Sumaya Rida, l'actrice saoudienne qui incarne l’ère du changement dans le Royaume

Étoile montante du cinéma saoudien moderne, Sumaya Rida est connue pour ses rôles télévisés dans «Another Planet et Boxing Girls» et ses apparitions sur grand écran dans «Junoon» et «Roll’em». (Photo fournie)
Étoile montante du cinéma saoudien moderne, Sumaya Rida est connue pour ses rôles télévisés dans «Another Planet et Boxing Girls» et ses apparitions sur grand écran dans «Junoon» et «Roll’em». (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 07 mai 2021

Sumaya Rida, l'actrice saoudienne qui incarne l’ère du changement dans le Royaume

  • «Le timing était très bon parce que ma carrière a commencé avec le lancement de la Vision 2030, et il a suffit de se laisser porter», confie Rida
  • Pour Rida, l’aspect le plus important du projet est cette chance de jouer une femme musulmane forte et indépendante

DUBAÏ: Le cinéma a fait son retour en Arabie saoudite depuis à peine trois ans que. Depuis la fin de l'interdiction des salles obscures - qui a duré trente-cinq ans - des cinémas ont vu le jour partout dans le Royaume. Cela a eu pour effet de réveiller l'industrie cinématographique locale et d'inspirer toute une nouvelle génération d’acteurs saoudiens.

Étoile montante du cinéma saoudien moderne, Sumaya Rida est connue pour ses rôles télévisés dans Another Planet et Boxing Girls ainsi que pour ses apparitions sur grand écran dans Junoon et Roll'em. Ces films sont parmi les premiers à être présentés en avant-première dans le Royaume juste après la levée de l’interdiction.

Depuis sa plus tendre enfance, lorsqu'elle a commencé à jouer dans des pièces de théâtre à l'école, Rida a toujours su qu'elle voulait devenir actrice. «J'avais aussi l'habitude de faire des courts métrages avec mes petits frères et sœurs avec la caméra Sony de mon père», confie la jeune femme de 32 ans à Arab News.

«J'ai joué dans des films et réalisé des courts métrages à l'âge de 12 ans. J'ai adoré la façon dont toute la famille se réunissait pour regarder mon œuvre. Ça valait tout l’or du monde pour moi à cette époque, et cela a façonné ma passion».

 

L'actrice d'origine saoudienne Sumaya Rida a déménagé au Royaume-Uni à l'adolescence pour fréquenter l’académie du roi Fahd, une école indépendante d'élite du quartier londonien d'Ealing. (Photo fournie)
L'actrice d'origine saoudienne Sumaya Rida a déménagé au Royaume-Uni à l'adolescence pour intégrer l’académie du roi Fahd, une école privée et huppée du quartier londonien d'Ealing. (Photo fournie)

 

Adolescente, l'actrice d'origine saoudienne Sumaya Rida a déménagé au Royaume-Uni pour intégrer l’académie du roi Fahd, une école privée et huppée du quartier londonien d'Ealing. Elle a obtenu une maîtrise en gestion de marketing international à l'Université de Surrey, et a continué de jouer, apparaissant notamment dans plusieurs spots publicitaires.

Ses études terminées, elle passe cinq ans à travailler dans le monde des affaires, mais ce profond désir de jouer sur scène et à l'écran ne l'a jamais quitté. Il a fallu le hasard d'une rencontre pour la mettre sur la bonne voie.

«Après avoir tant travaillé dans l’impitoyable monde des affaires, je suis tombé un jour sur Ali al-Sumayin, un réalisateur et cinématographe saoudien de premier plan, qui m'a emmenée vers le théâtre», raconte Rida.

Lors d'une visite chez Al-Sumayin en 2017, dans son bureau de Djeddah, Rida participe à un cours de théâtre. La montée d'adrénaline familière de la performance devant un public revient aussitôt.

«Je ne peux pas décrire ce sentiment. J'étais prise par l’excitation et la nostalgie, alors je lui ai confié que je voudrais participer à un spectacle», explique-t-elle. 

Rida passe bientôt une audition et décroche son premier rôle. Pour se préparer, elle s'inscrit à un cours de théâtre intensif de quatre mois, ainsi qu’à un coaching individuel avec des instructeurs turcs de renom, car les cours de théâtre avancés n'étaient pas encore disponibles en Arabie saoudite à l'époque.

«Dans le Royaume, nous n’avions pas d’institutions d'art dramatique ou de représentation, alors je devais le faire rapidement», a signalé Rida.

«Chaque acteur devrait avoir des mentors, car ils vous dirigent toujours et vous montrent des perspectives différentes».

 

Dès sa plus tendre enfance, lorsqu'elle a commencé à jouer dans des pièces de théâtre à l'école, Rida a toujours su que devenir actrice est sa véritable vocation. (Photo fournie)
Dès sa plus tendre enfance, lorsqu'elle a commencé à jouer dans des pièces de théâtre à l'école, Rida a toujours su que devenir actrice était sa véritable vocation. (Photo fournie)

 

Aujourd'hui, Rida se produit en anglais et en arabe. Pour un spectacle, elle a dû maîtriser l'accent bédouin. «C'était un peu difficile au début, mais c'était amusant», a-t-elle affirmé.

Son dernier projet, le film Rupture, est un thriller psychologique saoudien réalisé par Hamzah Kamal Jamjoom, produit par Ayman Kamal Khoja et financé par MBC Studios.

