TRIPOLI : Le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et son collègue de l'Intérieur, Kamel Beldjoud, ont effectué lundi une visite de travail en Libye voisine afin de discuter de la sécurité régionale et de "soutenir" les parties libyennes en vue d'un règlement politique de la crise.
La délégation algérienne a été reçue par le nouveau président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed al-Manfi et le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah.
Les deux parties se sont concertées sur "les dangers qui menacent la région comme le terrorisme, le crime organisé transfrontalier, le trafic de stupéfiants, la contrebande d'armes et l'immigration clandestine", selon un communiqué libyen.
La visite de la délégation algérienne s'inscrit "dans le cadre des efforts consentis pour promouvoir les relations entre les deux pays (...) et apporter le soutien aux parties libyennes face aux défis actuels notamment la mise en œuvre de la feuille de route pour assurer une solution pacifique et inclusive à la crise", a précisé de son côté un communiqué diffusé par l'agence officielle APS.
L'Algérie, qui partage près de 1 000 km de frontières avec la Libye craint les risques d'instabilité chez ses voisins et s'efforce de consolider son influence sur la scène diplomatique régionale.
Plongée dans le chaos après la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye tente de s'extraire d'une décennie de conflit marquée par l'existence de pouvoirs rivaux et par des violences sanglantes.
Un nouvel exécutif est né d'un processus onusien lancé en novembre, mis sur orbite en février et confirmé en mars par un vote de confiance du Parlement.
Vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé à l'unanimité une résolution endossant les progrès libyens en faveur de la paix et de la sécurité en Libye depuis le cessez-le-feu d'octobre.