"Les Français ont choisi une Assemblée avec trois blocs de taille relativement comparable", a souligné le député, au lendemain du second tour des élections législatives.
"On n'a pas cette culture de la coalition en France. On a commencé les différents contacts. Il faut arrêter cette fadaise de croire que la gauche va construire une majorité", a-t-il poursuivi.
Selon Ipsos Talan pour Le Monde, Radio France et France Télévisions, le RN devance l'alliance de gauche Nouveau Front populaire, qui arrive en deuxième position avec 145 à 175 sièges (151 dans l'Assemblée dissoute), devant le bloc macroniste estimé entre
Ipsos estime la participation entre 66 et 70%. 66,7% des inscrits se sont rendus aux urnes dimanche dernier pour le premier tour.
L'instabilité politique qui secoue l'Hexagone depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin est venue amplifier les risques d'embardée pesant sur les comptes du pays.
Au rang des mauvais élèves européens, la deuxième économie de la zone euro est dans le viseur de la Commission européenne dans le cadre d'une procédure pour déficit excessif.
La campagne des législatives s'achève officiellement vendredi et chacun délivre ses derniers messages de mobilisation pour tenter de forcer le destin d'un scrutin historique, pour lequel le Rassemblement national espère encore la majorité absolue.
Cette campagne éclair, la plus courte de l'histoire de la Ve République pour des législatives, est en effet émaillée de violences.
En janvier, le RN avait déjà déposé une proposition de loi prévoyant la possibilité d'interdire l'accès à des emplois dans les administrations et entreprises publiques aux Français possédant une autre nationalité
Il faut remonter aux années 1930 pour retrouver la mise en place de restrictions pour les personnes naturalisées. A la Libération, ces lois ont pour la plupart disparu
Venu de la gauche sociale-libérale, Emmanuel Macron est élu au centre sur la promesse d'un "dépassement" progressiste des clivages traditionnels
A force de vouloir être en première ligne, le chef de l'Etat, que ses conseillers diplomatiques présentent volontiers en président-médiateur, est souvent incompris
Sondages après sondages, l'extrême droite est inlassablement donnée largement en tête du scrutin de dimanche, avec 36% à 37% d'intentions de vote selon Ifop-Fiducial
Une majorité seulement relative ouvre par ailleurs la perspective d'un éventuel blocage institutionnel, renforcée par le refus de Jordan Bardella de constituer un gouvernement s'il ne dispose pas d'une majorité absolue
Au-delà des tracts piétinés, plusieurs candidats et militants de tous bords ont été agressés, physiquement ou verbalement
Candidate Renaissance dans le Val-de-Marne, Shannon Seban a porté plainte pour injure raciste, affirmant avoir été traitée de «sale sioniste» par des «partisans de l'extrême gauche» dimanche à Ivry-sur-Seine