Les «origines du monde» ou l'art au service de la science au XIXe siècle

Avec plus de cinq mois de retard, cette exposition exceptionnelle, fruit de trois ans de travail, s'ouvre enfin au public mercredi. (Photo, AFP)
Avec plus de cinq mois de retard, cette exposition exceptionnelle, fruit de trois ans de travail, s'ouvre enfin au public mercredi. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 15 mai 2021

Les «origines du monde» ou l'art au service de la science au XIXe siècle

  • Comme pour «Le Modèle noir», la période retenue est «le long XIXe siècle», jusqu'à la rupture de la guerre de 14-18
  • Quatre-vingts prêts ont enrichi l'exposition, au sous-titre évocateur: «l'invention de la nature au XIXe siècle»

PARIS: Dans la nef du Musée d'Orsay, à Paris, la présence de l'éléphante Marguerite intrigue: l'exposition «Les origines du monde» invite à découvrir combien les sciences, animalière, botanique ou biologique, ont inspiré les artistes au XIXe siècle. 

Avec plus de cinq mois de retard, cette exposition exceptionnelle, fruit de trois ans de travail, s'ouvre enfin au public mercredi. Elle a pu être prolongée jusqu'au 18 juillet après d'intenses négociations avec les prêteurs.

L'exposition a été réalisée avec la collaboration des équipes scientifiques du Muséum d'histoire naturelle. Elle prend la suite d'autres expositions thématiques comme «Le Modèle noir» l'an dernier, qui avait exploré une autre évolution majeure des représentations dans l'art au XIXe. 

Comme pour «Le Modèle noir», la période retenue est «le long XIXe siècle», jusqu'à la rupture de la guerre de 14-18. 

Au milieu de cette période, paraît «L'origine des espèces» (1859) de Charles Darwin. Ce penseur pivot de l'évolutionnisme va dominer au détriment d'autres injustement oubliés.

Quatre-vingts prêts ont enrichi l'exposition, au sous-titre évocateur: «l'invention de la nature au XIXe siècle». Des cartels surmontés d'une silhouette d'éléphant ont été spécialement accrochés à hauteur d'enfant.  

L'exposition restitue les multiples interactions entre sciences et arts au moment où les savants imposent leur vision du monde, alors que l'ordre ancien des connaissances fondé sur le religieux se fracture.

Inventaire

La conception de la place de l'homme dans le monde se modifie à mesure des découvertes qui s'enchaînent, suscitant débats, remises en cause et interprétations. Cela mobilise les peintres dans une diversité d'inspirations très bien rendue. L'exposition restitue la priorité d'alors: faire l'inventaire de la nature. 

Tout est remis en cause: l'origine de la vie remonte à des millions et non quelques milliers d'années. L'homme descend du singe. Le nombre d'espèces connues explose. Les savants et explorateurs découvrent l'infiniment petit, les fonds marins, la géologie, les planètes, les animaux disparus, fossiles et autres dinosaures. Tout cela relativise la vision judéo-chrétienne du jardin d'Eden, où l'homme est au centre de la création. 

Ces découvertes amènent l'homme à s'interroger sur son animalité, réconfortante, positive, ou terrifiante, bestiale. Il se voit comme simple branche d'un arbre multiple, où les espèces sont liées. Les peintres vont se passionner pour imaginer la vie à l'âge de pierre.

Des tableaux spectaculaires montrent les grands voyages d’exploration scientifique. La vie dans les «abysses inexplorés» ne fascine pas seulement Jules Verne. Un peintre comme l'Autrichien Eugen von Ransonnet-Villez ira jusqu'à peindre les fonds marins, enfermé dans un petit submersible.

D'autres thèmes inspirent naturellement le peintre: pourquoi le paon est-il beau ? La beauté a-t-elle un fondement naturel ?    

L'exposition montre aussi comment l'évolution a été comprise différemment en France, au Royaume-Uni et en Allemagne. 

A mesure que l'exposition se déroule, le visiteur ressent un malaise devant les représentations de monstres, de centaures, de chimères, de sirènes. Étouffant dans l'atmosphère positiviste et scientiste, certains peintres se réfugient dans l'occultisme, le spiritisme, le fatalisme désespéré (Munch) ou l'expression symbolique et étrange (Mondrian).

