Le député libanais Elie Ferzli a suscité la polémique dans les cercles politiques, militaires et populaires après avoir appelé le commandant de l'armée libanaise, Joseph Aoun, à démettre le président de la République, Michel Aoun, du palais de Baabda et à prendre le pouvoir.
La surprise de Ferzli a deux dimensions. La première est qu’elle provenait d’une personnalité politique qui avait loué le règne de Michel Aoun et l’avait défendu avec acharnement, figure liée à l’axe syro-iranien qui soutient Aoun et entretient des liens étroits avec ce qui reste du régime de Damas.
Quant à la deuxième dimension, c’est la discussion ouverte pour mettre fin au règne de Michel Aoun par l’armée. L'armée n'a pris le pouvoir qu'une seule fois au Liban. C'était à l'époque de l'extraordinaire président Fouad Chehab et grâce à un règlement politique conclu avec feu le grand Hamid Frangieh, pas un coup d'État militaire comme ceux observés dans les États arabes dans les premières années du milieu du XXe siècle.
La phase de changement politique du siècle précédent était liée aux coups d'État militaires au milieu du siècle. Ils se sont fait appeler des révolutions dans plusieurs pays pour obtenir la légitimité populaire nécessaire pour compenser le manque de légitimité juridique ou politique de leur coup d'État contre les régimes au pouvoir. Pendant le printemps arabe, les forces armées ont joué un rôle central en assurant des périodes de transition et en soutenant le processus politique en Égypte, en Tunisie et au Soudan.
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