ALGER : Aymen Benabderrahmane, le ministre algérien des Finances, a annoncé la mise en place de nouvelles mesures afin de soutenir les entreprises en difficulté. Elles concernent l’octroi de crédits d’exploitation, le rééchelonnement des dettes bancaires et fiscales et l’effacement des pénalités de retard de paiement des charges.
Plus concrètement, le ministre a affirmé que le rééchelonnement des dettes serait mis en œuvre via des procédures simplifiées, avec effacement des pénalités et suppression des taux d’intérêt. Pour redynamiser les petites entreprises en très grande difficulté, le ministre a déclaré que ce dispositif allait permettre de « refinancer les entreprises dont le matériel a été saisi, pour peu qu’elles remplissent les conditions de réussite et qu’elles soient soumises au cahier des charges. »
De son côté, Diafat Nassim, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises, a expliqué, lors d’une conférence de presse, que ces mesures ont été mises en place afin de soutenir les petites entreprises qui ont cessé leurs activités en raison des difficultés économiques et du contexte politique en 2019, puis de la pandémie du coronavirus. « Les entreprises en activité mais souffrant d'un manque de liquidités bénéficieront, en plus des crédits d'exploitation, de marchés publics », a-t-il souligné.
Il a ajouté que des conventions seraient signées avec les ministères de l’Énergie, de la Poste et de l’Habitat afin de permettre aux micro-entreprises d’accéder au marché de la sous-traitance, évoquant notamment les programmes de groupes publics comme Sonelgaz, Sonatrach, et les projets de construction de logements. Le ministre a rappelé que le secteur de l’habitat, aurait besoin, à lui seul, de près de 140 000 micro-entreprises pour réaliser son programme de logements.
« Des efforts seront déployés afin de remettre sur les rails les entreprises en panne et de les accompagner sérieusement sur le terrain grâce à l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) et au fonds de garantie de l’État », a-t-il assuré. Mieux encore, le ministère a confirmé que les procédures judiciaires engagées à l’encontre des entreprises en très grande difficulté seront suspendues jusqu’au 31 décembre 2021.
Les mesures fiscales incluses dans la loi de finances 2021 vont étendre le calendrier de paiement des dettes de trois à cinq ans. Le ministre des Finances assure que ce dispositif donnera « un nouvel élan » aux entreprises créées dans le cadre de l’Ansej et permettra « une meilleure efficacité à l’avenir ».