Riposte à la quatrième utilisation de l'article 49.3 de la Constitution par la Première ministre Elisabeth Borne, la motion n'a recueilli que 188 voix, loin de la majorité absolue de 289 députés
Son rejet vaut adoption en première lecture de l'ensemble du budget pour 2023 de l'Etat, comme déjà lundi celui de la Sécu
Jugeant «absolument fausses» les allégations selon lesquelles le texte de la motion de censure a été modifié pour qu'elle puisse être votée par le RN, le Premier secrétaire a critiqué, sans les nommer, ses opposants socialistes
«Il y a des socialistes qui se sont fait une spécialité des coups bas»
Les députés vont maintenant se prononcer sur celle du groupe de Marine Le Pen, qui devrait être très largement rejetée et conduire à l'adoption du volet recettes du budget, en première lecture
Ces motions répondent à l'article 49.3 de la Constitution activé à deux reprises mercredi et jeudi par la Première ministre pour faire passer sans vote les parties recettes du projet de loi de finances et de financement de la Sécu
«Parce que nous respectons le vote des Français du 19 juin, et que la nouvelle Assemblée nationale a siégé huit semaines, nous ne déposerons pas et nous ne voterons pas de censure», soulignent 53 députés LR
«Le gouvernement va devoir apprendre à les entendre. S'il n'a pas de majorité, ce n'est pas parce que les Français se seraient trompés en votant, c'est parce qu'ils lui demandent d'apprendre à écouter», selon eux
Outre Eric Zemmour, Nicolas Bay, Guillaume Peltier et Marion Maréchal étaient présents sous la pluie au rassemblement place Denfert-Rochereau, organisé à l'appel de l'«Institut pour la justice», une association réputée proche du président de Reconquête!
Le RN, qui devait dans un premier temps participer au rassemblement, a finalement organisé une minute de silence au même moment devant l'Assemblée nationale «en hommage à Lola et en soutien à sa famille et ses proches»
«J'ai l'honneur de demander des excuses solennelles au Rassemblement national pour avoir employé le terme de ‘lâche’ à une personne qui a toujours fait preuve de courage dans son engagement politique(…)», a rétorqué Bruno Le Maire
Devant la presse, Marine Le Pen a reproché à Bruno Le Maire sa «posture menaçante»
L’organisation de la succession du parti incombe au bureau exécutif du Rassemblement national, qui a décidé au mois de juillet dernier d’organiser un vote en interne par voie électronique
Entre les deux candidats, Marine Le Pen affiche officiellement sa neutralité, la seule consigne qu’elle a adressée aux deux candidats étant de ne pas «abîmer le mouvement»