Aussitôt élu, le nouveau président a appelé M. Alahapperuma, 63 ans, à le «rejoindre afin de travailler ensemble pour sortir le pays de la crise»

COLOMBO: Le président par intérim du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, a été élu mercredi chef de l'Etat avec le soutien du clan de son prédécesseur Gotabaya Rajapaksa, qui a démissionné la semaine dernière après avoir fui son pays en faillite.

M. Wickremesinghe, qui a été six fois Premier ministre, a été désigné chef de l'Etat à une écrasante majorité par les députés avec 134 voix, contre 82 à son principal adversaire Dullas Alahapperuma et seulement trois pour le candidat de gauche Anura Dissanayake.

"Nos divisions sont maintenant terminées", a déclaré ce cacique de la politique sri-lankaise de 73 ans, dans un discours prononcé devant le Parlement juste après son élection.

Il devrait officiellement prêter serment jeudi.

Le nouveau président a évoqué une cérémonie simple dans le bâtiment du Parlement, placé mercredi sous l'étroite surveillance de centaines de soldats et de policiers.

«Sortir de la crise» 

M. Wickremesinghe, dont l'ambition de toute une vie est ainsi consacrée, a bénéficié du soutien du SLPP, le parti des Rajapaksa, le premier parti au parlement en nombre de sièges.

L'ancien président Mahinda Rajapaksa, frère aîné de Gotabaya et chef du clan familial, est toujours dans le pays et, selon des sources du parti, a exercé des pressions sur les députés pour qu'ils soutiennent M. Wickremesinghe.

Aussitôt élu, le nouveau président a appelé M. Alahapperuma, 63 ans, à le "rejoindre afin de travailler ensemble pour sortir le pays de la crise".

Il hérite d'un pays de 22 millions d'habitants ravagé par une crise économique qui provoque des pénuries d'aliments, de médicaments et de carburants.

L'île, qui a fait défaut en avril sur sa dette étrangère de 51 milliards de dollars, n'a même plus assez de devises pour financer ses importations essentielles, et espère un plan de sauvetage du Fonds monétaire international (FMI).

M. Wickremesinghe, élu pour la période restante du mandat de M. Rajapaksa, qui se termine en novembre 2024, doit maintenant choisir un Premier ministre pour former un gouvernement. Il pourrait nommer son ancien camarade de classe Dinesh Gunawardena, un ex-ministre de la Fonction publique et fervent partisan du clan Rajapaksa.

Promesse de «fermeté» 

Ranil Wickremesinghe est honni par les manifestants, qui le considèrent comme un allié et protecteur de Gotabaya Rajapaksa. Ce dernier a fui la colère de son peuple le 9 juillet aux Maldives avant de trouver refuge à Singapour, où il a présenté sa démission.

Devant le Bureau présidentiel - où les manifestants campaient depuis des mois avant d'obtenir le départ de Gotabaya - Damitha Abeyrathne, une actrice de 45 ans, estime que le mouvement va se poursuivre.

"Nous avons perdu. Le pays tout entier a perdu", dit-elle à l'AFP. "Les politiciens se battent pour leur pouvoir. Ils ne se battent pas pour le peuple, ils n'éprouvent rien pour ceux qui souffrent".

Mercredi soir, le nouveau président a mis en garde contre le recours à des moyens antidémocratiques semblables à ceux qui ont conduit à l'éviction de son prédécesseur.

"Si on essaye de renverser le gouvernement, d'occuper le bureau du président et celui du Premier ministre, il ne s'agit pas de démocratie, et nous traiterons ceux-là avec fermeté", a-t-il déclaré après une visite dans un temple bouddhiste.

"Je ne suis pas un ami des Rajapaksa, je suis un ami du peuple", a-t-il insisté.

Les manifestants qui occupent une partie du bureau du président ont reçu l'ordre de quitter les lieux avant mercredi soir, sous peine d'être expulsés.

Selon un haut responsable de la police, toute personne endommageant des biens publics sera sévèrement punie.

Certains observateurs s'attendent à ce que M. Wickremesinghe réprime durement toute manifestation.

Mardi après-midi, des centaines d'étudiants avaient manifesté leur opposition à M. Wickremesinghe et promis de le chasser comme Gotabaya.

Lundi, M. Wickremesinghe, alors encore président par intérim, avait prolongé l'état d'urgence, qui confère à la police et aux forces de sécurité des pouvoirs étendus.

La semaine dernière, il avait ordonné l'expulsion des manifestants des bâtiments officiels qu'ils occupaient dans le centre de Colombo.

Selon le député tamoul d'opposition Dharmalingam Sithadthan, l'intransigeance affichée par M. Wickremesinghe à l'égard des manifestants a été bien accueillie par les députés, beaucoup ayant été victimes de violences pendant les manifestations.

"Ranil apparaît comme le candidat de la loi et de l'ordre", a déclaré M. Sithadthan à l'AFP.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.