«En ôtant toute transcendance à l'humanité, la théorie darwinienne questionne douloureusement la place de l'homme sur terre», relève la présidente du musée d'Orsay Laurence des Cars.

Le réalisateur Laurent Grasso a créé pour l'exposition un film, «Artificialis», qui montre que le renouvellement des représentations du monde se poursuit, pour le meilleur et pour le pire, avec scanners et autres outils informatiques. 

Projeté au-dessus de la nef, non loin de l'éléphante Marguerite, «Artificialis» se veut «un voyage spectral dans les nouvelles dimensions permises par les nouvelles technologies, un questionnement autour du visible et de l'invisible», souligne auprès de l'AFP le réalisateur.


Nojoud Al-Rumaihi s'impose au défilé Zimmermann de la Semaine de la mode à Paris

Nojoud Al-Rumaihi a apporté son style caractéristique au défilé de la marque de luxe australienne Zimmermann lors de la Semaine de la mode à Paris. (Getty Images)
Nojoud Al-Rumaihi a apporté son style caractéristique au défilé de la marque de luxe australienne Zimmermann lors de la Semaine de la mode à Paris. (Getty Images)
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  • Une influenceuse saoudienne au défilé de la collection printemps-été 2025
  • Amira Al-Zuhair et Nora Attal étaient parmi les mannequins les plus en vue du défilé

DUBAÏ: L'influenceuse et consultante en mode saoudienne Nojoud Al-Rumaihi a apporté lundi son style caractéristique au défilé de la marque de luxe australienne Zimmermann lors de la Semaine de la mode à Paris.

Nojoud Al-Rumaihi est arrivée vêtue d'un pull à col roulé en tricot épais d'un riche orange brûlé, associé à une jupe midi en cuir à taille haute de la même teinte, dotée de poches fonctionnelles.

Elle a complété l'ensemble avec des bottines brunes à bout pointu et un petit sac à main structuré d'un rouge profond.

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Al-Rumaihi est arrivée vêtue d'un pull à col roulé en tricot épais d'un riche orange brûlé, associé à une jupe midi en cuir à taille haute de la même teinte, dotée de poches fonctionnelles. (Getty Images)

Al-Rumaihi était assise parmi les invités qui regardaient les mannequins - dont la star franco-saoudienne Amira Al-Zuhair et la mannequin britannico-marocaine Nora Attal - défiler pour présenter la collection printemps-été 2025 de la marque.

La tenue d'Amira Al-Zuhair comprenait un body à col en V profond dans une riche teinte brun chocolat, associé à une jupe volumineuse en organza métallique. Le look était accessoirisé d'un chapeau marron à large bord et de colliers de coquillages, lui conférant un style à la fois bohème et élégant.

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Attal portait un ensemble deux pièces fluide et à volants dans des tons doux et pastel de pêche et de crème. (Getty Images)

Attal portait un ensemble deux pièces fluide et à volants dans des tons doux et pastel de pêche et de crème. Le haut était court, avec de longues manches flottantes et un décolleté en licou, tandis que la jupe assortie était nouée à la taille et tombait en cascade jusqu'au sol, ornée de plusieurs couches de volants.

Entre-temps, la mannequin franco-algérienne Loli Bahia fait des vagues sur les podiums, ayant récemment participé à plusieurs défilés lors de la semaine de la mode à Paris, sa dernière apparition étant pour la marque de mode de luxe japonaise Sacai lundi.

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Loli Bahia a défilé pour la marque japonaise de mode de luxe Sacai. (Getty Images)

Elle portait une mini robe noire à double boutonnage, ornée de boutons dorés et d'un emblème brodé sur le côté gauche. La robe avait des détails exagérés au niveau des épaules, ce qui ajoutait du volume et une touche dramatique à une silhouette par ailleurs élégante.

Sous la robe, elle portait un chemisier blanc impeccable avec un nœud surdimensionné à l'encolure. Elle a complété sa tenue avec des bottes en cuir noir jusqu'aux genoux, rehaussées de ferrures dorées.

Elle était accompagnée du mannequin Mona Tougaard, qui a des origines danoises, turques, somaliennes et éthiopiennes.

