Près de 500 000 morts recensés en Syrie en une décennie de guerre, selon une ONG

L'OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne qui dispose d'un vaste réseau de sources militaires et médicales à travers la Syrie, a fait état mardi de 494 438 morts depuis le début de la guerre. (Photo, AFP)
L'OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne qui dispose d'un vaste réseau de sources militaires et médicales à travers la Syrie, a fait état mardi de 494 438 morts depuis le début de la guerre. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 01 juin 2021

Près de 500 000 morts recensés en Syrie en une décennie de guerre, selon une ONG

  • L'intensité des combats a diminué dès 2020, principalement en raison d'un cessez-le-feu dans le nord-ouest de la Syrie dont bénéficie Idleb
  • Un récent rapport de l'ONG World Vision évalue à plus de 1 200 milliards de dollars le coût économique de la guerre

BEYROUTH: Une décennie de guerre en Syrie a fait près d'un demi-million de morts, a annoncé mardi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), un nouveau bilan incluant plus de 100 000 victimes dont le décès vient d'être confirmé par l'ONG.

Le conflit a été déclenché en 2011 avec la répression de manifestations prodémocratie par Damas et a impliqué de multiples acteurs régionaux et grandes puissances, jetant sur les routes de l'exil des millions de personnes.

La Chine félicite Bachar al-Assad pour sa réélection

Le président chinois Xi Jinping a félicité Bachar al-Assad pour sa réélection à la tête de la Syrie, tout en saluant "l'amitié traditionnelle" entre les deux pays.

L'Iran et la Russie, principaux alliés du régime syrien, ont déjà salué la victoire du président sortant, réélu jeudi sans surprise pour un quatrième mandat, avec plus de 95% des voix.

La Chine a, elle aussi, constamment soutenu le régime syrien depuis le début de la guerre civile dans le pays en 2011, s'associant à la Russie pour bloquer toute résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le sujet.

La Chine "soutient fermement la Syrie dans la sauvegarde de sa souveraineté nationale, son indépendance et son intégrité territoriale", a déclaré lundi Xi Jinping dans un message à son homologue syrien.

Il a aussi promis l'aide de la Chine afin de rebâtir l'économie syrienne et de lutter contre l'épidémie de Covid-19.

L'intensité des combats a diminué dès 2020, principalement en raison d'un cessez-le-feu dans le nord-ouest de la Syrie dont bénéficie Idleb, le dernier grand bastion jihadiste et rebelle, et de la pandémie de nouveau coronavirus contre laquelle se sont concentrés les efforts.

L'OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne qui dispose d'un vaste réseau de sources militaires et médicales à travers la Syrie, a fait état mardi de 494 438 morts depuis le début de la guerre.

Le décompte précédent de l'Observatoire, publié en mars, s'élevait à plus de 388 000 morts. 

L'OSDH a depuis pu vérifier des informations sur la mort de 105 015 autres personnes.

Le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane, a précisé que près de la moitié de ces victimes étaient des civils (42.103), tués pour la plupart sous la torture dans les geôles du régime.

"L'écrasante majorité de ces décès s'étale entre fin 2012 et fin 2015", a-t-il ajouté.

Décès dans les prisons

Au total depuis le déclenchement du conflit, 159 774 civils ont péri, dont plus de 25 000 enfants âgés de moins de 18 ans, selon l'Observatoire. L'ONG précise que les attaques du régime syrien et de milices alliées sont responsables de la majorité de ces morts.

Plus de 168 000 combattants prorégime, dont plus de la moitié de soldats syriens, ont été tués. Parmi les non-Syriens alliés de Damas, 1 707 combattants du mouvement chiite libanais Hezbollah ont péri, d'après l'OSDH.

Le conflit a également fait 79 844 morts parmi les rebelles, y compris les islamistes, et tué 68 393 jihadistes, principalement du groupe Etat islamique (EI) et de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.

L'OSDH a aussi documenté 57 567 décès dans les prisons gouvernementales et autres centres de détention du régime.

L'Observatoire précise néanmoins que son bilan n'inclut pas plus de 47 000 détenus qui seraient morts sous la torture dans les prisons du régime, mais dont le décès n'a pas pu être confirmé.

