DJEDDAH: La bibliothèque publique du roi Abdelaziz expose un manuscrit rare datant de plus de mille ans, qui met la lumière sur la grammaire arabe.
Al-Murib sharh kitab al-Qawafi lil-Akhfash a été écrit par Abou al-Fath Othman Ibn Jinni al-Mawsili, et fournit des explications détaillées sur l'un des plus anciens manuscrits de grammaire arabe, Al-Qawafi, écrit par le linguiste Al-Akhfash al-Akbar.
Ce manuscrit, copié au IXᵉ siècle, a été écrit en calligraphie arabo-marocaine. Il est considéré comme une importante référence scientifique, historique et culturelle, d'autant plus que son auteur était l'un des spécialistes les plus renommés de la linguistique, de la rhétorique, de la grammaire et de la morphologie en son temps.
Le manuscrit, en un seul volume, contient 58 parchemins en peau de chèvre, dont certains nécessitaient un traitement.
EN BREF
Al-Murib sharh kitab Al-Qawafi lil-Akhfash a été écrit par Abou al-Fath Othman Ibn Jinni al-Mawsili, et fournit des explications détaillées sur l'un des plus anciens manuscrits de grammaire arabe, Al-Qawafi, écrit par le linguiste Al-Akhfash al-Akbar.
Il commence par ces mots: «Masculin et masculin, féminin et féminin, insensé et insensé, etc. Par conséquent, le pluriel de l'un d'eux est similaire au pluriel de l'autre, donc le pluriel d’insensé est insensé, et celui d’amoureux est amoureux.»
Et il se conclut par ces mots: «Nous construisons nos maisons en nous fondant sur les normes de nos ennemis. Nous ne cherchons pas de protection, et nous ne justifions pas une lacune, tout comme le poème, s'il est en contradiction avec la règle et le modèle habituel, est qualifié d’incomplet et plein de défauts. La dérivation a été faite, et le livre a été entièrement achevé avec la grâce et l'aide de Dieu Tout Puissant. Que la paix de Dieu soit sur le prophète Mohammad, à Dhu al-Hijjah H 406.»
Pendant des centaines d'années, des érudits arabes et musulmans se sont spécialisés dans la science, l'art et la littérature, et ont fait des découvertes encore utilisées à ce jour. Un grand nombre de ces érudits ont fait des découvertes rares et les ont traduites en arabe.
Ibn Jinni a écrit cinquante livres de poésie, de rhétorique et de grammaire, dont les plus célèbres sont ses études du recueil de poèmes d'Abou al-Tayyib al-Mutanabbi, Al-Khasais («Les caractéristiques»), Al-Lama Fil-Arabiya («La créativité en arabe»), Sirr Sinaat al-Irab («Secret de la profession de grammairien»), Ilm al-Aroud («Prosodie»), Al-Mounsif («Le plus juste»), ou encore Al-Tanbih fi Sharh Moushkilat al-Hamasa («La vigilance pour expliquer les problèmes d'enthousiasme»).
Il a rencontré Al-Mutanabbi à Alep à la cour de Sayf al-Dawla al-Hamdani, et à la cour d'Adhoud al-Dawla, à Shiraz.
Al-Mutanabbi lui a montré du respect, et a affirmé que c’était «un homme dont beaucoup de gens ne connaissent pas la valeur».
Quand on l’interrogeait sur des questions de grammaire dans sa poésie, il avait pour habitude de répondre: «Demandez à notre ami Abou al-Fath.»
Ibn Jinni a été le premier à étudier le recueil de poèmes d'Al-Mutanabbi, et ce dernier disait régulièrement à ceux qui lui posaient des questions: «Demandez à Ibn Jinni, car il connaît ma poésie mieux que moi.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com