Gaza: l'aide humanitaire est devenue «la première source de revenu du Hamas», affirme Israël

L'aide humanitaire est devenue "la première source de revenu" du Hamas dans la bande de Gaza, a affirmé lundi le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar, en justifiant la décision de son pays de couper l'entrée de toute marchandise ou équipement à destination du territoire palestinien.
L'aide humanitaire est devenue "la première source de revenu" du Hamas dans la bande de Gaza, a affirmé lundi le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar, en justifiant la décision de son pays de couper l'entrée de toute marchandise ou équipement à destination du territoire palestinien.
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Publié le Mardi 04 mars 2025

Gaza: l'aide humanitaire est devenue «la première source de revenu du Hamas», affirme Israël

  • L'aide humanitaire est devenue "la première source de revenu" du Hamas dans la bande de Gaza, a affirmé lundi le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar
  • "C'est devenu la première source de revenu, recette budgétaire, du Hamas à Gaza", a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse à Jérusalem

JERUSALEM: L'aide humanitaire est devenue "la première source de revenu" du Hamas dans la bande de Gaza, a affirmé lundi le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar, en justifiant la décision de son pays de couper l'entrée de toute marchandise ou équipement à destination du territoire palestinien.

"C'est devenu la première source de revenu, recette budgétaire, du Hamas à Gaza", a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse à Jérusalem. "Ils s'en servent comme d'un moteur pour continuer la guerre contre Israël", a-t-il ajouté. "Cela ne peut pas continuer et cela ne va pas continuer."

 


Les dirigeants saoudiens et libanais réaffirment leur attachement aux accords de Taëf et à la souveraineté du Liban

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  • Les dirigeants ont insisté sur le soutien à l'armée libanaise et sur le retrait israélien des territoires libanais
  • Les discussions ont porté sur la reprise des exportations et la facilitation des voyages des Saoudiens au Liban

RIYAD: Les dirigeants de l'Arabie saoudite et du Liban ont souligné l'importance de renforcer la coopération arabe et de coordonner les positions sur les questions régionales et internationales, a rapporté mardi l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Les deux parties ont réaffirmé la nécessité de mettre pleinement en œuvre l'accord de Taëf. Cet accord, qui a mis fin à la guerre civile au Liban, a été négocié en Arabie saoudite en 1989.

Elles ont également souligné l'importance de garantir la souveraineté du Liban sur tous ses territoires, de limiter les armes à l'État libanais et de soutenir le rôle national de l'armée libanaise, en appelant au retrait des forces d'occupation israéliennes de tous les territoires libanais.

Ces points ont été soulignés dans une déclaration commune publiée à la suite de la visite officielle du président libanais, Joseph Aoun, en Arabie saoudite.

Le président a été accueilli lundi au palais Al-Yamamah à Riyad, où les discussions ont porté sur le renforcement des relations bilatérales.

Au cours de leurs entretiens, les deux dirigeants sont convenus d'étudier les obstacles à la reprise des exportations du Liban vers l'Arabie saoudite et les procédures visant à faciliter les voyages des Saoudiens au Liban. Ils ont également réaffirmé leur engagement en faveur du redressement économique du Liban et de la mise en œuvre de réformes conformes aux normes internationales.

Le président Aoun a exprimé sa gratitude pour l'hospitalité chaleureuse des dirigeants saoudiens et a invité le prince héritier Mohammed ben Salmane à se rendre au Liban.

Une cérémonie de réception officielle a été organisée au palais Al-Yamamah à Riyad pour M. Aoun, qui effectue sa première visite au Royaume en tant que chef d'État libanais.

De hauts responsables saoudiens et libanais ont assisté à la réunion.

Auparavant, M. Aoun avait déclaré que sa visite en Arabie saoudite représentait une occasion de réaffirmer la profondeur des relations entre les deux nations.

Il a exprimé sa gratitude pour le rôle joué par le Royaume dans le soutien à la stabilité, à la sécurité et au fonctionnement des institutions libanaises, ainsi que pour les diverses formes d'assistance fournies par Riyad.

Le président et sa délégation doivent se rendre au Caire mardi pour participer au sommet arabe extraordinaire.

M. Aoun, ancien chef de l'armée libanaise, a été élu 14e président du pays en janvier, mettant fin à une vacance du pouvoir de plus de deux ans.

Les Libanais espèrent que le nouveau président pourra s'attaquer à la crise économique du pays et aux conséquences dévastatrices de la guerre de 14 mois entre le Hezbollah et Israël, qui a laissé de vastes régions du Liban en ruines et fait plus de 4 000 morts.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ryad et Beyrouth étudient une levée des restrictions sur le commerce et les voyages.

Cette photo fournie par le bureau de presse de la présidence libanaise montre le président libanais Joseph Aoun (G) rencontrant l'émir adjoint de Riyad, le prince Mohammed bin Abdulrahman, à son arrivée à Riyad, le 3 mars 2025. (Photo de la présidence libanaise / AFP)
Cette photo fournie par le bureau de presse de la présidence libanaise montre le président libanais Joseph Aoun (G) rencontrant l'émir adjoint de Riyad, le prince Mohammed bin Abdulrahman, à son arrivée à Riyad, le 3 mars 2025. (Photo de la présidence libanaise / AFP)
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  • L'annonce a été faite dans un communiqué conjoint publié au lendemain de la rencontre à Ryad entre le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le président libanais, Joseph Aoun.
  • Selon un rapport du gouvernement libanais publié en 2020, le royaume était la première destination des produits agricoles exportés par le pays en 2019, représentant 22,1 % de ces exportations.

