Deuxième force à l'Assemblée, le camp présidentiel martelait mercredi sa volonté de "s'élargir" à droite comme à gauche pour "dépasser numériquement" le Nouveau Front populaire, quitte pour certains macronistes à laisser Matignon à un membre des Républicains.
Même si elle arrivée en tête des législatives avec plus de 190 députés, "ce n'est pas vraiment la gauche qui a la main", a estimé Aurore Bergé sur France 2.
Certes, "au moment où on se parle c'est le premier bloc, mais c'est un bloc qui ne peut pas progresser", contrairement à la coalition centriste Ensemble, a ajouté la ministre de l'Egalité femmes-hommes, réélue députée dimanche.
"On est un peu plus de 160 aujourd'hui (...) et j'entends des députés LR, divers droite, UDI, même divers gauche, qui seraient prêts à nous rejoindre, ce qui veut dire qu'on pourrait numériquement dépasser le bloc de gauche, en tout cas on est les seuls à pouvoir s'élargir", a-t-elle affirmé.
Son collègue Sylvain Maillard, chef sortant des députés Renaissance, a d'ailleurs convoqué une "réunion de groupe" mercredi pour aborder le sujet et "regarder quels sont les députés susceptibles de pouvoir se retrouver avec nous".
"Il y a des LR bien sûr, les discussions ont déjà commencé, il y a aussi des sociaux-démocrates", a-t-il indiqué sur Radio J, espérant "trouver des partenaires pour pouvoir gouverner, en majorité relative probablement, pendant les trois prochaines années".
Quitte à faire d'importantes concessions, comme Gérald Darmanin y est prêt: "Il peut y avoir un Premier ministre de droite, ça ne me gênerait en rien", a déclaré le ministre de l’Intérieur sur CNews et Europe 1.
Egalement réélu dimanche, il a jugé possible de "travailler avec tous ceux qui ne veulent pas augmenter les impôts" et qui souhaitent "réguler fortement l'immigration" ou encore "soutenir les forces de l'ordre", ce qui selon lui "peut parler à une partie de la gauche".
"Il faut à tout prix qu'il y ait une alternative" au NFP, a résumé sur Public Sénat le président de l'UDI Hervé Marseille, qui lui aussi accepterait "bien sûr" un LR à Matignon en contrepartie.
Des "manigances" dénoncées par Manuel Bompard sur LCI. Le coordinateur de la France insoumise, première composante de l'alliance de gauche, a accusé Emmanuel Macron de "multiplier les manoeuvres" pour "en quelque sorte détourner le résultat" des élections législatives.