LONDRES: Le syndicat des journalistes yéménites a exigé dimanche la libération des dix journalistes détenus à Sanaa par la milice houthie.
Dans une déclaration publiée ce lundi à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le syndicat a appelé à cesser la «guerre contre les journalistes».
Selon lui, parmi les dix journalistes détenus, quatre sont condamnés à une «peine de mort injuste»: Abdelkhalek Omran, Akram al-Walidi, Tawfik al-Mansouri et Harith Hamid. Un autre journaliste est détenu depuis 2015 dans le Hadramaout, dans des «circonstances mystérieuses», par des militants affiliés à Al-Qaïda.
Le syndicat dit exiger la libération de toutes les personnes enlevées, notamment en raison de l’épidémie de Covid-19 qui sévit dans ce pays ravagé par la guerre. Dans sa déclaration, il reproche à la milice houthie de faire preuve «d'intransigeance et de persistance» en refusant de libérer les journalistes et de les échanger contre des prisonniers de guerre.
Par ailleurs, le syndicat fait état du sort «tragique» des «journalistes yéménites qui ont perdu leur emploi ou dont le salaire a été réduit».
«Les belligérants traitent les journalistes comme des ennemis et mènent contre eux une série de campagnes d'incitation», dénonce le syndicat dans son communiqué. En effet, au moins trente-neuf journalistes ont été assassinés et des centaines d’autres ont été arrêtés ou kidnappés.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.