Canicule, Covid : Le difficile accompagnement des personnes âgées

Des enfants se rafraichissent dans une fontaine à Colmar, dans le Haut-Rhin, lors d'une période de forte chaleur dans la région, le 7 août 2020. (Sébastien Bozon / AFP)
Des enfants se rafraichissent dans une fontaine à Colmar, dans le Haut-Rhin, lors d'une période de forte chaleur dans la région, le 7 août 2020. (Sébastien Bozon / AFP)
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Publié le Mercredi 12 août 2020

Canicule, Covid : Le difficile accompagnement des personnes âgées

  • Après le Covid-19, la canicule isole un peu plus les personnes âgées déjà très impactées par la crise sanitaire et les bénévoles des associations caritatives renforcent leurs visites auprès des plus vulnérables
  • Pour l'association qui revendique 13.670 bénévoles et accompagne régulièrement 15.340 personnes au niveau national, "la vigilance citoyenne" est la meilleure prévention en période de canicule

NEUVILLE-SUR-OISE : Après le Covid-19, la canicule isole un peu plus les personnes âgées déjà très impactées par la crise sanitaire et les bénévoles des associations caritatives, à l'image des Petits frères des pauvres, renforcent leurs visites auprès des plus vulnérables.

"Dès le début du confinement, on a cessé nos activités, il n'y avait plus que les urgences et l'accompagnement par téléphone. Depuis, les visites ont repris, mais conditionnées au port du masque, aux gestes barrière... On a des consignes du siège pour être très carré là-dessus", témoigne Jean-Pierre Malvy, 64 ans, bénévole des Petits frères des pauvres dans le Val d'Oise.

Mardi, cet ancien chef d'équipe dans la restauration est venu avec une collègue, Michèle, 72 ans, retraitée de la préfecture du département, rendre visite à deux personnes qui vivent en famille d'accueil à Neuville-sur-Oise, un îlot rural entre Conflans et Cergy, où le thermomètre frôle les 33 degrés.

Bernard, qui a fêté ses 85 ans lundi, se déplace difficilement appuyé sur une canne. "On espère tous que ce corona va foutre le camp. Je trouve qu'on tient bien le coup jusqu'à présent, il faut faire attention", dit-il. La chaleur ? "Je la supporte difficilement, mais je la supporte".

Avec la canicule, les fenêtres sont fermées et les rideaux tirés tôt le matin pour conserver un peu de fraicheur dans la maison. Surtout, les personnes âgées doivent faire le moins d'efforts possible et s'hydrater toute la journée. Les ventilateurs qui brassent l'air en milieu clos sont à éviter, tout comme la terrasse du petit pavillon où la température est encore plus élevée.

Fondés en 1946, les Petits frères des pauvres comptent 35 bénévoles dans ce secteur de l'ïle-de-France et y accompagnent une centaine de personnes.

Durant le confinement, les bénévoles avaient une liste de personnes précaires à appeler chaque semaine pour s'enquérir de leurs besoins et briser l'isolement.

"Vigilance citoyenne"

Tous les séjours, week-ends, les activités habituelles de l'association ont été annulés dès le début de la pandémie et la reprise est délicate.

"Ce sont des personnes d'un certain âge et c'est compliqué de gérer les masques. On sent que psychologiquement ça a un impact, qu'ils ont hâte de l'enlever", souligne Marie-Jo, 57 ans, qui accueille des personnes âgées ou dépendantes chez elle depuis une dizaine d'années.

Première question que posent désormais les personnes accompagnées : "Alors, quand est-ce qu'on repart en séjour ? on s'ennuie", témoignent les bénévoles. Les goûters d'anniversaires reprennent au compte-gouttes, mais d'autres activités restent prohibées. "Ils adorent danser, mais en ce moment, c'est pas possible", s'amuse Jean-Pierre.

Pour l'association qui revendique 13.670 bénévoles et accompagne régulièrement 15.340 personnes au niveau national, "la vigilance citoyenne" est la meilleure prévention en période de canicule.

"Une canicule ne doit pas être synonyme de reconfinement physique", souligne sa déléguée générale Armelle de Guibert, pour qui les plus âgés ne doivent "plus être confinés socialement".

Avec la canicule, l'association recense les personnes fragiles et multiplie les actions de sensibilisation auprès des plus âgées. Les mairies, les centres d'action sociale ou encore des voisins lui signalent des personnes isolées. Et des mesures spécifiques sont mises en place face à la crise sanitaire.

Mais l'ADN des bénévoles, c'est l'écoute: faire parler les personnes isolées et les écouter. Ce mardi, l'exercice de mémoire ramène Bernard au temps de son service militaire: "Il y a eu des épidémies très dures partout dans le monde, se souvient-il. Quand j'étais en Algérie, il y a eu une épidémie de typhus, mais il a pas passé la Méditerranée".


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.