LONDRES: Le président du Yémen, Abed Rabbo Mansour Hadi, a tenu des réunions avec l’ONU et les envoyés américains au Yémen pour discuter des développements dans le pays et des efforts pour mettre fin à la guerre qui dure depuis six ans, avec l’initiative saoudienne au premier plan de l’ordre du jour.
Le nouveau plan de paix, annoncé par le Royaume la semaine dernière comprend un cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire, l'ouverture de l'aéroport de Sanaa, l'autorisation du carburant et d'autres produits de base au Yémen via Hodeidah et la reprise du processus politique.
Hadi a déclaré à l'envoyé de l'ONU, Martin Griffiths, que l'escalade continue de la milice houthie soutenue par l'Iran à Marib et d'autres provinces confirme qu’elle n’a aucune intention de s'engager dans la voie de la paix et mettre fin à la guerre, selon l'agence de presse yéménite Saba.
Hadi a déclaré que «le peuple yéménite ne va jamais accepter de reproduire l'expérience iranienne ou tolérer le retour de l'ancien régime religieux au Yémen, quel qu'en soit le prix». Il ajoute que son gouvernement a fait de nombreuses concessions qui se sont heurtées à l'intransigeance des Houthis.
Hadi a appelé la communauté internationale à soutenir son gouvernement financièrement pour qu'il puisse s'acquitter de ses devoirs et tâches humanitaires, et achever les étapes de mise en œuvre de l'Accord de Riyad, tout en soulignant l'importance des efforts de l'envoyé de l'ONU.
Griffiths qualifie la situation humanitaire d’extrêmement difficile, et ajoute qu’elle nécessite des efforts concertés pour mettre fin au conflit sanglant et aux souffrances.
Il a salué les «mesures positives» prises par le gouvernement yéménite en réponse à l'initiative saoudienne, les efforts du président, ainsi que ceux de la communauté internationale pour établir la paix au Yémen et mettre fin à la guerre.
Griffiths a également rencontré le ministre des Affaires étrangères du Yémen Ahmed Awad bin Moubarak.
Plus tôt dimanche, Hadi a eu une réunion avec l'envoyé américain, Tim Lenderking, auquel il a affirmé son soutien.
«Malheureusement, la milice houthie, forte du soutien de l’Iran, n’a pas respecté les efforts de paix, dont le plus récent est l’Accord de Stockholm», a déclaré Hadi. «Au contraire, elle persiste à viser des civils innocents, assiéger Marib avec des missiles et des drones iraniens, et multiplier les attaques contre des biens civils en Arabie saoudite».
Hadi a souligné la profondeur des relations stratégiques qui lient le Yémen et les États-Unis dans divers dossiers, notamment la lutte contre le terrorisme, la sécurité, la stabilité et la promotion de l'unité du Yémen, la protection des voies navigables et de la navigation internationale, et la lutte contre l'ingérence iranienne dans la région.
Le premier Ministre Maeen Abdelmalek Saïd a souligné l’importance de la paix et du soutien économique, ainsi que le rôle de Washington, qui à leur tour reflètent positivement le processus de paix, le développement et la stabilité.
Lenderking a réitéré le soutien des États-Unis au gouvernement légitime et à sa position en faveur de la paix. Il a dit à Hadi espérer que l’initiative saoudienne réussisse dans l’intérêt du peuple yéménite et mette fin à la guerre, en coopération avec tous les partenaires, pour préserver l’unité, la sécurité et la stabilité du Yémen.
L’émissaire a appelé au renforcement de la relation stratégique avec le Yémen face à tous les défis, y compris la lutte contre le terrorisme, la protection des couloirs internationaux et les interventions dans la région.
Griffiths et Lenderking ont aussi rencontré l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Yémen, Mohammed bin Saïd Al-Jaber, pour discuter de l’initiative de paix du Royaume, ainsi que des efforts conjoints pour parvenir à une solution politique globale et mettre fin à la crise.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com