Après avoir enchaîné les victoires à partir de 2015 grâce au soutien de la Russie et de l'Iran, le pouvoir de Damas contrôle près des deux-tiers du territoire.

Propulsé au pouvoir en 2000, succédant à son père Hafez qui a régné sans partage pendant 30 années sur le pays, Bachar al-Assad a été réélu président en mai pour un quatrième mandat de sept ans.

L'élection est intervenue en plein marasme économique, avec une dépréciation historique de la monnaie, une inflation galopante, et plus de 80% de la population vivant dans la pauvreté selon l'ONU. 

Il s'agissait de la deuxième présidentielle depuis le début de cette guerre dévastatrice.

Dans un pays aux infrastructures en ruines, Bachar al-Assad se présente comme l'homme de la reconstruction. Un récent rapport de l'ONG World Vision évalue à plus de 1 200 milliards de dollars (un peu plus de 1 000 milliards d'euros) le coût économique de la guerre.


La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa s'associent pour des travaux archéologiques

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
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  • L’accord stratégique prévoit notamment des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles
  • Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites

DUBAÏ: La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa vont collaborer à des travaux archéologiques sur deux sites préhistoriques.

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. Il témoigne de l’engagement de la commission à étendre son travail de terrain et ses prospections archéologiques à l’ensemble du Royaume ainsi qu’à renforcer ses partenariats scientifiques avec des universités et des centres spécialisés dans le monde entier.

L’accord stratégique prévoit des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles ainsi que l’attraction d’experts scientifiques de renom. Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites.

La signature, qui a eu lieu à Riyad, s’est déroulée en présence de Jasser al-Harbash, président de la Commission saoudienne du patrimoine, et de Fumio Iwai, ambassadeur du Japon en Arabie saoudite.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Conditions climatiques extrêmes attendues aux EAU, le pays en état d’alerte

Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
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  • Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays
  • Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire

DUBAÏ: Des conditions climatiques extrêmes sont à nouveau attendues aux Émirats arabes unis (EAU). Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays.

L’Autorité nationale de gestion des crises et des catastrophes (NCM) a déclaré que des rafales qui peuvent atteindre 40 km/h risquent de s’abattre sur la région jeudi.

Bien que le NCM prévoie des conditions moins sévères qu’en avril, elle a averti les habitants qu’ils devaient s’attendre à des pluies et à des orages au cours des deux prochains jours. Des chutes de grêle pourraient se produire dans les régions de l’est et s’étendre à certaines régions de l’intérieur et de l’ouest.

Vendredi et samedi, la nébulosité devrait diminuer, avec la possibilité de pluies légères à moyennes qui pourraient être plus fortes dans certaines régions du sud et de l’est.

Les agences gouvernementales se coordonnent avec l’Équipe d’évaluation conjointe des conditions météorologiques et tropicales afin de suivre l’évolution de la situation, selon un communiqué du NCM.

Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire.

Le gouvernement de Dubaï a annoncé que toutes les écoles privées des EAU passeraient à l’enseignement à distance jeudi et vendredi par mesure de précaution.

Les autorités ont invité la population à faire preuve de prudence, à respecter les normes de sécurité et les lignes directrices, à s’abstenir de faire circuler des rumeurs et à ne se fier qu’aux sources d’information officielles.

Les EAU se remettent encore des tempêtes du mois dernier, qui ont provoqué de graves inondations, submergeant les rues et perturbant les vols à l’aéroport international de Dubaï.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Autorité saoudienne du tourisme organise son premier salon du voyage en Indonésie

L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
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  • Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023
  • L’exposition de l’Autorité saoudienne du tourisme à Jakarta se tiendra jusqu’au 5 mai

JAKARTA: L’Autorité saoudienne du tourisme (STA) a inauguré mercredi sa première exposition en Indonésie. L’objectif est de présenter les destinations de culture et d’aventure du Royaume aux visiteurs du plus grand pays à majorité musulmane du monde.

