Le passé et le futur autour d'un café, dans le quartier historique d'Al-Balad à Djeddah

Ce quartier historique gagne en popularité auprès des jeunes, conscients de ses richesses qui ne demandent qu'à être explorées. (Photo AN par Huda Bashatah)
Ce quartier historique gagne en popularité auprès des jeunes, conscients de ses richesses qui ne demandent qu'à être explorées. (Photo AN par Huda Bashatah)
Ce quartier historique gagne en popularité auprès des jeunes, conscients de ses richesses qui ne demandent qu'à être explorées. (Photo AN par Huda Bashatah)
Ce quartier historique gagne en popularité auprès des jeunes, conscients de ses richesses qui ne demandent qu'à être explorées. (Photo AN par Huda Bashatah)
Ce quartier historique gagne en popularité auprès des jeunes, conscients de ses richesses qui ne demandent qu'à être explorées. (Photo AN par Huda Bashatah)
Ce quartier historique gagne en popularité auprès des jeunes, conscients de ses richesses qui ne demandent qu'à être explorées. (Photo AN par Huda Bashatah)
Ce quartier historique gagne en popularité auprès des jeunes, conscients de ses richesses qui ne demandent qu'à être explorées. (Photo AN par Huda Bashatah)
Ce quartier historique gagne en popularité auprès des jeunes, conscients de ses richesses qui ne demandent qu'à être explorées. (Photo AN par Huda Bashatah)
Ce quartier historique gagne en popularité auprès des jeunes, conscients de ses richesses qui ne demandent qu'à être explorées. (Photo AN par Huda Bashatah)
Ce quartier historique gagne en popularité auprès des jeunes, conscients de ses richesses qui ne demandent qu'à être explorées. (Photo AN par Huda Bashatah)
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Publié le Lundi 24 mai 2021

Le passé et le futur autour d'un café, dans le quartier historique d'Al-Balad à Djeddah

  • La restauration du centre-ville historique a fait l'objet de débats parmi les personnes qui sont attachées à la ville
  • Le centre-ville de Djeddah, ou Al-Balad pour ses habitants, abrite de nombreuses maisons vieilles de 200, voire 300 ans

DJEDDAH : Partout dans le monde, les quartiers historiques sont des lieux de rencontre passé et présent. La vieille ville historique de Djeddah ne fait pas exception à la règle. Ses habitants y rencontrent les générations du passé et celles de demain et ils se réunissent tous autour d'une tasse de café.

Le centre-ville de Djeddah, ou Al-Balad pour ses habitants, abrite de nombreuses maisons vieilles de 200, voire 300 ans.

Les années d'expansion et de modernisation qu’a connues la ville n'empêchent pas ses habitants d'apprécier la compagnie de voisins, d'amis et d'inconnus lorsqu'ils se retrouvent dans l'un des nombreux cafés répartis dans la ville, notamment à Al-Balad.

Bakr Swailem Bazhair, 28 ans, sirote son café en compagnie d'amis au café Layali Tarikhiya (Soirées historiques). Il raconte à Arab News que « nous avions l'habitude de visiter cet endroit quand nous étions enfants. À présent, nous venons ici seuls, et je compte bien y venir avec mes enfants plus tard ».

Il ajoute qu’il visitait Al-Balad ou le centre-ville chaque année avec sa famille pendant le Ramadan pour admirer la beauté du lieu.

« Même si nous vivons désormais un mode de vie plus moderne, ce cachet nous manque. Nous visitons donc de temps en temps ce lieu pour célébrer notre passé et nos origines ».

Le café Historical Nights était à l'origine une maison que son propriétaire actuel, Talal Shalabi, a rénovée et l'a transformée en café lorsqu'il a perçu son potentiel.

M. Shalabi, un collectionneur d'antiquités, expose dans le café sa collection personnelle, qui compte près de 450 articles.

Il explique à Arab News que sa collection d'antiquités, associée au café, constitue un mélange qui suscite l'intérêt des visiteurs et les incite à revenir.

« La moitié de ces objets sont très rares. Je porte un grand attachement à cet endroit. À chaque fois que je voyage, j'ai hâte de revenir ici, et me voilà en train de le faire, tous les jours », affirme-t-il.

M. Shalabi se réjouit de voir les jeunes admirer la riche histoire qui se cache entre les murs du café.

« J'ai l'impression que les gens ne connaissaient pas Al-Balad auparavant. Aujourd'hui, grâce aux efforts déployés par le gouvernement, je reçois des Saoudiens de 25 à 35 ans qui me disent que c'est la première fois qu'ils visitent ce quartier ».

POINTS FORTS

 

  • Le centre-ville de Djeddah, ou Al-Balad pour ses habitants, abrite de nombreuses maisons vieilles de 200, voire 300 ans.

 

  • Les années d'expansion et de modernisation qu’a connues Djeddah n'empêchent pas ses habitants d'apprécier la compagnie de voisins, d'amis et d'inconnus lorsqu'ils se retrouvent dans l'un des nombreux cafés répartis dans la ville, notamment à Al-Balad.

La première année après l'ouverture du café, M. Shalabi a connu des difficultés, mais grâce aux campagnes promotionnelles et aux visas touristiques, l'endroit a gagné en popularité.

La pandémie a malheureusement perturbé le commerce. « Avant la Covid-19, tout le quartier ressemblait à un musée ouvert où tout était traditionnel et antique. Vous pouviez voir les gens vendre de la nourriture, des collations traditionnelles, des habits et bien d'autres produits ».

Arwa Ahmed Saif est une Yéménite de 28 ans qui travaille au café. Elle dit avoir passé une bonne partie de sa vie à Djeddah, et précise: « Impossible de changer le visage d'Al-Balad. Je trouve extraordinaire qu'il garde son identité ».

Ce quartier historique, avec ses cafés, ses boutiques et ses expositions, gagne en popularité auprès des jeunes, conscients de ses richesses qui ne demandent qu'à être explorées.

Les cafés comme le Café Magad, Ahl Al-Balad, Hekaya, Merkaz Al-Sham et Catch attirent, eux-aussi,  les foules.

Amina Abdallah, une cliente de 23 ans, dit que « Al-Balad est tellement plein de vie. C'est ici que l'on célèbre toutes les saisons, le cadre est particulièrement convivial. J’aime venir ici ».

Tous les jours, Amirah Naseem, 18 ans, roule à vélo jusqu'à Al-Balad pour prendre un café et explorer les ruelles. « J'aime explorer les cafés, j'aime les endroits qui possèdent une histoire et Al-Balad déborde d'histoires ».

La restauration du centre-ville historique a fait l'objet de débats parmi les personnes qui sont attachées à la ville.

Bakr Bazhair affirme qu’ « Al-Balad devient de plus en plus organisé, surtout depuis quelques années. Je pense que ce changement est particulièrement positif, parce qu'il nous permet de voir le centre-ville sous un nouveau jour ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).