Frontière maritime avec Israël: Les intérêts du Liban menacés par ses dirigeants

Une base de la FINUL à Naqoura, près de la frontière libano-israélienne. Mardi, le président libanais a déclaré que le cabinet provisoire dans son intégralité devrait approuver le projet de décret qui élargit les revendications maritimes avant l’approbation présidentielle. (Photo, Reuters)
Une base de la FINUL à Naqoura, près de la frontière libano-israélienne. Mardi, le président libanais a déclaré que le cabinet provisoire dans son intégralité devrait approuver le projet de décret qui élargit les revendications maritimes avant l’approbation présidentielle. (Photo, Reuters)
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Publié le Mercredi 14 avril 2021

Frontière maritime avec Israël: Les intérêts du Liban menacés par ses dirigeants

  • Le président Aoun renvoie au gouvernement un projet de décret qui élargit la superficie de la zone maritime que le Liban dispute à Israël
  • Le conflit avec Israël au sujet de la frontière maritime a entièrement retardé la prospection d'hydrocarbures dans cette zone potentiellement riche en gaz

BEYROUTH: Le président libanais a déclaré mardi qu’un projet de décret qui élargit la superficie maritime revendiquée par le Liban, dans le cadre du différend avec Israël, doit obtenir l’approbation du gouvernement par intérim, rejetant une demande visant à lui accorder une approbation présidentielle rapide.

Le conflit avec Israël au sujet de la frontière maritime a entièrement retardé la prospection d'hydrocarbures dans cette zone potentiellement riche en gaz de la Méditerranée orientale.

Le décret, approuvé lundi par le premier ministre par intérim, le ministre de la Défense et le ministre des Travaux publics du Liban, ajoute 1 400 kilomètres carrés (540 miles carrés) environ à la zone économique exclusive de la Méditerranée orientale revendiquée par le Liban.

Le bureau du premier ministre par intérim Hassan Diab affirme que le décret doit être approuvé par le président Michel Aoun afin que les nouvelles coordonnées maritimes soient soumises aux Nations Unies.

Toutefois, la présidence a rétorqué que le décret devrait être approuvé par le cabinet de Diab dans son intégralité, même si le gouvernement a démissionné il y a huit mois à la suite d’une explosion dévastatrice à Beyrouth en raison de la gravité de la situation.

Le projet de décret «nécessite une décision collective du conseil des ministres (...) même en cas de gouvernement intérimaire, en raison de son importance et de ses conséquences», indique un communiqué du bureau d'Aoun.

La décision d’Aoun risque de retarder considérablement le processus. Depuis que le gouvernement a démissionné en août, toutes les demandes d’approbation exceptionnelles ont été transférées au président, en attendant qu’ils soient approuvés définitivement par le futur exécutif.

Des négociations ont été lancées en octobre pour tenter de résoudre le différend. Mais les pourparlers, fruit de trois années d’efforts diplomatiques par les États-Unis, sont au point mort depuis.

Israël pompe déjà du gaz à partir de champs offshore, mais le Liban n'a pas encore trouvé de réserves commerciales de gaz dans ses propres eaux.

Le ministre israélien de l’Energie, Yuval Steinitz, estime que la dernière initiative du Liban déraille les pourparlers au lieu de contribuer à la solution. Il prévient qu'Israël n’hésiterait pas à dérouler des «mesures parallèles».

Le Liban, en proie à une crise financière profonde qui menace sa stabilité, a désespérément besoin de fonds alors qu'il fait face à la pire crise économique depuis la guerre civile de 1975-1990.

Et Pourtant les leaders politiques libanais n'ont toujours pas réussi à surmonter leurs divergences afin de former un nouveau gouvernement.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.