Le secteur du tourisme est en plein essor depuis le lancement de la Vision 2030. Le Royaume se positionne en effet comme une destination et un marché touristique dynamique, diversifié et attirant tout au long de l’année, qui contribuera à hauteur de 10% au PIB d’ici à 2030.

Accueillis avec des dattes et du qahwa, le café arabe traditionnel, les Indonésiens se sont rendus en masse à l’exposition de la STA, inaugurée par Tawfiq al-Rabiah, ministre saoudien du Hajj et de l’Omra, et par Alhasan Aldabbagh, président de la STA pour les marchés d’Asie-Pacifique, au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta.

«L’Arabie saoudite et l’Indonésie sont de bons pays qui entretiennent des relations sociales et économiques depuis très longtemps. Nous recevons et nous accueillons de nombreux voyageurs indonésiens qui se rendent à l’Omra et au Hajj», a précisé M. Aldabbagh à la presse.

«Nous voulons attirer encore plus d’Indonésiens, non seulement pour accomplir l’Omra, mais aussi pour découvrir d’autres endroits. [...] L’Indonésie est un marché spécial pour nous en raison de cette relation étroite.»

Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023, mais la plupart d’entre eux ont voyagé pour accomplir l’Omra et se sont concentrés sur les sites de pèlerinage. Les autorités saoudiennes espèrent donc qu’ils commenceront à explorer également la richesse de l’histoire et du patrimoine du pays.

M. Aldabbagh s’attendait à recevoir environ 10 000 visiteurs par jour à l’exposition de Jakarta, qui se tiendra jusqu’au 5 mai.

«Nous voulons que les gens découvrent toutes les attractions dont nous disposons en Arabie saoudite [...], qu’ils viennent en famille pour profiter du pays et le découvrir», a-t-il expliqué, donnant pour exemples Djeddah et AlUla.

 

Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)

 

Ville historique située sur la rive orientale de la mer Rouge, Djeddah est, depuis le viie siècle, un port important pour les routes commerciales de l’océan Indien, et constitue la porte d’entrée des pèlerins musulmans à La Mecque.

Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Djeddah se caractérise par une tradition architecturale particulière influencée par les anciennes routes commerciales.

AlUla, autre site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, est une ancienne oasis au milieu du désert et l’un des berceaux culturels les plus importants de la péninsule Arabique.

Les anciens royaumes ont prospéré dans la vallée d’AlUla entre 800 et 100 avant J.-C. et ils ont été suivis par Hégra, une ville importante de la civilisation nabatéenne – premier site saoudien inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Sa capitale, Pétra, est située dans l’actuelle Jordanie.

Le Salon du voyage saoudien, à Jakarta, a déjà suscité l’intérêt de visiteurs potentiels qui se sont dits étonnés par la variété des destinations qu’offre le Royaume.

«C’est une bonne chose pour nous d’obtenir davantage d’informations, car nous n’avons jamais connu cela auparavant; c’est rare. D’habitude, nous sommes informés par les agences de voyages, mais là, les informations viennent directement des autorités saoudiennes», a confié Yudi Prasetyo, un habitant de Jakarta.

Une autre visiteuse, Linda Wardani, explique qu’elle éprouve de la curiosité à l’idée d’explorer les sites anciens du Royaume, qu’elle ne connaissait jusqu’à présent que par les réseaux sociaux.

«Nous sommes curieux de découvrir AlUla, qui est vraiment magnifique», a-t-elle lancé. «Nous sommes encore plus curieux de découvrir d’autres destinations en Arabie saoudite, car, lorsqu’il s’agit de l’Omra, les destinations sont connues de tous. Par ailleurs, nous assistons à la croissance de l’Arabie saoudite et il y a d’autres sites touristiques à admirer.»

Halid Umar Bakadam, PDG de l’agence de voyages Dream Tour, a observé un intérêt croissant pour les voyages en Arabie saoudite qui ne sont pas liés à l’Omra. Son agence propose désormais des circuits étendus, qui permettent aux visiteurs de découvrir d’autres destinations dans le Royaume.

«Ils accueillent davantage de touristes», a-t-il précisé. «De nombreuses personnes manifestent de l’intérêt au sujet des nouvelles destinations.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com