Soudan du Sud: un humanitaire tué, les médecins menaçent de faire grève

Des stagiaires de la police, d'anciens soldats du gouvernement et des groupes rebelles, assistent à leur séance de formation avec des fusils ou des bâtons en bois au centre de formation unifié de Rejaf le 25 mars 2021. Dans le cadre de l'accord de paix revitalisé, qui a été signé en 2018, entre le gouvernement du Soudan du Sud et des groupes rebelles pour mettre fin à près de cinq ans de conflit, les soldats des deux camps se sont unis et s'entraînent ensemble pour devenir des membres de la police nationale ou de l'armée. (Photo / AFP)
Des stagiaires de la police, d'anciens soldats du gouvernement et des groupes rebelles, assistent à leur séance de formation avec des fusils ou des bâtons en bois au centre de formation unifié de Rejaf le 25 mars 2021. Dans le cadre de l'accord de paix revitalisé, qui a été signé en 2018, entre le gouvernement du Soudan du Sud et des groupes rebelles pour mettre fin à près de cinq ans de conflit, les soldats des deux camps se sont unis et s'entraînent ensemble pour devenir des membres de la police nationale ou de l'armée. (Photo / AFP)
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Publié le Lundi 24 mai 2021

Soudan du Sud: un humanitaire tué, les médecins menaçent de faire grève

  • «L'Union des médecins du Soudan du Sud (SSDU) est profondément attristée du meurtre de notre membre, Dr. Louis Edward Saleh, dans le village de Ganyiel, dans l'Etat de l'Unité»
  • Le Soudan du Sud, où la guerre civile a éclaté en 2013, est considéré comme l'endroit le plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires

JUBA : Un médecin sud-soudanais travaillant pour une ONG internationale a été assassiné vendredi dans la région pétrolière de l'Unité (Nord), au Soudan du Sud, a indiqué dimanche dans un communiqué l'Union des médecins sud-soudanais.

«L'Union des médecins du Soudan du Sud (SSDU) est profondément attristée du meurtre de notre membre, Dr. Louis Edward Saleh, dans le village de Ganyiel, dans l'État de l'Unité», affirme ce texte.

Le communiqué précise que ce médecin travaillait dans une structure médicale de l'organisation humanitaire IRC (International Rescue Committee) et y a été «tué de sang froid (...) le 21 mai 2021», sans donner plus de précision.

Contacté, l'IRC n'était pas joignable dans l'immédiat pour un commentaire.

Le ministère de la Santé de l'État de l'Unité a indiqué dimanche qu'une enquête avait été ouverte. 

Dans son communiqué, la SSDU s'alarme du fait que plusieurs humanitaires et membres du personnel médical ont été «menacés, battus, arrêtés, détenus, torturés et tués» dans plusieurs États du pays ces derniers mois.

L'Union menace de faire grève si des enquêtes en sont pas menées et les coupables de ce meurtre trouvés, ainsi que ceux de celui d'une infirmière, survenu le mois dernier dans la région de l'Équateur Oriental (Sud-est).

Mi-mai, un travailleur humanitaire a également été tué dans l'attaque d'un convoi dans cette région.

Fin janvier, un employé de l'organisation humanitaire sud-africaine Joint Aid Management (JAM) est mort près de Bentiu, également dans l'État de l'Unité. 

Le Forum des ONG du Soudan du Sud avait alors rappelé que l'année 2020 avait été marquée par une forte augmentation des assassinats d'humanitaires.

Le Soudan du Sud, où la guerre civile a éclaté en 2013, est considéré comme l'endroit le plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires.

Un cessez-le-feu signé en septembre 2018 et la formation début 2020 d'un gouvernement d'union nationale y ont mis fin à plus de six ans de guerre civile, mais de nombreuses régions restent ravagées par des conflits localisés.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.