Netanyahu planifie la construction d'une nouvelle colonie de 11 000 unités

Benjamin Netanyahu n'a pas établi jusqu’à présent de stratégie claire qui lui permette de rester au pouvoir. (Photo, Reuters)
Benjamin Netanyahu n'a pas établi jusqu’à présent de stratégie claire qui lui permette de rester au pouvoir. (Photo, Reuters)
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Publié le Vendredi 26 février 2021

Netanyahu planifie la construction d'une nouvelle colonie de 11 000 unités

  • Le premier ministre israélien pourrait utiliser sa campagne électorale désespérée pour conclure un accord avec les partis de droite
  • L’évêque orthodoxe Atallah Hanna a demandé aux Palestiniens de surveiller les Israéliens et de les empêcher de transformer l'ancien aéroport de Qalandia en une énorme colonie juive

AMMAN: Les responsables palestiniens préviennent que le premier ministre israélien pourrait utiliser sa campagne électorale désespérée pour conclure un accord avec les partis israéliens de droite, et que l’entente comprendrait la construction d'une colonie de 11 000 unités pour les juifs orthodoxes sur la piste d'un ancien aéroport de Jérusalem.

Les élections israéliennes sont prévues pour le 23 mars, et Benjamin Netanyahu n'a pas établi jusqu’à présent de stratégie claire qui lui permette de rester au pouvoir.

L’évêque orthodoxe Atallah Hanna a demandé aux Palestiniens de surveiller les Israéliens et de les empêcher de transformer l'ancien aéroport de Qalandia en une énorme colonie juive.

Ofer Zalzberg, directeur du programme pour le Moyen-Orient à l'Institut Herbert Kelman pour la Transformation des conflits, a déclaré à Arab News que, il y a trois semaines, Netanyahu a relancé un plan de logement dans la région. Il aurait fait cette déclaration avant les élections afin d’encourager l'unité entre les partis religieux sionistes.

«Toutefois, il n'a pas réussi à réaliser cette fusion», a affirmé Zalzberg. «Dans le passé, il a promis de faire avancer la construction dans cette zone, sans jamais y donner suite».

Paradoxalement, l’emplacement de l’aéroport est inscrit dans le programme «Peace to Prosperity» (de la paix à la prospérité) de l’ancien président américain Donald Trump, au profit des Palestiniens.

«Israël devrait permettre à l'État Palestinien de développer une zone touristique spéciale à Atarot, dans un lieu spécifique sur lequel les deux parties peuvent s’accorder», a indiqué Zalzberg.

Khalil Tufakji, chef du département de la cartographie à la Société des études arabes de Jérusalem, affirme à Arab News qu’Israël a déjà planifié l’établissement d’une colonie sur la piste de l’aéroport, mais qu’aucun appel d’offres n’a été annoncé.

«Mais il n'y a aucune garantie que les israéliens ne le feront pas si Netanyahu croit que ça pourrait servir ses ambitions politiques ou l'aider à sortir de prison», souligne Tufakji.

Plus de la moitié des terres sont destinées aux colonies juives, mais l'ancien aéroport de Qalandia reste détenu par les Palestiniens, d’après Tufakji.

«600 des 1 200 dunums appartiennent à des Palestiniens, et 20 autres sont la propriété du Waqf islamique», a-t-il expliqué.

Tufakji confie que ce n'était pas la première fois qu’une telle annonce est faite. Les Israéliens «ont déjà fait des annonces similaires en 2012 et 2017», a-t-il ajouté.

L'avocat installé à Jérusalem, Daniel Seidemann, directeur de l'ONG Terrestrial Jerusalem, explique qu'il était peu probable que le plan soit exécuté dans un avenir proche.

«Je crois que cela n'arrivera pas de sitôt», a-t-il confié. «Ils n'ont pas commencé à planifier en raison d'obstacles objectifs, d'énormes complications juridiques et de sa proximité avec Ramallah et Kufr Aqab. Si ça se produit, yalla je te rece sera peut-être dans 10 ans».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.