Mona Tougaard portait une mini robe noire élégante aux épaules structurées et légèrement exagérées. Les détails sont minimes, ce qui permet au nœud blanc surdimensionné de l'encolure de se démarquer comme un point focal audacieux. Le tout était assorti à des bottes en cuir noir à hauteur du genou.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'IMA se mobilise pour le Liban

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  • L’Institut du monde arabe et son président Jack Lang ont décidé d’illuminer la façade de l’IMA avec les mots « Paix »  et « Salam »
  • Dès vendredi 27 septembre, Jack Lang a salué l’association  Patrimoine Tripoli Liban et sa présidente Joumana Chahal  Timery (Photo), à l’initiative d’un concert du grand pianiste  El-Bacha, pour une levée de fonds

L’Institut du monde arabe et son président Jack Lang ont  décidé d’illuminer la façade de l’IMA avec les mots « Paix »  et « Salam », afin de témoigner de leur solidarité et de leur fraternité avec le Liban meurtri, et avec toutes les populations civiles victimes des exactions de la guerre.

Chaque soir, ce message éclairera l’avenir trop incertain de  ce peuple frère, dont l’IMA entend célébrer l’histoire et la  culture avec une programmation spéciale consacrée au Liban au cours des prochaines semaines.

Dès vendredi 27 septembre, Jack Lang a salué l’association  Patrimoine Tripoli Liban et sa présidente Joumana Chahal  Timery (Photo), à l’initiative d’un concert du grand pianiste  El-Bacha, pour une levée de fonds dans le cadre d’une pro grammation autour de Tripoli, capitale de la culture arabe.


Semaine culturelle en Grèce : le riche patrimoine saoudien à l'honneur

La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
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  • Le programme comprenait divers événements et activités culturelles et artistiques qui ont mis en valeur la riche culture saoudienne à travers les différentes industries créatives.
  • La Commission des bibliothèques a présenté des manuscrits arabes et islamiques rares, démontrant aux visiteurs la beauté de la calligraphie arabe.

MAKKAH : La semaine culturelle saoudienne a été organisée du 27 septembre au 1er octobre dans la capitale grecque, Athènes, par le ministère de la Culture afin de familiariser les visiteurs avec les traditions et les coutumes saoudiennes.

Le programme comprenait divers événements et activités culturelles et artistiques qui mettaient en valeur la riche culture saoudienne à travers différentes industries créatives.

Abdulrahman Almutawa, porte-parole du ministère de la Culture, a déclaré à Arab News que la commission des arts culinaires avait également participé au programme pour présenter aux visiteurs les plats traditionnels saoudiens et le café saoudien, soulignant ainsi l'authenticité et l'hospitalité de la communauté saoudienne.

La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)

Cette participation visait à présenter la culture et le patrimoine saoudiens à la communauté internationale.

La Commission des bibliothèques a présenté des manuscrits arabes et islamiques rares, démontrant la beauté de la calligraphie arabe aux visiteurs. 

Sa participation s'est faite en coopération avec le Centre mondial du prince Mohammed bin Salman pour l'initiative de la calligraphie arabe. Les calligraphes saoudiens ont présenté leurs créations en matière de calligraphie et d'inscriptions, qui reflètent la beauté de cette forme d'art.

La commission de la mode a présenté des vêtements traditionnels saoudiens, ainsi qu'une exposition reflétant la créativité des créateurs saoudiens dans le domaine de la mode ; elle a également présenté la mode saoudienne et ses diverses esthétiques, et projeté des courts-métrages saoudiens.

La commission de la musique a présenté des spectacles de musiciens saoudiens utilisant des instruments de musique traditionnels, tandis que la commission du théâtre et des arts du spectacle a présenté divers spectacles traditionnels provenant de différentes régions du Royaume.

La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)

La commission du patrimoine a installé une tente archéologique pour permettre aux visiteurs de découvrir le patrimoine et les trésors culturels saoudiens, ainsi que les jeux traditionnels les plus importants du Royaume. 

La commission des arts culinaires a organisé une démonstration de cuisine en direct pour préparer les plats traditionnels les plus célèbres du Royaume, en mettant en valeur les produits alimentaires saoudiens.

M. Almutawa a indiqué qu'un pavillon était consacré à l'initiative de l'Année du chameau, qui vise à souligner l'importance des chameaux et à présenter aux visiteurs leur rôle historique et culturel dans le patrimoine arabe et saoudien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com