TUNIS : Les autorités tunisiennes ont annoncé samedi leur décision de fermer les écoles primaires, secondaires ainsi que les universités, et d'interdire la circulation des transports en commun et des voitures à partir de 19H00 en raison d'une augmentation des cas de coronavirus.
La décision a été prise lors d'une réunion samedi au siège du gouvernement, la porte-parole du ministère de la Santé Nissaf Ben Alia qualifiant la situation sanitaire du pays de "très dangereuse".
La fermeture des écoles concerne "l'enseignement élémentaire, secondaire et les universités" et s'appliquera du 18 au 30 avril, a déclaré lors d'une conférence de presse la porte-parole du gouvernement, Hasna Ben Slimane.
Elle a précisé que les universités fourniraient des cours en ligne aux étudiants pendant cette période.
Les autorités ont également décidé l'interdiction, pour les voitures et les transports en commun, de circuler entre 19H00 (18H00 GMT) et 05H00 (04H00 GMT), "sauf en cas d'urgence, a ajouté Mme Ben Slimane.
Ces décisions interviennent alors que la Tunisie observe une nette augmentation du nombre de décès liés au coronavirus depuis le début du mois, passant à plusieurs dizaines de nouveaux morts chaque jour (et à plus d'un millier de nouveaux cas quotidiens).
Au total, le pays de 12 millions d'habitants a officiellement recensé quelque 280.000 cas de coronavirus, dont 9.637 décès.
Le 10 avril, le chef du gouvernement Hichem Mechichi avait annoncé un assouplissement du couvre-feu à la demande du président de la République Kais Saied, quelques jours après l'avoir durci face à la propagation de l'épidémie.
Le couvre-feu s'étend actuellement de 22H00 (21H00 GMT) à 05H00 (04H00 GMT).
Depuis le lancement de la campagne de vaccination à la mi-mars, 203 000 personnes ont été vaccinées dans le pays.
Des responsables hospitaliers ont récemment alerté sur la saturation de certains services, les lits de réanimation étant occupés à 80%, selon les autorités.
Les répercussions de la Covid-19 ont exacerbé la crise sociale et économique, notamment avec l'effondrement des salaires dans le secteur clé du tourisme.