Jouant le rôle principal, Rida décrit le voyage d'une femme saoudienne qui lutte pour sauver son mariage, et finalement sa vie, d'un méchant à l'esprit retors.

«J'ai joué avec Billy Zane de Titanic qui est à la fois une personne merveilleuse et un acteur très talentueux», a-t-elle indiqué.

«Le film a intelligemment intégré quelques thèmes puissants dans son récit passionnant. L'un d'entre eux concerne la défense de ses valeurs culturelles personnelles même lors d'un déménagement dans un autre pays».

«Un autre porte sur l'importance de la vie privée et les dangers d'un partage excessif sur les réseaux sociaux, et le troisième aborde le concept de trouver un équilibre entre la codépendance et la liberté individuelle dans un mariage.»

Pour Rida, l’aspect le plus important du projet est cette chance de jouer une femme musulmane forte et indépendante, qui se défend elle-même, ainsi que sa famille et ses croyances.

«En toute sincérité, c’est un honneur et une opportunité rare de travailler avec des cinéastes et des producteurs saoudiens aussi talentueux sur ce projet», explique-t-elle.

«J’ai beaucoup apprécié la direction d’Hamzah. Son énergie positive et sa passion étaient vraiment contagieuses. Nous espérons finir le tournage après le ramadan. J'ai hâte de partager ce film avec mes spectateurs. Je suis émuei parce que c’est l’un des rares longs métrages saoudiens à reconnaître les luttes des femmes saoudiennes.»

Les règles sociales strictes et la ségrégation sexuelle d'une époque beaucoup plus conservatrice signifient que les actrices saoudiennes étaient rares durant l'enfance de Rida. Le soutien de sa famille s’avère crucial, tout comme l'ouverture de la société saoudienne.

«Le timing était très bon, parce que j'ai commencé avec le début de la Vision 2030, et Il suffit d'y aller avec», confie Rida.

Dans le cadre de la Vision 2030 qui a pour objectif la diversification de l’économie saoudienne hors pétrole, le Royaume a mis davantage l’accent sur les arts, les opportunités pour les jeunes et l’autonomisation sociale et économique des femmes.

 

L'Arabie saoudite a mis davantage l'accent sur les arts et les opportunités dédiées aux jeunes, et a levé une interdiction de 35 ans sur les cinémas il y a trois ans. (Photo, AFP/Archives)
L'Arabie saoudite a mis davantage l'accent sur les arts et les opportunités dédiées aux jeunes, et a levé,  il y a trois ans, une interdiction vieille de trente-cinq ans sur les cinémas. (Photo, AFP/Archives)

 

Ainsi, les femmes saoudiennes trouvent leur voix et découvrent leurs forces, un parcours que Rida estime nécessaire pour devenir une actrice professionnelle.

«Cela m'a aidé à me comprendre. Je voulais raconter des histoires. Nous avons beaucoup d'histoires ici en Arabie saoudite, et je voulais ressentir, pouvoir émouvoir, risquer et partager, et être courageuse et vulnérable en tant qu'artiste. C'est cathartique. Le véritable accomplissement réside également dans le dépassement de toutes les limitations qui ont été imposées à l'humanité. J'ai découvert que jouer est une activité très divertissante. C'est très enrichissant, épanouissant et cela nourrit l'âme ainsi que l’être intérieur».

En tant qu'artiste, Rida est sans cesse dans un voyage de découverte de soi et de renforcement de sa confiance devant la caméra. Elle souhaite essayer de nouveaux personnages qui vont l'aider à se développer «naturellement et avec sincérité, parce qu’être acteur est un processus continuel où nous apprenons et évoluons constamment».

Quant à son pays, Rida se dit ravie de voir autant de changements  et de faire partie d'une nouvelle vague de jeunes acteurs et cinéastes remaniant l'industrie cinématographique saoudienne. «Cela me rend très heureuse et optimiste», dit-elle.

 

Alors que les investissements dans le développement des talents dans le Royaume se développent dans le cadre de la Vision 2030, Sumaya Rida estime que l'avenir du cinéma saoudien est prometteur. (Photo, AFP/Archives)
Alors que les investissements dans le développement des talents dans le Royaume se poursuivent dans le cadre de la Vision 2030, Sumaya Rida estime que l'avenir du cinéma saoudien est prometteur. (Photo, AFP/Archives)

 

Mais elle reconnaît aussi qu'il reste encore un long chemin à parcourir. «Je vois des acteurs très passionnés de temps en temps, mais je pense vraiment que nous devons travailler sur nous-mêmes plus que nous ne le pensons. Obtenir un diplôme en théâtre ou en art dramatique n’est pas suffisant, c’est un processus continu.»

Rida espère également voir plus de jeunes Saoudiens partager leurs histoires avec le monde. «Nous devons non seulement investir dans les acteurs, mais aussi investir encore dans les écrivains, les producteurs et les réalisateurs, car ce n’est pas le travail d’une seule personne», rappelle-t-elle.

«Le jeu n'est pas seulement l'acteur que vous voyez. Derrière l’écran se cache un travail considérable.»

Sans investissement, formation et opportunités, ce potentiel ne peut être perfectionné. Le facteur brut, néanmoins, est le talent, qui se trouve en abondance dans la nouvelle Arabie saoudite.

«C'est illimité, c'est infini… et la trajectoire continue», affirme Rida.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.