S’agit-il d’un nouvel épisode de la remise en cause du droit à la grève et à la manifestation pacifique ? La réaction du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales suite à la marche, organisée dimanche dernier à Alger, par des centaines de sapeurs-pompiers, ne peut être interprétée autrement.
Au lieu de chercher, en tant que tutelle, à calmer les esprits et à ouvrir un dialogue avec les représentants des contestataires, le département de Kamel Beldjoud privilégie, visiblement, les sanctions.
Dans un communiqué rendu public lundi dernier, le ministre de l’Intérieur annonce la suspension de 230 pompiers ayant pris part à la dernière marche. «Ces 230 agents (de la Protection civile) sont suspendus dans un premier temps, puis, dans un deuxième temps, ils seront poursuivis en justice pour avoir enfreint la loi», indique la même source, en invoquant le statut général de la Fonction publique, qui interdit aux agents de la Protection civile, comme aux policiers, de faire grève et de manifester.
Le ministère qualifie même l’action des sapeurs-pompiers de «trahison des devoirs et responsabilités dans le but de déstabiliser et de discréditer ce corps de métier». Le communiqué enjoint les agents de la Protection civile «à ne pas suivre les appels qui visent à déstabiliser cette institution».
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