L’avenue Habib Bourguiba ne porte plus le rêve du peuple tunisien désabusé, ni de la jeunesse révoltée qui aspire à la justice et à la dignité.
Cette avenue emblématique s’est transformée en un lieu de combat entre les composantes d’un système politique hybride, pense une partie des personnes interviewées par l’agence TAP en marge des deux marches.
Pour d’autres citoyens, l’organisation de pareilles manifestations reflète une incertitude politique qui dure depuis 2011, en l’absence de programmes et de réalisations concrètes.
L’organisation de marches, en cette conjoncture politique, traduit le déclin de l’Etat et montre une classe politique en conflit, incapable de faire face à la dégradation de la situation économique et sociale et aux nombreuses crises qui se succèdent, ouvrant la porte grande ouverte à l’intervention étrangère dans les affaires nationales, regrettent Sana, une jeune universitaire.
Le Tunisien vit aujourd’hui la pauvreté et la marginalisation et la classe moyenne, qui constituait une grande partie de la population, est en voie de disparition face à la flambée vertigineuse des prix, estiment les Tunisiens interrogés.
Ils ont dénoncé la lutte pour le pouvoir et une avidité sans limites pour les postes politiques, regrettant l’utilisation de l’Etat au service des partis, loin de l’intérêt du citoyen et de la patrie.
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