RIYAD : L'Arabie saoudite et le Liban ont affirmé mardi qu'ils allaient étudier les moyens de lever les restrictions sur les exportations agricoles libanaises vers le royaume et les voyages des Saoudiens au Liban, après des années de tensions.

L'annonce a été faite dans un communiqué conjoint publié au lendemain de la rencontre à Ryad entre le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le président libanais, Joseph Aoun. Cette rencontre était la première visite à l'étranger du président depuis son élection en janvier.

Elle témoigne du réchauffement des relations entre les deux pays après des années de tensions liées à l'influence du Hezbollah sur la vie politique libanaise. Ce mouvement armé, soutenu par l'Iran, a été fortement affaibli par sa guerre avec Israël et le renversement de son allié Bachar el-Assad en Syrie, ce qui a rendu possible l’élection de M. Aoun, candidat soutenu par Riyad et Washington.

« Les deux parties ont convenu de commencer à étudier les obstacles auxquels se heurte la reprise des exportations (...). ainsi que les mesures nécessaires pour permettre aux citoyens saoudiens de se rendre au Liban », indique le communiqué publié par l'agence officielle saoudienne SPA.

En avril 2021, l'Arabie saoudite avait suspendu ses importations de fruits et légumes en provenance du Liban, affirmant que les cargaisons étaient utilisées pour la contrebande de drogue et accusant Beyrouth d'inaction.

Selon un rapport du gouvernement libanais publié en 2020, le royaume était la première destination des produits agricoles exportés par le pays en 2019, représentant 22,1 % de ces exportations.

Depuis 2021, les Saoudiens doivent également obtenir l'autorisation de leur gouvernement avant de se rendre au Liban.

Ryad et Beyrouth ont par ailleurs convenu de l'importance d'« étendre la souveraineté de l'État sur l'ensemble du territoire libanais et de limiter la possession d'armes à l'État libanais », soulignant le rôle national de l'armée libanaise et l'importance de la soutenir », selon le communiqué.

En 2016, Ryad a suspendu une aide militaire de 3 milliards de dollars à l'armée libanaise, invoquant l'influence politique du Hezbollah. Vendredi, M. Aoun a déclaré au journal saoudien Asharq Al-Awsat qu'il « chercherait, si possible, à réactiver l'aide militaire » lors de sa visite à Ryad.

Les deux parties ont également souligné « la nécessité du retrait de l'armée d'occupation israélienne » du territoire libanais, dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu conclu en novembre.


Un sommet arabe au Caire pour contrer les plans de Trump 

Le sommet se concentre sur une réponse arabe unifiée qui protège les droits des Palestiniens et rend Gaza à nouveau habitable. (AFP)
Le sommet se concentre sur une réponse arabe unifiée qui protège les droits des Palestiniens et rend Gaza à nouveau habitable. (AFP)
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  • Le sommet de la Ligue arabe au Caire abordera les plans de Trump pour Gaza et les efforts pour protéger les droits des Palestiniens
  •  Le plan de reconstruction de l'Égypte comprend le redressement, la restauration des infrastructures et une solution à deux États, mais des problèmes de financement subsistent

DUBAÏ: Un sommet d'urgence de la Ligue arabe se tiendra au Caire mardi pour contrer les plans du président américain Donald Trump pour Gaza.  

Organisé par l'Égypte, ce sommet vise à répondre aux propositions de M. Trump de prendre le contrôle de Gaza et de réinstaller les Palestiniens, ainsi qu'à la position du Premier ministre israélien de mettre fin au cessez-le-feu et de reprendre les hostilités à Gaza.

Le sommet se concentrera sur une réponse arabe unifiée qui protège les droits des Palestiniens et rend la bande de Gaza à nouveau habitable.  

Le plan de l'Égypte

L'Égypte n'a pas encore publié tous les détails de sa proposition, mais l'ancien diplomate égyptien Mohamed Hegazy a présenté un plan en trois phases techniques sur une période de trois à cinq ans.  

La première phase, d'une durée de six mois, serait axée sur le redressement rapide et l'enlèvement des débris. La deuxième phase comprendrait une conférence internationale pour établir des plans de reconstruction détaillés et restaurer les infrastructures.  

La dernière phase comprendrait la fourniture de logements et de services, ainsi que l'établissement d'une voie politique pour la mise en œuvre d'une solution à deux États, avec une Palestine indépendante aux côtés d'Israël.

Selon le plan égyptien, une mission d'aide à la gouvernance remplacerait le gouvernement du Hamas à Gaza pour une période intérimaire non précisée et serait chargée de l'aide humanitaire et du lancement de la reconstruction de l'enclave, qui a été ravagée par la guerre.

L'Égypte et la Jordanie formeront le personnel de la police palestinienne en vue de son déploiement dans la bande de Gaza.

Le plan exigera également qu'Israël mette fin à toutes les activités de colonisation, à l'annexion de terres et à la démolition de maisons palestiniennes.

Les experts s'interrogent sur le financement du plan, les Nations unies estimant le coût de la reconstruction de Gaza à plus de 50 milliards de dollars (1 dollar = 0,95 euro).

Le sommet proposera un plan qui vise à contrer la déclaration du président américain Trump le mois dernier, dans laquelle il proposait de prendre le contrôle de Gaza et de réinstaller les Palestiniens en Égypte et en Jordanie.   

Les tensions se sont accrues depuis qu'Israël a bloqué toute aide humanitaire à Gaza le 1er mars, invoquant le refus du Hamas de prolonger le cessez-le-feu, qui était censé entamer sa deuxième phase.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com