C’est une rentrée sociale des plus difficiles qui attend l’équipe dirigeante tant se sont sédimentés une multitude de lancinants problèmes, soit liés à la propagation de la Covid-19, soit héritage des bouleversements politiques liés à la chute de Bouteflika, ou enfin le résultat de fâcheuses décisions enregistrées ces derniers mois.
Sans conteste, c’est le traumatisme social de la population qui est la plus lourde séquelle : bien visibles, des dizaines de milliers de ménages algériens ont sombré dans la précarité suite aux mesures gouvernementales de confinement. L’emploi a disparu ou s’est raréfié, le pouvoir d’achat a drastiquement baissé, des entreprises par centaines ont sombré dans la faillite ou perdu leurs parts de marché.
L’économie du pays a plongé, les ressources de l’Etat avec et la survie de l’Algérie n’a pu être assurée que grâce aux réserves de change disponibles à l’extérieur du pays, qui ont pu permettre la disponibilité de produits de base. Le second héritage se manifeste par des guerres incessantes de clans de l’ancien régime – y compris le pouvoir de la transition –, visibles dans les tribunaux par-devant lesquels ont défilé des dizaines de très hauts responsables de l’ère Bouteflika et plusieurs oligarques, qui se sont enrichis indûment ou se sont rendus coupables de collusion politico-financière avec la galaxie du chef de l’Etat déchu.
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